Saint-Yorre : l’usine aux cent millions de bouteilles

Publié le 05/06/2016

Elles font partie des eaux pétillantes les plus célè­bres de France : Vichy Cé­lestins, Vichy Saint-­Yorre et Châteldon partent toutes de l’usine d’embouteillage basée à Saint­-Yorre.

Elles font partie des eaux pétillantes les plus célè­bres de France : Vichy Cé­lestins, Vichy Saint-­Yorre et Châteldon partent toutes de l’usine d’embouteillage basée à Saint­-Yorre. Nous avons pu visiter le site. Voici les réponses aux questions que vous vous posez.

eaux vichy Saint Yorre

Saint-Yorre vient de lancer une bouteille d’un litre qui complète la gamme existante (33, 50, 75 et 125 centilitres) et lui permet de concurrencer Badoit ou San Pellegrino sur ce segment

1 – Où ces eaux sont embouteillées ? La Saint­-Yorre, captée pratiquement sous l’usine (on dénombre onze forages de part et d’autre de la rivière Allier) et la Célestins, qui arrive par un tuyau de plusieurs kilomètres directement de la source située boulevard Kennedy à Vichy, sont embouteillées sur place. Quant à la Châteldon, elle est embouteillée dans la petite usine située dans le bourg de la commune du Puy-­de-­Dôme. Le débit de la Châteldon est quinze fois inférieur à celui de la SaintYorre. « Nous pourrions aller chercher une autre source pour augmenter la production. Mais ce serait au risque de tout perdre. Alors, nous préférons garder ce que l’on a », indique David Rouelle, le directeur de la Société commerciale d’eaux minérales du bassin de Vichy (SCB).

2 – À qui appartient l’usine ? La SCBV fait partie du groupe Alma, basé à Alençon (Orne) qui est tout simplement le nunmé­ro 1 de l’embouteillage d’eau en France. Alma possède 42 usines en France (et une au RoyaumeUni). Ses marques les plus connues sont Cristalline, Rozana, Courmayeur ou encore Thonon et bien sûr Vichy Célestins, Saint­Yorre et Châteldon.

3 – Pourquoi l’eau gazeuse est-elle « dégazéifiée » avant l’embouteillage ? Pour pouvoir enlever le fer qu’elle contient. Sinon, l’opération ne serait pas possible. Sitôt arrivée dans l’usine, on lui retire son gaz, qu’on stocke dans des bonbonnes avant de réinjecter le même gaz dans l’eau minérale déferrisée. La ligne de production, en grande partie automatisée, est capable de produire 26.000 bouteilles par heure.

4 –  Où sont fabriquées les bouteilles ? Les plastiques sont faites sur place ! Saint­-Yorre produit même les « préformes » de bouteilles d’une vingtaine d’usines, soit près de deux milliards d’unités chaque année. Avant d’être remplies, ces « préformes » sont gonflées afin de prendre leur forme définitive (*).

Le site de Saint­-Yorre ne se contente pas de fabriquer des bouteilles pour ses collègues. Il est aussi le centre de gestion pour une vingtaine d’usines du groupe.

(*) Les bouteilles en verre, elles, sont fabriquées en Allemagne, pour les 33 centilitres, etàSaint­Galmier (Loire), pour les 75 centilitres.

En chiffres

104,2 millions – Le nombre de bouteilles de Vichy Saint-Yorre, Vichy Célestins et Châteldon produites chaque année. Saint-Yorre arrive en tête (60 millions) suivie de Célestins (40 millions) et Châteldon (4,2 millions). Le groupe Alma, auquel appartiennent ces eaux, fabrique 5 milliards de bouteilles par an.

150 salariés – Le nombre de personnes qui travaillent sur le site de 40 hectares. Elles étaient quatre fois plus nombreuses il ya une quinzaine d’années. Mais l’automatisation de la chaîne d’embouteillage et la recentralisation des activités du groupe a fait fondre les effectifs. L’activité du site est désormais concentrée sur un seul bâtiment. Les autres, la direction essaie de les louer à d’autres industriels.

6 % – Le pourcentage d’export des eaux locales. En majorité en direction des départements d’outre-mer, d’Afrique du nord et de l’Asie.

Source : lamontagne.fr