Auvergne Nouveau Monde a été officiellement lancée, hier soir, à Clermont-Ferrand. La marque territoriale n’est pas qu’un logo. C’est une stratégie d’ensemble pour faire rêver l’Auvergne comme d’un nouveau monde bien réel.
Auvergne Nouveau Monde a été officiellement lancée, hier soir, à Clermont-Ferrand. La marque territoriale n’est pas qu’un logo. C’est une stratégie d’ensemble pour faire rêver l’Auvergne comme d’un nouveau monde bien réel.
«Il n’ y aura pas de développement durable s’il n’y a pas de génération future ».
Avec un art consommé de la formule le prospectiviste, Michel Godet a synthétisé l’enjeu de cette marque territoriale, Auvergne Nouveau Monde, portée sur les fonts baptismaux, hier soir à Clermont-Ferrand.
Partager l’aventure Devant quelque six centaines d’acteurs régionaux de l’économie, de l’enseignement, de la recherche, de la culture, du tourisme…, l’économiste comptait parmi les intervenants qui ont eu à plancher sur le territoire auvergnat et contribué à en extraire une identité porteuse d’attractivité. Pour tous, aux côtés du Comité régional de développement touristique en Auvergne, initiateur du projet, l’objectif de la marque est là : « capitaliser les points positifs », les atouts de la région
pour « donner aux autres populations l’envie de s’y installer ». Et de « partager l’aventure avec les Auvergnats », pour qu’ils « y adhèrent » et pour « mettre au point un plan d’action » a précisé Philippe Laurent , président du cluster Nutravita et de l’association Auvergne Nouveau Monde. Parce que, si la marque jongle avec les concepts – naturalité, exigence, créativité, partage et idéalisme – elle a pour vocation à se traduire par des réalisations concrètes.
Un exemple ? Le Crédit Mutuel Massif Central, un des cinquante premiers adhérents de l’association, a déjà posé des jalons : sur chaque achat payé avec la carte
bancaire aux couleurs du Nouveau Monde 4 centimes seront destinés à l’achat de kits pédagogiques pour favoriser l’apprentissage de l’environnement auprès des
scolaires…
Cet exemple de projection sur l’avenir et « d’attention à ceux qui sont à côté de nous », chère à Philippe Laurent, les entreprises, les collectivités, toutes les forces vives de la région sont invités à le suivre, parce que cela fait sens. A l’heure où partout en Europe, « les territoires sont en concurrence », l’Auvergne doit être « un
monde à redécouvrir ».
Une preuve que les Auvergnats sont prêts à embarquer ? L’emprunt lancé par la Région a été bouclé hier avec une semaine d’avance, s’est réjoui le président Souchon en saluant les 20,8 millions d’euros réunis au profit des PME et TPE auvergnates. Quant à Brock James , demi d’ouverture australien de l’ASM, il a loué et « le sens de la community des gens d’ici » et l’élan de cette « stratégie » mise en place, ensemble, un peu comme au rugby et avec le même objectif : gagner.
À Nouveau Monde, nouvelle forme de tourisme

en ville et l’omniprésence d’Internet et des réseaux sociaux.
Et parmi les données éloquentes : 56 % des voyageurs français préparent leur séjour sur la Toile ; à l’horizon 2025 l’offre de produits touristique aura triplé tandis
que la demande aura juste doublé… D’où la nécessité d’avoir « l’excellence » à offrir à des consommateurs en quête « de sens ». Tout en mettant en avant – c’est le « prospectiviste » Michel Godet qui l’assure – « l’Auvergne comme une ressource intacte ». Un atout premier, selon l’intervenant que cette qualité de vie, synthèse entre « ses grands espaces naturels », « son terroir accueillant » et « l’harmonie et la cohésion sociale, la sécurité, l’intensité de la vie culturelle et associative »… et
l’absence, sur le territoire, « d’inégalités trop fortes et trop visibles ».
Source : La Montagne