Auvergne/Rhône-Alpes : Les sept chantiers de la fusion

Publié le 13/05/2015

Tour d’horizon des principales questions que posent l’union, au 1er janvier, des régions Auvergne et Rhône-Alpes.

Tour d’horizon des principales questions que posent l’union, au 1er janvier, des régions Auvergne et Rhône-Alpes.

1. Le nom. Quel sera le nom de la future région ? Alpes Auvergne, AURA, AURALPES… Les paris sont ouverts. Le conseil régional nouvellement élu en décembre aura à se prononcer sur la question au plus tard le 1er juillet 2016. Le choix devra ensuite être validé par le Conseil d’État avant le 1er octobre.

2. La capitale régionale ? À la même date, l’exécutif devra valider le choix du gouvernement du chef-lieu définitif. Un chef-lieu provisoire sera désigné durant l’été. Personne ne doute que ce sera Lyon. Lors de la même délibération, devront également être précisés les lieux de réunion du conseil régional et du Ceser (conseil économique, social et environnemental régional).

3. L’harmonisation. Un sujet épineux car, après en avoir fait l’inventaire, il s’agira de mettre à niveau toutes les politiques régionales, les aides, les subventions, les dispositifs d’appui. Avec un objectif, sans doute impossible à tenir à court terme : aligner ces politiques par le haut sous peine d’introduire une rupture d’égalité de traitement entre les territoires, source d’aigreurs et d’éventuels contentieux.

4. L’organigramme. Il appartiendra au nouveau conseil régional de fixer l’organisation des futures directions et de leurs lieux d’implantation. Il s’agira également de revoir les méthodes de travail en introduisant sans doute une dose de mobilité. René Souchon et Jean-Jack Queyranne se sont mis d’accord pour que Clermont-Ferrand conserve deux directions liées au numérique et à l’agriculture, mais rien ne dit qu’une majorité différente les suivra sur ce point.

5. La gestion humaine. Les régimes indemnitaires, l’organisation du temps de travail, les politiques de formation, de carrière, les avantages acquis bien plus nombreux à Lyon qu’à Clermont-Ferrand : la mise à niveau des statuts des quelque 8.000 agents des deux institutions sera une urgence, même si elle prendra du temps. Une seule règle a été fixée par le gouvernement : chacun conservera, s’il est plus avantageux, le système de sa région d’origine.

6. Les budgets. Le 1er janvier 2016, la nouvelle collectivité n’aura pas de budget, elle ne le votera au mieux qu’en avril ou mai. Un casse-tête là encore. Selon René Souchon, le système ne fonctionnera pas sans une rallonge de l’État. Le conseil régional d’Auvergne accélère les procédures actuellement pour que les marchés publics et tous ses engagements continuent à être payés après le 1er janvier. Y compris les engagements pluriannuels comme les contrats de territoire.

7. La proximité. Les nouvelles régions seront attendues sur ce point précis et ce sera sans doute l’enjeu véritable de la fusion : comment dans un territoire élargi conserver des liens étroits avec les citoyens où qu’ils se trouvent ?

 

Source : http://www.lamontagne.fr