Marine Fouler, une manager pour dynamiser le centre-ville de Vichy

Publié le 30/05/2018

À 25 ans, Marine Fouler vient d’être recrutée par la municipalité comme manager de centre-ville. Un nouveau poste, pour préparer l’avenir.

À 25 ans, Marine Fouler vient d’être recrutée par la municipalité comme manager de centre-ville. Un nouveau poste, pour préparer l’avenir.

 

La première. Personne à Vichy, avant elle, n’avait endossé le costume flambant neuf de manager de centre-ville. Nouveau poste, au service de grandes ambitions municipales. Du haut de ses 25 ans, Marine Fouler en a pleinement conscience.
À son poste depuis une poignée de semaines, la jeune Bretonne a déjà pris les dossiers à bras-le-corps, bien décidée à redorer le blason du cœur de ville plutôt qu’en essuyer les plâtres.

Son parcours

« J’ai eu mon diplôme de géo-urbanisme à Lille, avec une spécialisation urbanisme commercial et centre-ville, débute-t-elle dans un large sourire. Rapidement, je me suis rendu compte que le poste pivot, qui pouvait créer une véritable synergie, c’est celui de manager de centre-ville. »
Elle décroche un poste à Guéret, capitale de la Creuse, où elle fourbit ses premières armes, pendant deux ans. « Pour un premier emploi, c’était plus difficile à l’époque. Aujourd’hui, avec le programme gouvernemental “Action cœur de ville”, ça devient plus répandu. En tout cas, ça a été un terrain propice pour débuter. »
« Nous n’avons aucune base de données, tout reste  à faire »

Son arrivée à Vichy

De son côté, la ville de Vichy recherche son manager. L’énergie communicative de Marine Fouler ne lui échappe pas. « On est venu me chercher. Ce ne sont pas les mêmes enjeux ici qu’à Guéret. À Vichy, il y a déjà du potentiel, et un tissu commercial dense, qu’il s’agit de conforter. Il y a aussi une identité forte autour du tourisme sportif, dont il faut valoriser le potentiel. » Seulement quelques semaines dans la cité thermale, mais déjà tout le vocabulaire ad hoc.

Sa mission

« Ma mission est simple, je dois fédère les acteurs privés et publics, pour créer cette synergie entre habitat, mobilité, espaces publics… au service d’une meilleure attractivité du centre-ville. C’est transversal, global. Je suis là pour créer la base de tout ce travail-là. »
En partant de rien, ou presque. « Nous n’avons aucune base de données, tout reste à faire. » Notamment « un gros travail de terrain, pour créer un annuaire des commerces, une cartographie précise et mise à jour des locaux vacants, pour faire émerger les dysfonctionnements, et nourrir la nouvelle gouvernance. »
Mais pas question de faire table rase de l’existant. « Il faut co-construire avec chacun, ce n’est pas “on balaie tout et on recommence”. Il faut simplement quelque chose de plus opérationnel. »
Marine Fouler a déjà débuté son tour de ville, à la rencontre de tous les acteurs. Associations de commerçants, restaurateurs, hôteliers, chambres consulaires, agences immobilières, riverains, notaires… Au fil de l’eau et des mois, elle les croisera tous.
Elle débutera par « une enquête aux commerçants, pour réaliser une photographie du commerce aujourd’hui, et recueillir leur vision. Il y aura également une enquête clientèle. »
Les premiers pas d’une mission de trois ans destinée à « rendre le centre-ville plus attractif, plus visible, plus lisible, avec des outils qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs. »

 

Source : La Montagne (30 mai 2018)