Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportives Vichy Auvergne

Publié le 28/03/2012

Etablissement emblématique du bassin depuis près de 40 ans, le CREPS Vichy Auvergne a connu une fin de décennie 2000 pour le moins mouvementée. Menacé de fermeture, il a finalement été sauvé, ce qui justifie que de nouveaux jalons soient posés pour faire évoluer son identité . Catherine Roncier, sa directrice, fait le point sur la situation et expose les futurs projets.

Etablissement emblématique du bassin depuis près de 40 ans, le CREPS Vichy Auvergne a connu une fin de décennie 2000 pour le moins mouvementée. Menacé de fermeture, il a finalement été sauvé, ce qui justifie que de nouveaux jalons soient posés pour faire évoluer son identité. Catherine Roncier, sa directrice, fait le point sur la situation et expose les futurs projets.

C’est dans un CREPS fraîchement rénové que Catherine Roncier, en provenance du CREPS de Toulouse, a posé ses valises en novembre dernier. Elle est arrivée dans ce centre pour participer à sa manière à sa reconstruction. Car si le CREPS de Vichy est bel et bien présent sur le bassin vichyssois, il ne faut pas oublier qu’il a failli fermer ses portes en 2008. « Dans le cadre d’un resserrement du réseau des CREPS nationaux, 5 ou 6 CREPS ont été fermés. » « Son salut, il le doit au soutien des politiques tous bords confondus. » Une fermeture de cet établissement, qui accueille chaque année des centaines de personnes venues des quatre coins de la France, aurait été une grosse perte pour l’économie du bassin.

Signe de ce renouveau, l'établissement vichyssois a été rénové et dispose aujourd’hui d’infrastructures et de capacité d’accueil de très bonne qualité comme l’explique Mme Roncier : « Il y a ici un environnement vraiment exceptionnel, ce qui n’est pas toujours le cas dans les grandes villes qui hébergent des CREPS.  Les installations sportives viennent d’être rénovées, le plateau est magnifique et tout l’hébergement a été revu. L’infrastructure est homogène, ce qui constitue un bel atout. »

Outre la rénovation des locaux qui a coûté plus de 8 millions d’euros à l’Etat et aux collectivités territoriales, le renouveau du site a été insufflé par la mise en place d’un pôle national, le PRNSS (Pôle Ressources National Sport et Santé). « La volonté était de donner au CREPS une dimension nationale avec la création du PRNSS. » avoue-t-elle, et c’est la création de ce pôle qui l’a motivée et confortée à l’idée de venir s’installer à Vichy : « cette problématique m’intéressait particulièrement ». Oui mais voilà, restrictions budgétaires obligent, deux ans seulement après sa création, ce pôle vient d’être fermé le 15 février dernier. « Le ministère vient de prendre la décision de fermer ce Pôle Ressources National Sport et Santé dans la mesure où nous devons tous faire des économies. Nous n’avons pas eu le temps de mener à bien ce que nous devions faire » regrette-t-elle.

Si la pilule est dure à avaler pour cette ancienne athlète, elle regarde déjà vers le futur. « Je vais changer mon fusil d’épaule. Nous avons un projet de pôle médico-sportif qui aura vocation à trouver son implantation ici. » L’idée est de créer ce centre à  partir de plusieurs axes, au bénéfice des athlètes de haut niveau d’abord, puisqu’il s’agit là du public cible de l’établissement, mais également au profit de la population sportive du territoire. Ceci donnera lieu à de multiples partenariats, parmi lesquels certaines fédérations, les Centres Hospitaliers de Vichy et Clermont autour de la problématique sport santé notamment, mais également les collectivités territoriales.

Si le projet n’en est pour l’heure qu’au stade d’esquisse, elle entend le mener à bien et espère qu’il verra le jour dès la rentrée scolaire prochaine. « Dès le moment où le projet sera un peu plus conceptualisé, Monsieur le préfet souhaitera peut-être organiser une réunion avec les différents partenaires susceptibles d’être intéressés. L’objectif est qu’en septembre il ait vu le jour et que nous puissions travailler à partir de ce nouveau concept et notamment en liaison avec les handicapés. »

Si elle souligne que malgré la fermeture du PRNSS, le site n’est en aucun cas menacé d’une éventuelle fermeture, elle souhaite néanmoins que l’établissement garde la dimension qui est la sienne: « Je voudrais bien montrer qu’il y a encore une dimension nationale d’où mon intérêt pour ces partenariats. » Un projet appuyé par le souhait de souligner aux collectivités qui ont soutenu le centre et participé à ses travaux, l’importance d’ancrer l’activité sur le territoire.

Parallèlement à ce projet de taille, le CREPS continue à exercer ses trois principales missions. A savoir la préparation des sportifs de haut niveau, la formation professionnelle et l’accueil  de la vie associative.

Concernant la préparation des sportifs de haut niveau, le CREPS de Vichy accueille un pôle France jeunes (individus repérés au niveau national pris en charge financièrement par le ministère des sports) de handisport natation « Ce pôle comprend actuellement 7 jeunes et on espère doubler l’effectif l’année prochaine », affirme-t-elle.  

Il accueille également des pôles espoirs (pépinières prises en charge par les fédérations concernées) en basket, football, aviron, et tennis de table, à l’intérieur desquels plus de 70 jeunes se perfectionnent.   « Ces jeunes bénéficient d’un environnement scolaire spécifique aux modalités particulières avec des soutiens pour qu’ils puissent mener de front leur carrière sportive et leurs études ». Le CREPS accueille également le centre de formation de la JAV, le centre d’entrainement national de WUSHU, un art martial chinois, et des sportifs dits « isolés ». Ces derniers sont des sportifs de haut niveau qui se préparent en marge des structures identifiées et bénéficient contractuellement d’un suivi en termes médical, de préparation physique, voire de suivi de formation ou social.

Si la préparation des sportifs de haut niveau est une des principales missions du CREPS, le choix des pôles est administré par les fédérations. « Ce sont les fédérations qui décident d’implanter les pôles dans un CREPS ou dans un autre en fonction de leurs politiques sportives ». C’est pourquoi les contacts avec ces fédérations doivent être multipliés, et la réflexion sur la valeur ajoutée que peut leur apporter le CREPS est à approfondir et ajuster. C’est là le bras de levier du développement du CREPS. C’est dans ce cadre que le projet de pôle médico-sportif trouve sa justification, notamment pour l’accueil de collectifs France dans notre établissement. C’est à ce prix que la mission qui nous est impartie de participer au sport de haut niveau français pourra être développée dans notre établissement.   

 «  Le cadre est exceptionnel pour accueillir des stages car nous avons le centre omnisport juste à côté, avec lequel nous souhaitons développer les relations. Nous avons vraiment la possibilité d’accueillir des stages internationaux et nationaux de façon pertinente. Nous entreprenons déjà des actions l’accueil de stages élite, plus particulièrement au niveau des sports de contact et du cyclisme. »   Elle précise aussi que les locaux sont ouverts à toutes les fédérations et associations sportives petites ou importantes.

Fort de sa capacité d’accueil de 200 personnes dans des locaux dernier cris, le CREPS est donc une structure adaptée pour se ressourcer et se préparer dans les meilleures conditions aux échéances sportives. Sur l’année scolaire 2010-2011,  27 292 stagiaires ont suivi au moins une demi-journée de stages. Un chiffre qui témoigne du bon état de santé de l’établissement et de la reconnaissance que lui portent les sportifs. Avec ce flot incessant c’est d’ailleurs tout le bassin économique qui en profite.

Le dernier volet concerne la formation professionnelle. « Nous recensons, sur l’année 2011, 56 actions de formation et 1 057 stagiaires. » Si l’offre de formation est variée et conséquente, le CREPS affiche un taux de réussite qui l’est tout autant. « Dans nos formations professionnelles, nous avons un taux d’obtention de diplôme de l’ordre de 97% » affirme Madame Roncier.

Le CREPS propose aussi des formations professionnelles en apprentissage. « Nous sommes rattachés au CFA des métiers du sport de Clermont. Nous sommes une unité de formation au sein de ce CFA. »  Très satisfaite de ces formations en apprentissage, elle regrette que ce soit « un secteur très particulier que les personnes ne connaissent pas » mais compte y remédier : « nous réfléchissons à la possibilité de participer plus amplement à l’information des jeunes. Il va falloir que l’on approfondisse nos relations avec les CIO (Centre d’Information et d’Orientation). »

Fort de ces 150 000 heures de formations proposées en 2011, le CREPS entend bien continuer à se développer sur ce secteur avec l’ouverture de nouvelles formations professionnelles dès la rentrée prochaine. « Nous allons mettre en place une formation pour les responsables de structures sportives et poursuivons notre implication dans les formations d’animateurs et entraîneurs dans de nombreux secteurs comme les activités aquatiques,, le rugby, l’aviron, mais également l’accompagnement en moyenne montagne…. »

Le CREPS de Vichy, qui emploie une cinquantaine de personnes, est donc dans une logique constante de développement et d’agrandissement, et les perspectives d’avenir sont prometteuses.   « Les nouveautés ont pour objectif d’amener d’autres pôles dans l’établissement, mais également de démontrer à certaines fédérations tout l’intérêt de conventionner avec le CREPS pour une organisation régulière de leurs stages nationaux. Ceci changerait la nature du CREPS » reconnaît-elle.  Pour ce faire, elle compte bien améliorer la qualité des prestations offertes aux sportifs et accroître sa communication auprès des différentes instances.

 

http://www.creps-vichy.sports.gouv.fr/