Une filière Staps pour Vichy à la rentrée

Publié le 22/11/2017

Journée d’immersion à l’université Clermont-Auvergne, demain, pour la ministre de l’Enseignement supérieur, à laquelle le président, Mathias Bernard, présentera le projet Staps à Vichy.

Journée d’immersion à l’université Clermont-Auvergne, demain, pour la ministre de l’Enseignement supérieur, à laquelle le président, Mathias Bernard, présentera le projet Staps à Vichy.

universite clermont auvergne

L’université Clermont-Auvergne n’a jamais eu recours au tirage au sort pour sélectionner ses étudiants. La recette auvergnate ? Un ajustement des capacités d’accueil en fonction des flux attendus, quitte à délocaliser certaines filières, comme le président de l’université Mathias Bernard l’expliquera demain à la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Comment l'université Clermont-Auvergne évite-telle le processus de sélection dans les filières en tension ?

Nous avons à l’université des filières sélectives, comme LEA (*), pour lesquelles on sélectionne sur dossier, et des filières non sélectives, où nous acceptons toutes les demandes. Les filières en tension, comme les Staps (*), la psychologie et la Paces (*), appartiennent à une troisième catégorie, celle des licences à capacité d’accueil limitée.
C’est l’université qui détermine ses capacités d’accueil pour être en mesure d’accepter tous les bacheliers de l’académie qui ont placé ces filières en premier voeu. Jusqu’à la réforme de cette année, nous avons toujours pris les bacheliers sans sélection, ni tirage au sort.
Mais à un moment donné, si on veut ajuster l’accueil à la demande de formation, il faut trouver des solutions.
C’est ce qui a justifié l'ouverture de la Paces à Vichy et c’est ce qui justifie le projet de Staps, toujours à Vichy.

La délocalisation est-elle une solution ?

Oui, mais elle a un coût. Pour ouvrir cette nouvelle filière Staps, nous avons trois postes d’enseignants à créer pour encadrer les étudiants. Quand on veut envisager une délocalisation, il faut des conditions particulières.
Dans le choix de Vichy, il y a une logique métropolitaine et nous pourrons utiliser les ressources existantes, les installations sportives du CREPS et le Pôle Lardy pour les formations théoriques.

Quelle sera la capacité d’accueil en Staps l’an prochain ?

Nous avons aujourd’hui 300 places en première année , pour 1.513 candidatures reçues en 2017. À Vichy, nous voudrions créer 150 places, mais nous réduirons sans doute un peu la capacité à Clermont-Ferrand pour améliorer les conditions de formation des étudiants.

La ministre vient aussi découvrir les dispositifs imaginés pour favoriser la réussite en licence. Qu’allez-vous lui présenter ?

Nous allons mettre en avant le dispositif de réorientation, qui peut exister dans d’autres universités mais qui est très organisé chez nous.
Les étudiants peuvent changer de filière jusqu’à la fin de la deuxième année.
Nous insisterons aussi sur l’année de préparation aux études scientifiques destinée aux bacheliers non scientifiques.
Depuis dix ans, on constate que ça fonctionne. Les étudiants de l’an dernier ont intégré, à 80 %, une formation scientifique.
Sans cette préparation, c’est leur taux d’échec en première année qui aurait été de 80 %. Construire un parcours de licence en deux, trois ou quatre ans, comme le prévoit la réforme, c’est très positif et ça marche !

(*) LEA : langues étrangères appliquées.
Staps : sciences et techniques des activités physiques et sportives. Paces : première année commune aux études de santé.

Source : La Montagne (22/11/17)