LIGIER CONSTRUIT LE FUTUR AUJOURD’HUI A VICHY

Publié le 18/10/2016

Depuis Guy, le fondateur, l’entreprise Ligier ne s’est jamais endormie sur ses lauriers légendaires. La preuve avec une nouvelle aventure technologique : le véhicule autonome.

Depuis Guy, le fondateur, l’entreprise Ligier ne s’est jamais endormie sur ses lauriers légendaires. La preuve avec une nouvelle aventure technologique : le véhicule autonome.

francois ligier - abrest vichy

François Ligier, patron de Ligier

Lignes épurées, silhouette harmonieuse… Quelque part entre un minibus futuriste et un wagon avant-gardiste, le EZ10 (prononcez « Easy ten ») de Ligier ne ressemble finalement à aucun autre. Et pour cause. Sorti des hangars du siège de l’entreprise, à Abrest (Allier), ce véhicule tutoie la science-fiction. Pour un détail. L’autonomie. Pas de cabine de pilotage. Pas de manettes, de volant, de guidon. Et pas de conducteur.

Leader mondial

Le numéro 24 est prêt. Reste le peaufinage. Le 25 suit de près, encore en phase d’assemblage. « Nous en construirons 26 cette année, et 80 l’année prochaine », sourit François Ligier, patron de la société éponyme, fondée par Guy, son grand-père. Grand sourire, même. L’entreprise est leader mondial sur ce créneau. Travail d’équipe, initié en 2008. « Le laboratoire de recherche Institut Pascal de l’université Clermont Auvergne est à la base du projet. Nous, on l’a transféré dans le monde industriel. »

Mais pour jouer dans la cour des grands dès son entrée en lice, Ligier avait besoin de renfort. La société a donc décidé de s’allier avec un concurrent potentiel, Robosoft, basée à Bidart. De ce mariage industriel est né « Easy Mile », enfant prodige, les pieds en Auvergne et la tête dans les étoiles. Siège à Toulouse, mais usine dans la banlieue vichyssoise. Forcément. « C’est important de montrer qu’on peut fabriquer, à Vichy, un produit à très forte valeur technologique », poursuit François Ligier.

Concrètement, « la phase fabrication a débuté cette année, et nous avons formé une nouvelle équipe pour cela. Nous sommes à un véhicule par semaine. » À l’arrivée, pas besoin d’infrastructures, comme des rails, ni d’installations, et encore moins de chauffeur. « On branche un joystick, qui enregistre l’environnement lors du premier voyage, grâce à de nombreux capteurs embarqués. Ensuite, le véhicule est capable de reproduire tout seul ce parcours. » Avec douze personnes au maximum à bord. Et, évidemment, tout une batterie de systèmes pour anticiper et éviter chocs et obstacles.

Bientôt un EZ10 pour relier les gares de Lyon et d’Austerlitz

L’EZ10, notamment testé au CHU Estaing à Clermont, s’arrache déjà. Immense potentiel. « Singapour en a fait l’acquisition pour son parc Gardens by the bay. Et nous avons déjà signé un partenariat avec la RATP, qui va l’utiliser pour relier les gares parisiennes d’Austerlitz et de Lyon. Nous pouvons également intéresser des parcs d’attraction, des campus, des sites industriels…. »

Le prix de ce bijou technologique?? François Ligier sourit. « Très cher… » Car justement à destinations des collectivités, pays ou grandes entreprises. Le particulier, lui, pourra continuer à rêver un peu. Et bientôt monter dans le véhicule du futur, à défaut de l’acquérir. Pour l’instant.

Source : lamontagne.fr / photos Frédéric Rimbert

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