JO 2024 : et si l'Auvergne accueillait des délégations ?

Publié le 14/09/2017

Oui, Paris accueillera bien les JO en 2024. Non, il ne devrait pas y avoir d’épreuves en Auvergne. En revanche, la qualité reconnue des équipements de la région pourrait bien attirer quelques délégations en quête de préparation physique.

Oui, Paris accueillera bien les JO en 2024. Non, il ne devrait pas y avoir d’épreuves en Auvergne. En revanche, la qualité reconnue des équipements de la région pourrait bien attirer quelques délégations en quête de préparation physique.

Officiellement, on ne sait presque rien. Beaucoup trop prématuré. Officieusement, il y aurait dans le Landernau auvergnat comme un frémissement à l’évocation des Jeux Olympiques à Paris en 2024.

stade aquatique bellerive sur allier

Le stade aquatique de Bellerive-sur-Allier avaity notamment accueilli l'équipe américaine de natation pour préparer les JO de 2012 / photo J. Mondière

A Vichy et son agglomération

Cachottière, l’agglomération vichyssoise, par la voix de son directeur général des services, Yvonic Ramis, l’avouait mercredi, avant même 20 h 05. « Nous avons candidaté cet été pour être base arrière, auprès du CNOSF et du ministère des Sports […] Les deux nous ont répondu très aimablement ». M. Ramis précise  également qu’un comité de pilotage serait prochainement constitué pour étudier les candidatures, etc.

Il faut dire que, côté accueil des sportifs de haut niveau, la communauté d’agglomération de Vichy a de l’expérience. Avant les JO londoniens de 2012, c’est l’équipe américaine de natation, emmenée par un certain Michael Phelps, dont les membres ont ondoyé dans le bassin local. Rien que ça.

Et puis, outre l’accueil des athlètes handicapés avant les JO d’Athènes en 2004 et de Pékin, en 2008, il y a eu l’Euro 2016 pour lequel Vichy a compté parmi les vingt-quatre villes choisies comme camp de base et a accueilli les footballeurs slovaques. Bon, les Slovaques sans joueur emblématique connu du grand public, Yvonic Ramis l’admet, pas de quoi drainer les foules.
Du coup si le bilan de l’opération, d’un strict point de vue économique, laisse sur sa faim, en revanche, en termes de notoriété, c’est le jackpot. « Nous n’avons pas connu de retombées spectaculaires sur cet événement, mais cela nous crédibilise […] c’était un enjeu de marketing ». Un enjeu d’importance quand on sait qu’« une cinquantaine de territoires en France, dont une quinzaine en région Auvergne-Rhône-Alpes, très concurrentiels », sont potentiellement candidats pour l’accueil des athlètes internationaux.

Mais le projet de l’agglomération vichyssoise s’inscrit dans une démarche plus globale de modernisation de son plateau sportif. Pour le directeur des services : « L’économie du sport, tous secteurs confondus, des licences à l’activité commerciale en passant par l’hôtellerie, c’est 50 M€ par an ».

D’où l’intérêt de requalifier et de moderniser l’ensemble des équipements et matériels sur un site qui réunit « tous les sports olympiques au même endroit, ce qui n’existe pas ailleurs ». Déjà sur les rails, avec l’État et la Région, le programme, validé par les élus, devrait aboutir en 2020. Soit un an avant l’année officielle de début de la préparation olympique… Dans l’absolu, Yvonic Ramis verrait d’un bon œil « un travail en partenariat avec Clermont Auvergne Métropole qui compte des équipements complémentaires ».

A Clermont-Ferrand et son agglomération

Selon Christine Dulac-Rougerie, vice-présidente de Clermont Métropole et adjointe aux sports de Clermont-Ferrand, le complexe de sports l’Artenium, à Ceyrat, a déjà été remarqué à l’international pour les prochains JO français.

« Nous avons été approchés par des fédérations d’arts martiaux […] et nous allons nous mettre en ordre de bataille, avec la ligue Rhône-Alpes-Auvergne pour porter ensemble ce projet ».
L’élue, ex-sportive de haut niveau, assure que des propositions seront faites au CNOSF mais que l’on va attendre le projet global du ministère des Sports, notamment en ce qui concerne la formation de nos sportifs ce qui est le plus important pour gagner des médailles ». Et puis, précise-t-elle, il faut que l’« on avance aussi sur le stade Montpied » qui pourrait bien faire partie du lot.

Pour le président du Comité régional olympique et sportif Auvergne, Yves Leycuras, d’autres sites que les précités pourraient entrer en lice. « Le stadium Jean-Pellez, pour la perche; les équipements de Lempdes (Puy-de-Dôme) pour le VTT; et pourquoi pas l’ASM, pour le rugby à sept ». Autant de supputations qui devront attendre les directives du comité de pilotage qui devrait être constitué au niveau national dans les prochains mois.

Extrait de l'article sur : www.lamontagne.fr