Thermalisme : cinq projets qui pourraient transformer Vichy

Publié le 05/07/2017

La Compagnie de Vichy, concessionnaire du domaine thermal vichyssois jusqu'en 2030,  a dans ses cartons plusieurs projets qui pourraient créer, selon elle, 300 emplois. A condition que l'Etat se décide à céder une partie du Domaine, lui permettant ainsi d'investir.

La Compagnie de Vichy, concessionnaire du domaine thermal vichyssois jusqu'en 2030,  a dans ses cartons plusieurs projets qui pourraient créer, selon elle, 300 emplois. A condition que l'Etat se décide à céder une partie du Domaine, lui permettant ainsi d'investir.

Thermes des Dômes

Depuis la  mise en vente en 2009 du Domaine thermal de Vichy, les négociations s'éternisent entre l'Etat, propriétaire, la Compagnie de Vichy, concessionnaire du domaine jusqu'en 2030 et les collectivités locales.

Ce blocage empêche tout investissement de la Compagnie, à treize ans du terme de la concession, regrette le PDG de la Compagnie. Jérôme Phelipeau assure pourtant avoir dans les cartons plusieurs projets susceptibles de créer 300 emplois et d'attirer des milliers de curistes supplémentaires. Voilà les cinq projets qui pourraient transformer Vichy.

Investir deux étages vides des thermes Callou

« Depuis six ans, le nombre de curistes conventionnés a augmenté de 37 % à Vichy, alors que la hausse nationale est de 17-18 % », assure Jérôme Phelipeau. « On commence déjà à saturer, or si on suit les mêmes progressions on sera à 10.000 curistes en 2020, d’où la nécessité de prévoir l’aménagement des deux étages inutilisés des thermes Callou, qui sont bruts de béton », poursuit-il.

S’orienter vers la dermatologie

Le nombre de curistes pourrait augmenter d’autant plus vite que Vichy souhaite adopter une nouvelle orientation. « Pour l’heure, nous en avons deux : les troubles du métalobisme et la rhumatologie. La marque Vichy est connue à travers les laboratoires Vichy et les cosmétiques. Or, les cosmétiques marquent le pas au profit de stations ayant une orientation dermato. J’ai convenu avec l’Oréal d’ajouter la dermatologie à Vichy. Or le coût de l’étude pour démontrer l’effet de l’eau de Vichy sur le psoriasis, car on sait que ça marche, serait de 500.000 €. Ce qui attirerait 2.000 curistes supplémentaires.»

Ouvrir une piscine d’eau thermale en plein air

Se prélasser à Vichy dans une piscine d’eau chaude en plein hier, comme à Budapest ? Cela pourrait devenir réalité. « On nous demande depuis longtemps d’apporter plus d’attractivité à la ville l’hiver, notamment nos clients chinois qui n’en reviennent pas que nous mettions nos patients dans l’eau chaude l’été.  D’où l’idée d’une piscine d’eau thermale intégrée aux thermes, qui pourraient accueillir des curistes mais aussi des baigneurs locaux.»

Ouvrir un centre de médecine chinoise

La Compagnie réserve une aile inutilsée des thermes des Dôme à l’accueil d’un centre de médecine chinoise. J’ai des fortes demandes de la part d’investisseurs chinois, qui cherchent à créer une annexe de médecine traditionnelle en France, ce qui n’existe pas. Ils veulent s’implanter à Vichy, dans un batiment historique, proche des thermes. Ce centre pourrait attirer 10.000 personnes par an », assure Jérôme Phelipeau. Pourquoi à Vichy et pas ailleurs en France ? « A Vichy, la clientèle chinoise est aujourd’hui équivalente à la clientèle russe. La marque est très connue en Chine et pour eux c’est une ville impériale.»

Développer un réseau de chaleur

En collaboration avec les collectivités, la ville de Vichy et la communauté d’agglomération Vichy Comunauté, un réseau de chaleur permettant de founir plusieurs bâtiments collectifs de la ville pourrait voir le jour. « Nous rejetons de l’eau thermal à 31 °C, et on l’envoie à l’égout.  Il existe déjà un réseau, avec galeries et tuyaux, qui permet acheminer les eaux vers les thermes. Il suffit de mettre d’autres tuyaux dedans, il n’y a donc pas besoin d’éventrer les trottoirs. J’ai aussi une galerie qui va jusqu’à l’Atrium (l’hôtel d’entreprises près de la gare), qui abritait autrefois l’usine d’embouteillage. De là, on peut monter jusqu’à l’hopital qui est tout près », rappelle Jérôme Phelipeau. Investissement : environ 4,5 millions d’euros.

Source : www.lamontagne.fr