Santé : Un complément alimentaire contre la fonte musculaire

Publié le 23/11/2014

Vivre mieux et plus longtemps : des chercheurs auvergnats ont peut-être trouvé une clé pour y parvenir. Ou plutôt un oeuf aux vertus insoupçonnées.

Vivre mieux et plus longtemps : des chercheurs auvergnats ont peut-être trouvé une clé pour y parvenir. Ou plutôt un oeuf aux vertus insoupçonnées.

Qui aurait pu croire que la poule serait un jour la meilleure amie de l'homme ? Des chercheurs auvergnats sont en passe de le démontrer ! Des chercheurs mais aussi des entreprises de la région engagées dans un projet original, innovant et collaboratif.
Une filière « oeuf santé » couve ainsi en Auvergne. « Nous sommes partis d’un constat : d’un côté l’espérance de vie augmente, mais de l’autre l’espérance de vie en bonne santé régresse », explique Philippe Laurent, président du cluster d’excellence Nutravita. Les chercheurs auvergnats se sont particulièrement penchés sur un phénomène, la fonte musculaire liée à l’âge. Dès 30 ans, nous perdons, en effet, 1 % de notre masse musculaire et ce phénomène s’accentue avec les années. « L’objectif de notre projet vise le développement de produits de type compléments alimentaires pour prévenir les désordres métaboliques liés au vieillissement, telle que la fonte musculaire ou sarchopénie », précise-t-il.
Ces produits s’appuient sur un ingrédient clé, un oméga3. Les chercheurs ont découvert que certains acides gras contenus dans l’huile de poissons étaient plus facilement absorbés par l’organisme humain lorsqu’ils étaient issus du jaune d’oeuf de la poule après qu’elle a ingéré elle-même cet acide gras. Schématiquement, on supplémente l’alimentation du gallinacé en huile de poisson – rappelons que la poule est omnivore – on recueille dans le jaune le produit actif ainsi transformé afin de concevoir le complément alimentaire destiné à l’homme. La boucle est bouclée. Ou presque.

Une ambition européenne

Le produit sera développé à l’échelle industrielle dès que l’étude clinique réalisée par le CRNH (Centre de recherche en nutrition humaine d’Auvergne) aura livré ses résultats. À partir de 2015-2016 c’est toute la filière avicole régionale qui devrait être mise à contribution pour le développement de ce complément alimentaire. « Nous avons la chance d’être la quatrième région productrice de poules pondeuses bio en France. Nous disposons donc d’un tissu dense d’élevages avicoles, autant d’atouts qui font de l’Auvergne un lieu idéal pour le développement du projet de filière “oeuf santé” ». Un projet, espère Philippe Laurent, en tant que président d’Auvergne Nouveau Monde, susceptible de permettre une visibilité de la région en France, voire en Europe et d’induire la création d’emplois.

Partenaires

Le projet collaboratif « oeuf santé » et le projet de recherche RESAR réunissent les partenaires suivants : le cluster Nutrivita, L’entreprise 3i nature, la société ASL, Sanofi, le CRNH (Centre de recherche en nutrition humaine)/CHU de Clermont-Ferrand, l’UMR 1019 Inra/Université d’Auvergne (Unité de nutrition humaine), l’UMR 1286 Inra/Université de Bordeaux.

 

Source : La Montagne