AUVERGNE-RHONE-ALPES : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR LES EMPLOIS ET LES RESIDENTS ?

Publié le 23/11/2016

Les créations d'emplois, l'installation de nouveaux actifs résidents ou de retraités ainsi que le tourisme sont des indicateurs de l'attractivité et de la compétitivité des territoires. Le point en région Auvergne-Rhône-Alpes avec une étude publiée par l'INSEE.

Les créations d'emplois, l'installation de nouveaux actifs résidents ou de retraités ainsi que le tourisme sont des indicateurs de l'attractivité et de la compétitivité des territoires. Le point en région Auvergne-Rhône-Alpes avec une étude publiée par l'INSEE.

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Les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes présentent à la fois des atouts économiques et des atouts naturels. Les plus grandes villes attirent plutôt les emplois et les actifs qualifiés. En 2013, plus de 4 000 cadres ou personnels de conception et de recherche du secteur privé sont venus s’installer à Lyon. 

Avec les activités de recherche et de développement dans les grands groupes Michelin et Limagrain, Clermont-Ferrand sort aussi son épingle du jeu. Le taux d’arrivée d’actifs qualifiés y atteint 3,6%.

Grâce à la présence d’entreprises innovantes et spécialisées dans les technologies de pointe, Grenoble fait également partie des zones françaises les plus attractives. Seule Saint-Étienne souffre d’un manque d’attractivité productive.

Les navetteurs autour des grandes villes et frontières

À la recherche d’un meilleur cadre de vie et d’un foncier plus accessible, les actifs et leur famille vont fréquemment habiter en périphérie des territoires dans lesquels ils travaillent. Ils sont appelés "navetteurs" car ils effectuent des allers-retours entre leur domicile et leur lieu de travail. 

Ambérieu-en-Bugey, Villefranche-sur-Saône, Bourgoin-Jallieu et Vienne, situées dans la grande périphérie de Lyon, font partie de la cinquantaine de zones d’emploi où plus de dix habitants sur mille sont des actifs travaillant hors zone et venus s’installer en 2013.

Mais les territoires qui accueillent le plus d’actifs sont les zones transfrontalières entre la France et la Suisse. Le Genevois français est une zone très attractive pour les navetteurs : plus de 7 300 personnes travaillant en dehors sont venues s’y installer en 2013 dont plus de huit sur dix, exercent un métier en Suisse. 

Rapporté à la population de la zone, le taux d’entrée (1,8 %) est le plus fort taux d’entrée de navetteurs pour une zone de province. Sur le plan national, le Genevois français se situe en neuvième position après huit des vingt zones d’emploi de la région Île-de-France.

En Auvergne, plusieurs navetteurs sont présents autour de la ville de Thiers (taux d'entrée entre 1,9 et 3%) qui se situe non loin de Clermont-Ferrand, Lyon ou Saint-Etienne.

Le poids du tourisme

Grâce à ses atouts naturels, Auvergne-Rhône-Alpes se distingue dans le domaine du tourisme. Les nombreuses stations de sports d’hiver ainsi que des sites tels que le Mont-Blanc, l’Aiguille du Midi, la chaîne des Puys ou le Lac Léman sont autant d’atouts qui contribuent à l’attractivité touristique des espaces régionaux de montagne.

Sur les dix zones où l’emploi touristique occupe la plus forte part, quatre sont situées dans le massif alpin. Avec trois emplois sur dix liés au tourisme, la Tarentaise confirme en 2013 sa première place déjà observée cinq ans auparavant.

Si l’on ajoute les zones du Mont-Blanc (26 % de l’emploi lié au tourisme), de la Maurienne (23 %) et du Chablais (18 %), ces quatre zones représentent plus du quart (27 %) des 137 000 emplois liés au tourisme en Auvergne-Rhône-Alpes.

La région attire les seniors

Les territoires moins densément peuplés de l’Ardèche, du Cantal et de la Haute-Loire sont prisés par les seniors.

Avec l’arrivée d’un retraité pour cent habitants présents sur le territoire, Aubenas (Ardèche) et Mauriac (Cantal) figurent parmi les dix zones d’emploi métropolitaines les plus attractives pour les seniors en 2013. À titre de comparaison, les zones de Fréjus – Saint-Raphaël et Cannes – Antibes en ont attiré en moindre proportion.

Il reste cependant quelques territoires de la région qui peuvent être peu attractifs au regard des indicateurs choisis. Ils appartiennent plutôt à des espaces centrés sur des villes moyennes telles qu'Aurillac (Cantal), Bourg-en-Bresse (Ain), Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Moulins (Allier) et Oyonnax (Ain).

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr