Le logiciel de Vichy Communauté mis à jour

Publié le 29/09/2017

Menu copieux, sur la table des élus communautaires, jeudi 28 septembre. Avec de l’émotion pour le dessert : la démission de leur président, Claude Malhuret.

Menu copieux, sur la table des élus communautaires, jeudi 28 septembre. Avec de l’émotion pour le dessert : la démission de leur président, Claude Malhuret.

 

Même pas le temps de s’échauffer. Pour la séance de rentrée de Vichy Communauté, les élus ont pris le taureau territorial par les cornes, hier soir.
Un sujet, de taille, a particulièrement suscité les vocations verbales. Le projet d’agglomération. Document fondateur, véritable feuille de route décennale, il a été voté en 2015 par les différentes collectivités. Sauf que depuis, la loi NOTRe est passée par là. En même temps que l’eau a coulé sous les ponts de l’Allier.

vichy communaute


L’enjeu du soir, donc, la mise à jour du logiciel de Vichy Communauté. Autour notamment de l’identité de métropole verte ; de l’économie touristique et du thermalisme ; du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche ; de l’étude sur le plateau d’économie sportive et le pôle performance ; de l’intégration des grandes infrastructures de transport…

Bref, autant de réajustements propres à rééquilibrer le nouveau territoire élargi à la Montagne bourbonnaise, et à prendre en compte les avancées de certains projets, comme les retards de quelques autres. Mais le Cussetois Jean-Yves Chégut y a noté une absence. « Il n’y a rien sur un site pollué, celui de la mine d’uranium de Saint-Priest-la-Prugne, avec des conséquences sur la Besbre. » Vrai, lui a répondu Élisabeth Cuisset, vice-présidente à l’Aménagement de l’espace. « Cette commune est dans la Loire, mais la Besbre passe sur notre territoire. »
D’autant plus vrai que Joseph Kuchna, adjoint à la Prévention des risques naturels, a déjà pris date pour une réunion avec le Collectif Bois Noirs, à Roanne, le 11 octobre. « Nous avons prévu un plan d’eau pour la baignade à Saint-Clément, il faut qu’on arrive à avoir des renseignements précis sur les déchets stockés là. »

À Jean-Michel Guerre, élu bellerivois, de prendre la parole. Lui a vu, dans ce projet réactualisé, « des faiblesses sur les plans économique et social. On a l’impression que seuls le thermalisme et l’économie du sport existent sur le territoire. Mais c’est oublier les activités de l’industrie, de l’artisanat, agricoles, la filière viande… On dirait un document “made in Vichy”. » Et de fustiger, aussi, « l’absence d’une analyse de la démographie ». Regrettant, en conclusion, « l’absence de débat avec la population ». « Allons-nous longtemps continuer à travailler comme si les élus avait la science infuse ? »
Réponse cinglante d’Élisabeth Cuisset : « Nous avons fait une réunion de concertation en septembre, à laquelle 40 conseillers communautaires ont participé. Vous étiez présent, mais comme il n’y avait pas de tribune ou de presse, vous n’avez pas estimé important de faire une remarque à ce moment-là… » Sur le fond, l’élue a noté la nécessité « de faire évoluer le projet » du territoire, en « gardant la trame ». « Et c’est global, transversal ».

La régulation des équipements commerciaux, une "question essentielle"

Le Vichyssois François Skvor a abondé. Du moins dans l’aspect transversal. Mais il a regretté de ne pas voir dans le document « un axe climat/énergie ». « C’est dommage, car une mutation qui ne s’assume pas peut être subie. » 
Absent, également, selon lui, un élément concernant « la régulation des équipements commerciaux, concentrés sur quelques grandes zones, à l’écart des centres-villes et des centres bourgs. Il faudrait que la collectivité puisse reprendre la main sur ce dossier ». Afin d’éviter « la concurrence des communes, et le chantage à l’emploi de certains investisseurs. »

Réflexion « essentielle » selon le président démissionnaire de l’agglo, Claude Malhuret. « Mais une partie du problème devrait être traitée au niveau national. » Pour lui, « le moment est venu », d’ailleurs, d’avoir « une vraie réflexion » sur le sujet, afin d’endiguer la dévitalisation des communes. « Mais est ce que ça doit être dans le projet d’agglo ? Je n’en suis pas sûr. »
Avec quatre abstentions, le conseil a corrigé le cap du navire communautaire. Aux 38 communes, désormais, de voter à leur tour ce texte, qui sera effectif en janvier 2018.

Source : www.lamontagne.fr