Cheub

Publié le 12/04/2012

Voilà plus de 10 ans que Jérôme Schirtzinger alias « Cheub » fait partie intégrante du bassin vichyssois. Acteur économique à sa manière, il sera présent sur la foire de Vichy du 12 au 16 avril prochain. Les visiteurs pourront découvrir la particularité de son domaine, celui de l’illustration.

Voilà plus de 10 ans que Jérôme Schirtzinger alias « Cheub » fait partie intégrante du bassin vichyssois. Acteur économique à sa manière, il sera présent sur la foire de Vichy du 12 au 16 avril prochain. Les visiteurs pourront découvrir la particularité de son domaine, celui de l’illustration.

Aujourd’hui reconnu sur le bassin pour ses expositions et ses illustrations, pas grand-chose ne destinait Cheub à s’orienter vers ce métier. « Avant ça, je ne faisais quasiment pas de dessin »  reconnaît-il. C’est d’ailleurs vers l’électro technique qu’il s’était dans un premier temps tourné. Mais une fois son bac en poche, il ne se voyait pas poursuivre dans cette voie.  « Dans cette filière, il n’y a pas de place pour la créativité ». Cheub veut pouvoir laisser libre cours à son imagination dans son travail.  Au hasard d’une rencontre, il va trouver sa voie. « A un forum étudiant, je suis tombé sur des gens qui présentaient des filières en arts appliqués. » Une révélation pour ce fan d’illustration pour enfants comme il le rappelle. « Avant d’être acteur d’illustrations on est fan d’illustrations. J’aimais regarder les livres pour enfants, les illustrations de Solotareff me nourrissaient beaucoup. J’aimais énormément donc j’ai voulu en faire. »

Un an de remise à niveau en arts appliqués plus tard, Cheub intègre un BTS communication visuelle et travail de l’image. Ses études terminées, il se lance dans le grand bain. « Au début, j’avais dans l’idée de faire de l’illustration pour enfant et en particulier, je m’intéressais à tout ce qui était expositions. J’ai commencé à la médiathèque de Moulins, de fil en aiguille, j’en ai fait d’autres. » Et c’est le service militaire qui va le conduire à s’installer à Vichy. Ne souhaitant pas le faire, le jugeant contraire à ses valeurs, il va choisir une autre alternative : faire 20 mois en tant qu’objecteur de conscience. « Ma femme était infirmière à Vichy l’année où je cherchais un poste d’objecteur de conscience, ça c’est fait comme ça. »

C’est donc à la médiathèque de Vichy qu’il fera ses classes. Si son arrivée sur le bassin est un joli concours de circonstances, il ne regrette rien. «J’ai eu une vraie liberté pour faire des expositions. Du coup, elles sont devenues un petit peu mon centre d’activité. C’est ce que j’aime faire, cela me correspondait et me correspond toujours. »

Depuis, il a tracé son chemin. Après la médiathèque, Jérôme a été embauché au centre culturel de la ville de Vichy, centre dans lequel il travaille toujours. Car s’il est illustrateur, il est aussi régisseur technique. « Au centre, je suis en charge de l’accueil, du gardiennage, de toute la communication et de la distribution d’affiches. Je suis le seul permanent. »

Au travers de ces deux activités, Cheub s’épanouit pleinement et prend soin de les allier au mieux. « Je suis à temps plein au centre culturel et à mi-temps illustrateur. Cela me permet de sélectionner les projets et de ne faire que ce qui me plait. » Conscient de cette chance, il n’a pas l’intention de les dissocier pour devenir illustrateur à temps plein. « L’illustration n’est pas une activité très stable. Tu es sans arrêt en train de te battre pour obtenir des choses. Là, l’un nourrit l’autre, c’est complémentaire. Je ne fais pas que des projets qui me rapportent des sous, souligne-t-il.

Grâce à ce poste de régisseur technique, Cheub peut donc laisser libre cours à ses envies en matière d’illustrations et n’accepter que des projets qui lui correspondent et à travers lesquels il trouve sa source de plaisir. S’il a décidé d’orienter la majeure partie de ses activités à destination du jeune public, c’est qu’il se plait à travailler avec des enfants.  « A côté de l’illustration, toute une partie de mon travail est de partager avec eux. »

C’est dans cette logique qu’il a d’ailleurs mis en place un projet reconduit chaque année en décembre dans les salles d’exposition du centre culturel vichyssois. « L’idée est de les faire dessiner sur des dessins guidés. Ils arrivent à avoir de bons résultats.  On essaye d’habituer le public à avoir un rendez-vous particulier pour les enfants. Pour ma part, je vais essayer de présenter une exposition tous les deux ans. » Si l’exposition est devenue sa principale activité en termes de temps consacré, il travaille également sur beaucoup d’autres projets. « Je réalise aussi des illustrations pour des maisons d’édition et pour des jeux de société. J’ai également travaillé sur le jeu SHENK. »  La réalisation d’affiches et les activités attachées à l’animation du jeune public viennent encore s’ajouter à tout ça. Un travail conséquent mais au travers duquel il prend du plaisir,  c’est « plutôt ludique et sympa. » avoue-t-il.

Si le gros de son activité s’oriente autour de l’illustration pour enfants, il ne ferme pas pour autant la porte à d’autres cibles. Il a d’ailleurs lancé en collaboration un jeu de stratégie sur internet : la guerre des moutons. « Ce jeu représente une charge de travail assez importante car il y a plus de 300 illustrations. Le jeu est en perpétuel évolution ». Un jeu qu’il aura d’ailleurs l’occasion de présenter à la foire de Vichy du 12 au 16 avril prochain.

Cheub a été invité en compagnie de l’entreprise Wild Customs à présenter son activité sur le stand de Vichy Val d’Allier Développement. « Le stand est mis à disposition par l’organisation de la foire à l’Agence de développement économique pour mettre en avant des jeunes entreprises originales. La finalité, pour moi, va être de présenter une petite exposition accompagnée d’évènements à des heures particulières. Les gens pourront découvrir les jeux sur lesquels j’ai travaillé.  Je présenterai SHENK, ainsi qu’un jeu de cartes. J’en profiterai aussi pour essayer de montrer un peu la pratique des crayons de couleurs. »

S’il a accepté d’être présent sur cette foire, c’est pour pouvoir faire découvrir son travail de manière ludique et dynamique. « La chance que j’ai de travailler dans la culture, c’est que j’ai plein de choses à montrer ! Le travail est concret, palpable et présentable. »

Sa présence à la foire sera une occasion supplémentaire d’accroitre sa notoriété au sein d’un territoire qui l’a déjà bien adopté.  

www.cheub.com

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