Gilles Duboisset dévoile ses ambitions pour la CCI Allier

Publié le 23/01/2017

Gilles Duboisset a été élu, le 25 novembre dernier, président de la toute jeune CCI Allier.

Gilles Duboisset a été élu, le 25 novembre dernier, président de la toute jeune CCI Allier. Regroupant membres du Medef, CGPME et indépendants sa liste a remporté la totalité des 36 sièges disponibles, face à la liste du président sortant Jean-Michel Chavarochette.

Gilles Duboisset a été élu président de la toute jeune CCI Allier

Gilles Duboisset a été élu, le 25 novembre dernier, président de la toute jeune CCI Allier

Gilles Duboisset, premier vice-président de la CCIR Auvergne Rhône-Alpes, ancien vice-président de la CCI Montluçon de 2005 à 2010 et président du Medef Allier, a l’habitude des engagements consulaires.

Il s’est entouré de trois présidents pour répondre aux besoins spécifiques du département découpé en trois pôles : Thierry Miard, président de la délégation de Montluçon ; Hubert Gomot, président de la délégation de Moulins ; et Hervé Duboscq, président de la délégation de Vichy.

Bref Eco : Pourquoi avoir fait ce choix de trois présidents auprès de vous ?

Gilles Duboisset : Mes différents engagements vont me prendre du temps. J’ai donc une réelle volonté de m’appuyer sur des présidents et collaborateurs qui sont des hommes et femmes de terrain, qui maîtrisent leur domaine. Nous avons également choisi d’intégrer des membres associés, dont Yann Le Diouris, président du club de basket de la JAV CM et qui était sur la liste de Jean-Michel Chavarochette. Une volonté de reconnaître les compétences là où elles sont.

Yann Le Diouris fera partie de la délégation sport. Le président de la CCI Allier n’est ni montluçonnais, vichyssois ou moulinois mais bourbonnais, c’est fini les problèmes d’entente entre les territoires !

Ma conviction, en acceptant ces mandats consulaires, reste la défense du monde de l’entreprise. Nous sommes là pour l’insuffler dans un établissement public. On ne doit pas oublier non plus que quand on parle entreprise et patronat, il n’y a pas que CAC 40. Le Medef compte 750 000 entreprises dont 95 % de moins de 50 salariés.

Bref Eco : Pourquoi cette fusion des deux CCI présentes sur le département en une seule CCI Allier ?

G.D : Cela fait deux ans que la CCI Allier aurait pu voir le jour, mais des problèmes humains, de timing, ont retardé les choses. Cette réunification était pour nous nécessaire et souhaitée, mais aussi une obligation légale avant la fin de l’année 2016.

Je n’aime pas le mot de fusion car on ne sait jamais qui absorbe qui. Ici ce n’est pas le cas, les deux CCI Moulins/Vichy et Montluçon Gannat Portes d'Auvergne ont été dissoutes pour créer une nouvelle identité CCI Allier.

Bref Eco : Quels seront les grands axes à développer pendant ce mandat ?

G.D. Il faut se souvenir que nous sommes passés de 170 collaborateurs en 2005 à 60 aujourd’hui. Ce fut un choc important chez les collaborateurs, un écrémage dû notamment aux baisses des budgets alloués par l’état. La création de la CCI Allier appellera même à une logique de recrutement pour combler les plateaux libres.

J’ai deux buts essentiels pour ce mandat : redonner du liant et de la confiance aux collaborateurs. J’ai, dès les premiers jours de mon mandat, fait le tour de tous les bureaux des délégations pour rassurer les équipes sur ce point. La création de la CCI Allier ne sera une réussite que si les collaborateurs s’y sentent bien et en confiance.

Deuxième point : redonner toute sa place à l’industrie. C’est d’une importance capitale. Comment peut-on créer des emplois liés à l’industrie ? Un poste pourrait rapidement être créé pour permettre à la CCI Allier d’aller dans ce sens.

Bref Eco : Des rumeurs persistantes de disparition de l’IEQT, école fer de lance du savoir-faire de la CCI en terme de formation, se propagent. Qu’en est-il réellement ?

G.D. : J’entends beaucoup de rumeurs là-dessus en effet mais nous avons le souhait de maintenir bien évidemment cette école renommée à Vichy et même de la développer. Le vice-président Hervé Duboscq aura notamment en charge la formation.

Bref Eco : Comment se positionne la CCI Allier au sujet de la possible vente de son aérodrome de Montbeugny ?

G.D. : Notre autorité de tutelle, l'Etat, nous a demandé de nous séparer de cette plateforme, sa possession et sa gestion n'entrant plus dans notre domaine de compétences. En conséquence, nous devons trouver impérativement une solution.

 

La CCI Allier en quelques chiffres :

  • 61 collaborateurs sur les 3 sites
  • 12 élus par délégation (36 en tout)
  • un budget 2017 de 11,646 millions d’euros
  • la responsabilité de 2 aérodromes, 2 ZAC, 4 pépinières d’entreprise un hôtel d’entreprises
  • 12 800 entreprises dont 173 de plus de 50 salariés

 

Bénédicte Rollet pour Brefeco