POLE DE COMPETITIVITE : LA REGION DEVRAIT FINALISER LES DOTATIONS POUR NOËL

Publié le 14/12/2016

C'est durant la dernière semaine de l'année que les clusters et les pôles de compétitivité de la région Auvergne-Rhône-Alpes connaîtront les ressources affectées à leur financement pour l'année 2017, indique Martial Saddier, vice-président chargé des entreprises, de l'emploi et du développement économique au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

C'est durant la dernière semaine de l'année que les clusters et les pôles de compétitivité de la région Auvergne-Rhône-Alpes connaîtront les ressources affectées à leur financement pour l'année 2017, indique Martial Saddier, vice-président chargé des entreprises, de l'emploi et du développement économique au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

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Suite aux inquiétudes du pôle de compétitivité Mont Blanc Industries (MBI), qui pourrait selon lui, perdre 70 % de ses financements au 1er janvier 2017, la région Auvergne Rhône-Alpes a enfin réagi. "C'est le seul pôle qui n'a pas compris la lettre que nous avons envoyée à tous les clusters et tous les pôles de compétitivité le 18 octobre", s'est fendu Martial Saddier, qui a accepté de répondre à Acteurs de l'économie – La Tribune après plusieurs sollicitations.

Le vice-président de la Région délégué aux entreprises, à l'emploi, au développement économique, a également souligné que l'activité de MBI est principalement située sur la circonscription de Bonneville (74) dont il est député. Une coïncidence? "Pas de commentaires", répond M.Saddier.

58 millions à trouver

Sur le fond, celui qui est également député assure partager l'inquiétude des industriels. "Vous croyez que je ne suis pas inquiet? lance-t-il. Avec la loi NOTRe, l'État nous a transféré 120 millions d'euros de dépenses au 1er janvier 2017, et au moment où l'on se parle, cet État nous donne 31 millions d'euros en juin 2017 et 31 millions d'euros en janvier 2018."

L'abandon forcé de la compétence économique par les départements oblige la région à boucler un tour de table pour financer le solde, soit 58 millions d'euros.

"Nous sommes dans une situation intenable, avec encore moins de visibilité que les pôles de compétitivité", affirme M.Saddier.

Les choses s'accéléreront cette semaine assure l'élu. La région votera son nouveau schéma régional de développement économique, d'innovation, d'internationalisation (SRDEII) pour la période 2017-2021. Dans ce document cadre qu'a pu consulter Acteurs et qui sera soumis au vote de l'assemblée régionale le 15 décembre, l'exécutif résume : "En 2017, la Région élaborera les nouveaux cadres de contractualisation pluriannuels avec les pôles de compétitivité et clusters, intégrant les nouvelles orientations régionales du SRDEII […]  Le budget mobilisé devra intégrer à la fois les conséquences de la loi NOTRe, avec le désengagement des départements, mais aussi les nécessaires efforts de réorganisation/rapprochement que doivent opérer ces réseaux d'entreprises à l'occasion de leur déploiement sur le périmètre de la nouvelle Région."

Réponse après Noël

L'exécutif régional finalisera alors le montage financier avec les départements et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) tels que les métropoles. "Cela fait dix mois que nous travaillons dessus", souligne Martial Saddier, qui salue les efforts de chaque collectivité locale, "au-delà des clivages politiques".

Lors de la dernière semaine de l'année, le conseil régional écrira aux clusters et aux pôles de compétitivité pour leur indiquer le montant attribué. "Nous recevrons ensuite chaque pôle et chaque cluster", annonce M.Saddier.

L'inquiétude haut-savoyarde

La semaine passée, des acteurs de l'industrie haut-savoyarde s'alarmaient de voir arriver la fin de l'année 2016, et donc du financement départemental du pôle de compétitivité Mont Blanc Industries (70% du budget, ndlr) en vertu de la mise en oeuvre de la loi NOTRe. Étienne Piot, le président de Mont Blanc Industries, et Jérôme Akmouche, le directeur du Syndicat national du décolletage (SNDEC) faisaient part de leur inquiétude quant à l'inconnu qui subsistait à quelques semaines de l'échéance.

Source : http://acteursdeleconomie.latribune.fr