Le projet Applifil, une ville dans la ville, entre dans sa phase active

Publié le 05/01/2015

Commerces, logements, cabinets médicaux mais aussi espaces verts et parking. Le projet des Préférés, en plein centre-ville de Cusset, sera une ville dans la ville.

En 2015, on ne verra pas encore de pelleteuses sur le site de l'ancienne usine Applifil, en plein centre-ville de Cusset. Mais cette année sera déterminante pour ce projet majeur pour le centre-ville de la quatrième ville du département. L'ensemble des démarches administratives seront réalisées cette année, à commencer par un dépôt de dossier en commission départementale d'aménagement commercial au cours de ce premier trimestre. Les travaux ne devraient être lancés que dans un an.

Le maire (UMP) de Cusset, Jean-Sébastien Laloy, ne cache pas sa volonté de capter une partie des clients allant faire leurs emplettes à Vichy. « En discutant avec mes collègues maires de la Montagne bourbonnaise, je me suis rendu compte que leurs administrés avaient tendance à continuer sur leur lancée jusqu'à Vichy. Quand on passe par Cusset pour aller à Vichy en venant de La Montagne bourbonnaise, on passe quoi qu'il arrive par là », insiste le maire de Cusset.

1. Un projet plus raisonnable. Si le projet traîne depuis cinq ans, c'est, indique la mairie de Cusset, en raison de sa démesure. En changeant de promoteur (l'avenir de l'ancien site Applifil a été confié à Marc Suchet), le projet a été revu à la baisse. Il couvre une superficie d'un hectare et demi et non plus deux. En tout, ce sont une soixantaine de logements qui seront proposés à la location ou à la vente, et non plus 110. Ce ne sont plus 16.000 m² mais 4.000 m² de commerces qui devraient être créés sur le site. Autre changement notable : le nombre de stationnements passera de 350 à 250 environ. Ce sont toujours une centaine qui seront réservés aux services municipaux. Mais la totalité des parkings sera située en plein air, non en souterrain comme initialement envisagé.

2. Que prévoit le projet ? Le magasin Casino sera démoli et reconstruit. Au passage, il gagnera 700 m² de surface de vente (de 800 à 1.500 m², la surface totale de son plancher atteignant 2.000 m²). Un pôle médical de 500 m², une surface commerciale de 2.000 m² devraient s'étirer le long de la rue des Préférés, libérée par le déplacement du Casino. Dans un premier temps, deux immeubles de douze logements en accession à la propriété seront construits. En cas de besoin, ce nombre pourrait être revu à la hausse. Une vingtaine de logements locatifs sont aussi prévus, mais aucun logement social, à la demande du maire. Le promoteur démolira le bâtiment du Secours catholique et reconstruira un peu plus loin un autre bâtiment de la même superficie.

Sur les 15.000 m2, 6.000 seront mis en réserve foncière, dans le but d'implanter une résidence seniors d'une capacité de 80 logements.

3. Un projet pas seulement commercial. Voilà un projet comme les élus les aiment ! Acheté 330.000 €, le terrain de 10.000 m² de la ville sera revendu 840.000 € au promoteur. Lequel s'engage à réaliser un montant de travaux d'urbanisme équivalents à cette somme et choisis par la ville. Sans dépenser un kopeck, la Ville va pouvoir prolonger le cours Arloing, ajouter des espaces verts à son centre-ville, des places de stationnement et pourrait, comme le souhaite Jean-Sébastien Laloy, se doter d'un pôle intermodal, avec garage à deux roues, station de location de vélos, station de recharge électrique de véhicules. Le promoteur aura aussi à sa charge l'installation d'une sculpture pour souligner le nouvel ensemble créé.

Autre bénéfice à moindre frais pour la ville : la création annoncée de soixante emplois.

Source : lamontagne.fr