NSE a 30 ans

Publié le 10/10/2013

François Lacoste a créé, il y a 30 ans, à Nizerolles, la société devenue aujourd'hui une holding mondiale. Il a accordé une interview au quotidien La Montagne alors que NSE fête son anniversaire, demain, au Palais des congrès de Vichy. Extraits.

François Lacoste a créé, il y a 30 ans, à Nizerolles, la société devenue aujourd'hui une holding mondiale. Il a accordé une interview au quotidien La Montagne alors que NSE fête son anniversaire, demain, au Palais des congrès de Vichy. Extraits.

Qu'avez-vous prévu pour ces 30 ans ?

Nous allons raconter l'histoire comme si NSE était un être humain. Des tables rondes sont prévues avec les acteurs des étapes de la vie et du développement de NSE, aujourd'hui en pleine maturité : la phase pionnière, de 1983 aux années 2000, les croissances externes (rachat d'entreprises), à partir des années 2000, l'internationalisation avec les développements en Hongrie, au Canada, au Maroc, au Brésil et en Inde.

Cet anniversaire, c'est un peu le vôtre…

Le but n'est pas de verser dans le culte de la personnalité. Moi, je suis plutôt un gestionnaire, mais je n'ai pas de formation technique. Mon inexpérience en la matière, je l'ai compensée par le travail d'équipe, avec des hommes et des femmes qui font la valeur de l'entreprise. On n'a pas pu inviter tous les salariés, car ils sont 800 , mais les cadres du groupe seront là, ainsi que les salariés « historiques », les actionnaires, les représentants du personnel, ceux des filiales de l'étranger, nos principaux clients et prestataires, sans oublier les institutionnels de tous bords, qui ont répondu en nombre.

Une preuve que l'histoire de NSE rassemble ?

Ça veut dire qu'il y a un intérêt. Aujourd'hui, les préoccupations des gens concernent l'emploi, la sécurité, la vie sociale. Quand on parle développement et attractivité, les élus se mobilisent. Pourtant, l'emploi n'est pas une priorité de l'entreprise, c'est une conséquence du développement. On a des responsabilités sociales, mais ce n'est pas le but premier.

Quels étaient vos objectifs quand vous avez créé NSE ?

Pour moi, qui avais un petit élevage, il s'agissait surtout d'avoir un complément de revenus. Une étude de la Jeune chambre économique avait identifié des possibilités de sous-traitance en Montagne bourbonnaise. On a démarré dans une salle de catéchisme au-dessus de la mairie, avec cinq salariées qui se sont formées pendant trois mois au métier de câbleuse. Moi-même, j'ai suivi un stage ouvrier. Fin 1984, on était neuf à travailler. Je me disais que 10 à 15 salariés, c'était bien, même si le nombre n'était pas une fin en soi.

À quel moment avez-vous pris conscience que le développement de NSE prenait de l'ampleur ?

En 1990, quand on a créé le bureau d'études à Clermont, car c'était dur de faire venir des ingénieurs à Nizerolles. C'est là que j'ai vu que le potentiel était fort. L'électronique, la micro-électronique, on en met dans les téléphones, dans les voitures, partout. C'était un secteur à décliner. On a décroché le premier marché à l'export six ans plus tard.

Aujourd'hui, quels sont les métiers de NSE ?

On a trois familles d'activités : la conception, celle de produits propres dans l'électronique (enregistreurs de données, tableaux de bord pour la vision nocturne, systèmes de géolocalisation, etc.), et un bureau d'études où on développe un savoir-faire pour nos clients ; l'intégration, qui consiste à livrer des produits de nos clients qu'on fabrique pour eux, un peu comme un architecte suit le chantier d'une maison ; et le support services qui, à l'origine, se limitait à de la maintenance\réparation et qu'on a élargi.

 

Source : La Montagne

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Photo : NSE