DES SOUS-MARINS PROPULSES PAR PEINTA

Publié le 17/01/2017

Après avoir touché le fond dans la zone industrielle Vichy-Rhue, Peinta remonte à la surface. L’entreprise de trente-neuf salariés s’apprête à fabriquer des armoires électriques intervenant dans la propulsion des sous-marins.

Après avoir touché le fond dans la zone industrielle Vichy-Rhue, Peinta remonte à la surface. L’entreprise de trente-neuf salariés s’apprête à fabriquer des armoires électriques intervenant dans la propulsion des sous-marins.

peinta - zone de vichy-rhue

Peinta va concevoir et fabriquer des armoires électriques pour trois sous-marins destinés à la Défense nationale, dans la zone industrielle Vichy-Rhue, à Creuzier-le-Vieux. Loin de toute mer.
Après un redressement judiciaire et un rachat par le groupe Galilé en juin 2014, l'usine, qui employait 150 personnes avant la tempête, semble refaire surface. « Cette commande représente 30.000 heures de travail, échelonnées sur trois ans, indique Olivier Tremeau, directeur général adjoint du site où travaillent trente-neuf personnes aujourd’hui. La stratégie de Peinta est d’évoluer petit à petit vers le marché défense et les intégrations complexes.»

Pour ce faire, l’entreprise a investi 270.000 €, courant 2015 et 2016, afin de remettre ses ateliers de production à niveau. « On a réinternalisé des opérations de traitement de surface, comme le sablage et le microbillage des tôles dans le but de fabriquer nos armoires de A à Z, précise Olivier Tremeau. On a aussi investi dans l’outillage et des logiciels de conception assistée par ordinateur en 3D. »

Une récente pose d’alarmes a permis de mettre le site industriel en sécurité et de lancer une démarche pour un classement en zone à régime restrictif (ZRR), première étape vers l’obtention du statut confidentiel Défense.

2017 sera une année plus orientée vers l’avenir et le recrutement. Un ingénieur en automatisme intégrera l’entreprise en février. Il chapeautera le bureau d’études. « On souhaite aussi recruter un technicien dans les six mois à venir, souligne Olivier Tremeau. On veut un bureau d’études fort pour monter en compétences. »
Après la bourrasque, les nuages se dissipent. « L’entreprise était en difficulté en juin 2014, rappelle Renaud Gaudillière, directeur du pôle énergie du groupe Galilé. Aujourd’hui, nous avons un bon carnet de commandes. Nos clients sont de grands industriels comme Schneider, Alstom et Areva. »

60 % du chiffre d’affaires

Peinta se positionne aussi sur les marchés du nucléaire et de l’énergie. Elle a récemment réalisé des armoires et des coffrets pour le réacteur à eau pressurisée de Flamanville (Manche) et le métro de Los Teques, au Venezuela.
Toutefois, l’activité marine représente 60 % de son chiffre d’affaires évalué à 4,3 millions d’euros en 2016. « On n’aurait pas cette partie, Peinta ne serait plus là, estime Éric Michoux, le président fondateur du groupe Galilé.
L’avenir, c’est la spécialisation. C’est pour cela qu’il faut faire venir des cadres et des techniciens de haut niveau à Vichy. »

Source : La Montagne (17/01/2017)

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