Ponts du mois de mai : comment les entreprises du bassin de Vichy s'adaptent-elles ?

Publié le 04/05/2018

Des entreprises de l'agglomération de Vichy, impactées par un mois de mai avec plusieurs ponts et une semaine à deux jours fériés cette année, doivent anticiper ou rappeler du personnel pour réaliser leurs commandes.

Des entreprises de l'agglomération de Vichy, impactées par un mois de mai avec plusieurs ponts et une semaine à deux jours fériés cette année, doivent anticiper ou rappeler du personnel pour réaliser leurs commandes.

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À Cusset, Drahtzug Stein produit à partir de fils métalliques des béquilles de capot, des ressorts de siège et des anneaux de remorquage pour les constructeurs et équipementiers automobiles

Le « joli mois de mai » vient d’arriver avec sa cohorte de jours fériés. Une aubaine pour le secteur du tourisme. Un casse-tête pour les entreprises. En particulier, cette année. Après un premier jour chômé mardi, le 8 et le 10 mai (jour de l’Ascension) tomberont la même semaine.

Elle sera de loin la plus compliquée du mois pour l’usine Drahtzug Stein, qui produit des pièces formées en fil destinées aux constructeurs et équipementiers automobiles. « Peugeot, entre autres, nous demande de livrer le 8 mai, explique Régis Alauzen, le directeur du site cussetois. C’est un jour férié, mais les transporteurs ont une dérogation. Ils pourront circuler. On est obligé d’annuler les congés de certains salariés et d’ouvrir l’entreprise pour assurer l’expédition. »

L’usine, qui envoie la moitié de sa production à l’étranger, ne fonctionnera pas les autres jours fériés. Elle a donc anticipé en avril pour gonfler sa production « avec un peu plus d’intérimaires et d’heures supplémentaires », afin de passer les ponts sans trop d’encombres. « Les constructeurs n’acceptent pas de faire du stock, souligne le directeur de site. Du coup, nous en faisons et cela a un coût. »

A Saint-Yorre, l'usine d'embouteillage a augmenté sa production et ses expéditions de 5% en avril

À Saint-Yorre, la Société commerciale des eaux minérales du bassin de Vichy (SCBV) a augmenté son activité et ses expéditions de 5 % durant les deux dernières semaines d’avril, afin de stocker les marchandises au plus près des distributeurs.

« Deux jours fériés la même semaine, cela n’arrive pas tous les ans, remarque David Rouel, le directeur de l’usine qui produit, en moyenne, deux millions de bouteilles par semaine sous les marques Vichy Célestins, Saint-Yorre et Châteldon. On livre dans la France entière. Il faut compter 12 heures pour un aller-retour à Paris, avec le temps de pause réglementaire. La semaine du 8 et 10 mai, c’est compliqué. Et côté fret, cela fait trois semaines qu’on n’a plus de trains. On a dû anticiper un peu plus cette année. »

Le groupe Alma, qui commercialise aussi les bouteilles de Cristaline, Courmayeur, Thonon ou encore Rozana, a passé des accords logistiques avec les transporteurs. « On bénéficie d’une dizaine d’entrepôts un peu partout en France pour stocker et livrer en zone courte pendant la saison, en plus des usines du groupe où nous pouvons mettre de la marchandise, détaille David Rouel. On va gagner du temps de transport pendant les deux premières semaines de mai. »

A Saint-Germain-des-Fossés, les salariés de Arrivé Auvergne travaillent le samedi pour compenser

À Saint-Germain-des-Fossés, Arrivé Auvergne ne peut pas compter sur le stockage. « On travaille en produits frais et sur des flux très tendus, affirme Marc Saulnier, le directeur de l’entreprise qui abat plus de 300.000 volailles par semaine. Pour compenser les jours fériés, les salariés de l'abattage et de la découpe vont travailler les samedis qui précèdent et également le 10 mai afin de pouvoir livrer les entrepôts qui desservent les grandes et moyennes surfaces. »

Le samedi 19 mai pourrait aussi devenir un jour travaillé, le lundi suivant étant le lundi de Pentecôte sur le calendrier. « On a tout intérêt à abattre ce samedi-là afin que les stocks résiduels que nous allons exploiter le mardi soient abattus du samedi et pas du vendredi. Sinon, on ferait perdre une journée de DLC (date limite de consommation, ndlr) à nos clients. »

Source : www.lamontagne.fr