L’insertion par l’activité économique de plus en plus retenue pour sortir du chômage

Publié le 17/11/2015

Construire ou reconstruire un projet professionnel en passant par la formation. Une démarche pas toujours facile. Trois exemples dans l’Allier.

Construire ou reconstruire un projet professionnel en passant par la formation. Une démarche pas toujours facile. Trois exemples dans l’Allier.

«Poser son honneur de côté. Avoir envie et construire un projet en se faisant aider. » Autant d'approches psychologiques pas toujours évidentes lorsque l'on cherche un emploi. Mais, alors que la courbe du chômage semble enfin fléchir en France et dans l'Allier, il est d'autant plus important de donner la parole à ceux qui ont réussi à retrouver un boulot ou s'apprête à décrocher un diplôme. Pour Jonathan, Andrea et Ayda, c'est une formation complémentaire mais également l'accompagnement assuré par une association qui leur ont permis de reprendre pied.

Décrocher son CDI

La voix est enjouée, celle d'un homme de 28 ans qui a retrouvé un chemin durable vers l'emploi. Depuis juillet, Jonathan Grégoire est ambulancier pour une entreprise du secteur de Vichy. Un métier qui n'a rien à voir avec sa formation d'origine, d'électromécanicien. « Ma profession actuelle réunit tout ce que j'aime faire : conduire, aider les autres, être en contact. »

Un projet que Jonathan a nourri lors de son embauche, au printemps 2014, en contrat aidé de onze mois au sein de l'association Pain contre la faim située à Bellerive. « Grâce à eux, j'ai pu me trouver. J'avais cherché du boulot durant six mois et vivais chez mes parents, faute de moyens financiers. »

Il passe alors avec succès des tests à IFA (Institut de formation des ambulanciers). Il obtient une bourse du conseil régional, suit des cours durant neuf mois avant de décrocher, fin juin, son diplôme. « Mi-juillet, j'étais recruté en CDI. »

Autre parcours de vie. Andrea Santos est, depuis près d'un an, employée en CDI en tant que vendeuse pour une société du secteur de Montluçon. « Quand je suis arrivée en France, en septembre 2012 pour rejoindre mon mari qui avait trouvé un travail ici, je ne parlais pas du tout le français. Tous les jours, je suis allé à Pôle emploi où j'essayais de me faire comprendre avec des gestes. Cela me rendait malade, car au Portugal, j'ai tout le temps travaillé. »

Ses efforts et sa volonté payent. Au bout d'un an, son portable sonne. Andrea intègre l'atelier chantier d'insertion Penelope, à Montluçon, dans des fonctions liées à la couture. Un parcours qui lui permet de travailler un projet professionnel. Elle apprend aussi la langue française qu'elle maîtrise aujourd'hui parfaitement.

Devenir aide-soignante

Troisième trajectoire, celle de Ayda Ali Mcolo. Lorsqu'elle arrive de Mayotte en 2000, cette mère de quatre enfants aujourd'hui âgée de 42 ans exerce différents métiers, dans le secteur de la restauration ou hospitalier. En 2012, Laser 03 lui propose plusieurs missions d'agent d'entretien et d'aide à domicile. Cela lui permet de construire son projet professionnel. Elle prépare actuellement son diplôme d'aide soignante à l'Institut de formation de la Croix-Rouge à Moulins. « J'ai été reçue 3 e sur 37 au concours d'entrée », souligne-t-elle avec une fierté légitime.

Source : www.lamontagne.fr