Tourimse : "Ce que les touristes recherchent aujourd’hui, c’est tout ce qu’on a"

Publié le 02/10/2017

Vichy a réussi sa saison touristique, pour plusieurs raisons. Et compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. Mais toutes les forces vives du territoire doivent désormais prendre conscience de l’enjeu.

Vichy a réussi sa saison touristique, pour plusieurs raisons. Et compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. Mais toutes les forces vives du territoire doivent désormais prendre conscience de l’enjeu.

tourisme vichy

Le tourisme vichyssois a le sourire. Chiffres à la hausse, moral à l'unisson ( lire notre édition du 17 septembre). La conjugaison de deux facteurs. D'une part, l'alignement des planètes dans le ciel thermal. De l'autre, le parti pris par les acteurs locaux.

« On tombe au bon endroit au bon moment, sourit Jérôme Joannet, directeur général de l'office de tourisme. Vichy a toujours bénéficié d'une grande notoriété, et on a su donner un sens touristique à cette destination. Il n'y a pas que la pastille, l'Histoire et le thermalisme. Nous avons joué sur des valeurs qui ont aujourd'hui le vent en poupe. Une ville à taille humaine, de loisirs, où on peut se ressourcer, avec un environnement et un cadre de vie de qualité. Ça colle bien avec ce que les gens recherchent. »

Potentiel énorme

Au bon endroit, parce que « nous sommes au centre de bassins émetteurs dotés de potentiel énorme, comme Clermont, Lyon, Saint-Étienne, Bourges ou Orléans, à moins de trois heures d'ici », détaille Philippe Gendre, directeur des activités touristiques.

Et au bon moment, car « nous sommes convaincus que Vichy attire une clientèle de courts séjours et de proximité, résume Philippe Gendre. Ce que les touristes recherchent aujourd'hui, les petites coupures de trois-quatre jours, les city-break, c'est tout ce qu'on a ! Il y a sûrement une part de chance, mais les choix qui ont été faits, et cela dès les années quatre-vingt-dix, avec les rues piétonnes, la promenade du lac d'Allier… tout cela a permis à Vichy de traverser la crise. Nous avons fait le choix d'activités de loisirs avec des tickets d'entrée pas trop importants. Il y a une vraie cohérence entre la plage, les rosalies… L'addition de tout cela confère à la ville une connotation de tourisme de loisirs. »

« Après, combien de temps cela va durer ? Impossible à dire, selon Jérôme Joannet. À nous de capitaliser sur cette chance, et de transformer notre clientèle en ambassadrice. À nous de faire en sorte que notre positionnement évolue, et de coller à cette évolution. Il faut anticiper. »

source des célestins vichy

Ce constat établi, reste une inconnue : la capacité de Vichy à épouser son développement touristique. « Il existe un petit plafond de verre sur la capacité d'accueil, qu'il faut parvenir à casser. Certains professionnels en sont déjà conscients, mais il faudrait au moins deux bonnes années comme celle-là pour sentir un réel investissement collectif », résume le directeur général.
Se donner les moyens de ses ambitions, donc. Pour ne pas devenir victime de son succès… « Il faut que les professionnels prennent conscience et confiance. »
« Il existe un petit plafond de verre qu'il faut parvenir
à casser »

À la croisée des chemins se présente désormais un immense champ des possibles, qu'il appartient de cultiver avec grande attention. D'autant plus avec la mutualisation à l'échelle de Vichy Communauté. « On a un outil en ordre de marche, à la hauteur des enjeux, il se tient prêt à servir le politique. Mais il faut qu'on réfléchisse bien à ce qu'on fait. Plus qu'ailleurs, il y a un enjeu considérable autour de l'équilibre touristique du territoire, il ne faut pas faire n'importe quoi. Il ne faut pas casser l'outil ; c'est fragile, tout ce qui a été fait depuis des années. Oui à l'évolution du modèle, mais attention à l'équilibre économique mis en place sur le territoire. »

Lyon dans le viseur. C’est l’une des cibles majeures des acteurs vichyssois du tourisme : séduire et attirer nos nouveaux rhônalpins. « On distribue notre magazine à Lyon, Saint-Étienne, Roanne, dans les aéroports, les gares, et mêmes dans les rames de la ligne Paris-Clermont ». Sans compter les campagnes d’affichage et de promotion « classiques »… Cette année, 70.000 euros ont été investis sur toutes ces actions.

Source : www.lamontagne.fr