Les Vichyssois d'Auto-IES à l'affiche de Capital (M6)

Publié le 03/04/2011

Avant Internet, il y avait le Minitel. C'est avec cet outil quasi préhistorique que les frères Koenig ont pris la route de ce que l'on appelle aujourd'hui l'e-commerce. À toute vitesse dès le premier jour.

Les frères Koenig ont eu les honneurs de l'émission Capital du dimanche 3 avril

Avant Internet, il y avait le Minitel. C'est avec cet outil quasi préhistorique que les frères Koenig ont pris la route de ce que l'on appelle aujourd'hui l'e-commerce. À toute vitesse dès le premier jour.

« On voulait vendre des voitures, explique Thierry Koenig. Mais sans financement, il nous fallait un outil pour toucher le plus de monde possible sans passer par des commerciaux. » Le petit terminal lancé par le ministère des Postes et Télécommunications est l'outil idéal.

Presque vingt-cinq ans et une révolution Internet plus tard (ils font le saut en 2002), Auto IES emploie 53 salariés et vend quelque 8.000 véhicules par an à partir de son site. Ce qui en fait le leader en Europe continentale de ce marché en pleine explosion.

Retour au début de l'histoire. À la fin des années 80, les deux frères ont une envie irrépressible de monter une affaire en famille. Thierry, le plus jeune, abandonne l'idée de passer par l'école de commerce après le lycée e. À 19 ans, il n' a pas de temps à perdre. Philippe, son aîné de quatre ans, abandonne un poste dans le service informatique d'une banque parisienne.

« Notre projet était d'abord de travailler ensemble, admettent-ils. Nous avons quasiment une relation de jumeaux . » Le principe de départ est simple : pas de stock, pas de d'exposition des voitures, pas de commerciaux. Donc peu de frais. Et les meilleurs prix repérés sur le marché européen, grâce à l'étude de marché d'un ingénieur qui sera le partenaire des premières années. Les frères vont eux-mêmes chercher les premiers véhicules à l'étranger. Ils bossent comme des fous. Ils ne sont pas très bien accueillis par les constructeurs et les concessionnaires, c'est un double euphémisme. « Clairement, c'est le prix qui a fait venir les gens, reconnaît Thierry Koenig. Après, il faut être irréprochable pour avoir la confiance du client. Quand on est moins cher, cela soulève forcément des doutes. »

Les deux Gannatois, au patronyme hérité d'un grand-père qui a quitté l'Alsace pour fuir les Allemands, finissent par rapatrier l'activité à l'air pur de l'Auvergne. En 1996, ils s'installent à Creuzier-le-Neuf, dans la zone d'activités des Ancises, gérée par la communauté d'agglomération Vichy Val d'Allier . Ils lâchent définitivement le Minitel en 2002. Internet lance alors Auto IES vers d'autres horizons. Pour être plus réactifs, la fratrie (l'une de leurs soeurs, Anne, travaille aussi avec eux) se décide à avoir un stock d'un millier de voitures, qui se trouve en région parisienne. Le chiffre d'affaires progresse vite, 80 millions d'euros en 2010. Deux banques deviennent partenaires. De 20 salariés en 2002, ils passent à 40 en 2009. Et ça s'accélère encore, avec 53 salariés en 2011.

« Le marché a doublé en trois ans, confie Thierry Koenig. Et ce n'est pas terminé : il se vend 15 à 17 millions de voitures par an en Europe. Et seulement 2 % de ces ventes se font sur le Net. Dans de nombreux pays, cela n'existe pas encore. Et puis, on pourrait vendre à nos clients d'autres produits, des accessoires auto, pourquoi, pas des motos, des tondeuses à moteur. » À moins de cinquante ans, les frères auvergnats ont encore pas mal d'années pour donner encore quelques coups d'accélérateur.

 

Source : lamontagne.fr

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