Après le Parfait de Charolais, Convivial veut encore innover dans le steak protéiné

Publié le 01/10/2014

L’entreprise Convivial transforme 2.500 tonnes de viande par an. Avec le Parfait de Charolais, cette entreprise du bassin vichyssois a montré que l’on pouvait innover dans le domaine de la viande. À 63 ans, Jean Meunier a encore des idées.

Voilà 42 ans que Jean Meunier travaille (cf photo) dans le domaine de la viande. 42 ans qu’il apprécie ce produit qu’il cherche à faire évoluer, non pas au niveau de sa production mais de sa transformation. D’ailleurs, pour son approvisionnement, le président du conseil d’administration de Convivial fait confiance aux producteurs locaux. Il privilégie les éleveurs bovins des régions Auvergne et Bourgogne et des départements limitrophes qui constituent le berceau de la race charolais.
Comme certaines personnes sont fidèles à leur boucher de quartier parce qu’ils y trouvent une viande tendre, Jean Meunier a voulu appliquer la même chose à l'industrie du steak surgelé.
« J’ai travaillé avec le pôle viande de l’Inra de Clermont-Ferrand et l’Association pour le développement de l’industrie de la viande (Adiv) pour concevoir l’effeuillé de viande qui offre une tendreté constante, explique Jean Meunier. Dans le surgelé, c’est facile de vendre une fois, mais si on veut vendre à nouveau, il faut une qualité constante. » La technique développée par Jean Meunier consiste à découper la viande en feuilles très fines d’une épaisseur de 100 microns. Ces effeuillés sont ensuite compactés pour former des steaks. « On rend à la viande 90 % de son intégrité, souligne Jean Meunier.
L’idée, c’est de garder la structure du muscle. On aime manger de la viande car le premier ressenti, c’est un craquement sous la dent. C’est ce craquement des myofibrilles des muscles qui provoquent le sentiment de satisfaction.»
Commercialisée sous le nom de Parfait de Charolais, la viande effeuillée représente la moitié du chiffre d’affaires (13 millions d’euros) de cette entreprise de Creuzier-le-Vieux qui emploie une soixantaine de personnes.

Steak et légumineux

Mais Jean Meunier a encore des projets. Convivial va investir dans une ligne de production de boulettes de viande surgelées. Convivial va également participer à un projet initié par Vitagora, un pôle de compétitivité autour des thématiques « goût, nutrition, santé, » localisé à Dijon. « Avec Dijon céréales, nous allons travailler sur un produit à base de protéines animales et végétales, explique Jean Meunier. L’idée, c’est de faire un steak avec des farines légumineuses de type lentille ou pois. En aucun cas, nous ne voulons utiliser du soja. Ces steaks auront une quantité de protéines plus élevée qu’un steak normal en apportant en plus des fibres. Du tout en un en quelque sorte. Mené dans le cadre d’un Fonds unitaire interministeriel, ce projet va s’étaler sur quatre ans. »
Convivial est présent au Sommet de l’élevage à Cournon d'Auvergne (du 1er au 3 octobre) pour sa production de steaks bio qui est de 500 tonnes par an.

Source et photo : La Montagne

www.convivial.fr