Une enveloppe de 20 M€ consacrée, d’ici 2022, à la rénovation des installations de la rive gauche

Publié le 28/03/2018

Pour attirer les délégations en vue de la Coupe du monde de rugby 2023 en France et des JO de Paris 2024, l’Agglo veut se doter d’installations de haut niveau, dont deux structures couvertes pour l’athlétisme et le foot.

Pour attirer les délégations en vue de la Coupe du monde de rugby 2023 en France et des JO de Paris 2024, l’Agglo veut se doter d’installations de haut niveau, dont deux structures couvertes pour l’athlétisme et le foot.

foot americain

Chaque année, les terrains du centre omnisports accueillent le Junior bowl

Il en a coulé de l'eau sous le pont-barrage depuis sa mise en service, en 1963, qui a permis la création du plan d'eau de Vichy, lançant les prémices du vaste plateau sportif. Sur une période de 50 ans, la ville s'est dotée, de l'autre côté de l'Allier, de structures d'hébergement, d'un garage pour bateaux, d'un gymnase, de terrains de sports ou encore, beaucoup plus récemment, d'un stade aquatique.

Des chambres d'hypoxie et de cryothérapie

« Il y a environ 7 ans, le poids estimé de l'économie sportive sur l'agglomération était de 50 millions d'euros », indique Olivier Cavagna, directeur général adjoint de Vichy communauté, délégué à l'attractivité, à l'innovation et au développement économique. Une source de revenus importante et un marché porteur en terme d'image.

Mais ces installations ont vieilli. Les élus de la communauté d'agglomération ont donc décidé en 2016 de lancer une grande consultation auprès de cabinets spécialisés afin d'obtenir un diagnostic et d'établir le bon traitement.

« Le bilan dressé a conclu à des équipements de qualité, bien entretenus (*), mais qui risquent de devenir obsolètes », résume Philippe Costelle, directeur du service des sports de Vichy communauté. Appliquer une cure de jouvence à l'ensemble du plateau relève de l'utopie budgétaire.

Les élus sont donc contraints de faire des choix stratégiques et ont réfléchi aux équipements à moderniser, voire même à créer. « Il a été décidé de se positionner sur la performance, la préparation individuelle des sportifs. Par exemple, on aurait besoin d'une chambre d'hypoxie (équipement totalement hermétique qui permet de simuler une altitude pouvant atteindre 3.000 mètres) pour les préparations des athlètes en haute altitude, d'une chambre de cryothérapie (l'exposition de l'organisme au froid intense améliore la récupération), d'une soufflerie pour l'analyse des équipements, de locaux pour les batteries de tests du type VO2max (calcul de la quantité maximale d'oxygène consommé par le corps lors d'un effort intense) », dévoile Philippe Costelle.

Le Creps, dont l'ambition est de se positionner comme pôle de performance sportive, est au cœur de ce dispositif. Ce dossier est bien entendu suivi avec l'État et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

D'autres axes de développement ont également été dégagés. Une piste d'athlétisme couverte (une ligne droite de 6 couloirs avec deux aires de saut pour la perche et la longueur), un demi-terrain synthétique couvert pour le foot ou encore des vestiaires avec des espaces dédiés à la vidéo, à la récupération et à la préparation physique, sont envisagés par le groupe de travail de Vichy communauté.

« On en est désormais à la phase d'élaboration du programme qui doit prendre en compte les contraintes du nouveau PPRI (plan de prévention du risque inondation), la question des flux de circulation ou l'accès au public et aux sportifs handicapés », explique Philippe Costelle.

Avec la perspective d'accueillir des délégations préparant la Coupe du monde de rugby 2023 qui aura lieu en France et, bien sûr, les Jeux olympiques de Paris 2024, la communauté d'agglomération a entamé une course contre la montre. L'objectif est de commencer les premiers travaux dans le courant 2019 et de livrer les premiers équipements en 2022. Une enveloppe de 20 M€ (en intégrant le partenariat public/privé) doit être consacrée à cet ambitieux projet sur les quatre années à venir (40 M€ sur 10 ans).

(*) Le coût d'entretien de ces installations est de 2.5 M€ par an en fonctionnement et d'1 M€ en investissements.

Source : www.lamontagne.fr