Ecollecte, l’efficacité d’un recyclage solidaire

Publié le 26/03/2015

Dans la zone industrielle de Vichy-Rhue, ‘’Ecollecte’’ trie et valorise les déchets de bureaux de nombreuses sociétés. Ce service économique et écologique est aussi solidaire puisqu’il dépend de l’ESAT de Creuzier-le- Neuf et génère du travail pour des personnes en situation de handicap. Grâce à l’AVERPAHM, son association gestionnaire, ‘’Ecollecte’’ donne un autre sens au recyclage.

Dans la zone industrielle de Vichy-Rhue, ‘’Ecollecte’’ trie et valorise les déchets de bureaux de nombreuses sociétés. Ce service économique et écologique est aussi solidaire puisqu’il dépend de l’ESAT de Creuzier-le- Neuf et génère du travail pour des personnes en situation de handicap. Grâce à l’AVERPAHM, son association gestionnaire, ‘’Ecollecte’’ donne un autre sens au recyclage.

« En 2001, quand nous avons créé ‘’Ecollecte’’ avec mon épouse, nous n’étions pas une entreprise adaptée. Néanmoins, nos partenariats avec l’économie sociale et solidaire ont attiré l’attention d’Emmanuel Verrière, le directeur de l’ESAT de Creuzier le Neuf. Nous avons vite compris que nous aurions plus de chance de réussir notre développement ensemble. Au fil des rencontres, la fusion est devenue évidente. Sophie et moi, nous nous sommes tous deux reconnus humainement dans ce projet», confie Olivier Soares, responsable de l’activité Ecollecte. Sophie Soares s’occupe quant à elle de la logistique, un élément clé de la réussite économique de cette activité.

Pas de travail « protégé »

Soutenu par son seul actionnaire associatif à but non lucratif l’AVERPAHM (Association pour Vichy et sa région de parents et amis de personnes en situation de handicap mental), ce service refuse toutefois qu’on le catalogue dans la catégorie des privilégiés du travail : « Nous ne faisons pas de travail ‘’protégé’’ comme on le disait à une époque. Nous ne subissons certes pas la pression de notre actionnaire, mais nous avons de vraies réalités économiques, adaptées aux personnes avec qui nous travaillons au quotidien » clame haut et fort Olivier Soares. Depuis deux ans, plus qu’un simple outil occupationnel pour des travailleurs en difficulté, cet atelier de recyclage doit répondre à toutes les problématiques d’une entreprise. Les délais doivent être respectés et l’équilibre économique trouvé : « Je ne serai rassuré que quand cet équilibre sera atteint, nous ne voulons absolument pas peser sur l’association gestionnaire » complète le responsable.

Une collecte économique, écologique et solidaire

Aujourd’hui 15 personnes issues du bassin vichyssois constituent l’équipe ‘’Ecollecte’’.

Certains sont des agents venus de l’ESAT. Non soumis au code du travail, ils ne perçoivent pas de salaire, mais une forme de rémunération mensuelle. D’autres, comme les deux chauffeurs, sont des employés issus l’entreprise adaptée ‘’Visa pour l’entreprise’’ : « Lorsqu’on pense handicap, on imagine toujours des handicaps mentaux lourds ou des personnes en fauteuil. Nos chauffeurs sont des hommes handicapés par une vie de travail difficile. J’ai été touché par leurs parcours » confie Olivier Soares. Des anciens déménageurs blessés dans leurs corps et leurs esprits qui retrouvent  un travail adapté à leurs problématiques. Des hommes qu’on disait fini, qui se relèvent ici peu à peu et pansent leurs blessures. Dans l’atelier démantèlement et tri, tous les profils se côtoient sous l’œil attentif de Fabrice Farrugia, le moniteur de l’atelier. « Nous avons ici des gens très autonomes qui ont la capacité de continuer à évoluer dans leur vie professionnelle. Nous devons tout faire pour être à leurs côtés dans leurs tâches, contrôler sans en avoir l’air et favoriser cette autonomie et reconnaissance par le travail ». La multiplicité des tâches proposées permet d’ailleurs de s’adapter au  niveau et possibilités de chacun.

Dans cet atelier le fractionnement des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) se fait manuellement, afin de recycler spécifiquement chaque élément. Inox, plastiques, cartes mères ou câbles sont ensuite aiguillés selon un code couleur qui facilite le travail. Loin d’être abêtissant, l’acquisition des automatismes de répétition favorisent ici la concentration et un rendement efficace. Outre ce travail de démantèlement pour ‘’Ecollecte’’, les travailleurs de l’ESAT sont aussi de réactifs sous-traitants saisonniers, dans la fabrication de désinsectiseurs électriques, de caniveaux pour la société Wavin ou des assembleurs minutieux des bocaux Le Parfait. Un travail exigeant qui valorise les savoir-faire de chaque agent : « Deux personnes de l’ESAT ont obtenu le CACES, certificat d'aptitude à la conduite en sécurité pour les chariots élévateurs, et une troisième devrait l’obtenir  prochainement » explique avec plaisir le moniteur Fabrice Farrugia.

Une offre complète pour la gestion des déchets

Suite à sa fusion avec l’ESAT, ‘’Ecollecte’’ a diversifié ses collectes pour offrir à ses clients une réponse complète dans le traitement des déchets de bureaux. En plus du matériel électrique, le service collecte les téléphones et accessoires, câbles et chargeurs, supports multimédias, cartouches, piles et accus, lampes et tubes fluos, déchets de boissons, gobelets en plastique et les papiers de bureaux. Interlocuteur unique, Olivier Soares et son équipe offre une expertise efficace et personnalisée pour n’importe quel déchet de bureau. Les entreprises qui misent sur le service ‘’Ecollecte’’ gèrent ainsi une problématique récurrente et envahissante, tout en renforçant leur image écoresponsable et solidaire : « L’intérêt de nous faire confiance est multiple. D’abord,  faciliter le recyclage par un tri simple et peu encombrant. Puis, renforcer la sécurité des données écrites et numériques par la garantie de destruction confidentielle et systématique de leurs papiers de bureaux et disques durs. Enfin, respecter les obligations réglementaires de traçabilité des déchets tout en donnant une image très positive et vertueuse de l’entreprise. Aujourd’hui les jeunes générations veulent travailler pour des entreprises qui défendent des valeurs solidaires et cela permet aussi de gagner de nouveaux marchés » explique Olivier Soares, qui sait parfaitement mettre en avant le travail de ses collaborateurs.

Dans ses forfaits d’abonnements mensuels très abordables, ‘’Ecollecte’’ propose aussi un espace client internet disponible 24h/24. Une sécurité rassurante qui a su convaincre des entreprises et collectivités de toute taille. En générant du travail pour des opérateurs en situation de handicap, ces entreprises partenaires économisent également sur leurs contributions AGEFIPH et FIPHFP.  Un service complet qui a déjà traité près de 4000 tonnes de déchets depuis 2001. ‘’Ecollecte’’ devient même accessible aux particuliers de l’agglomération par la possibilité d’apport volontaire de leurs ordinateurs à recycler dans les ateliers de Creuzier-le-Vieux. En réinvestissant les bénéfices dans de nouveaux équipements, ‘’Ecollecte’’ mise aussi sur l’avenir d’un secteur en pleine expansion, qui ne veut pas oublier les hommes et femmes au cœur de cette force économique : « Nous nous devons de réussir ce pari pour nous, mais avant tout pour eux, tous ces travailleurs qui trouvent ici un emploi adapté » conclue de la plus belle façon Sophie Soares.

 

 

 

Service Ecollecte

Ateliers de l’ESAT, rue du Cdt Aubrey, ZI Vichy-Rhue
03300 Creuzier-le-Vieux

Tél : 04 70 98 44 15 – ecollecte@ecollecte.fr

www.ecollecte.fr

 

Rédaction : Bénédicte Rollet pour Vichy Val d'Allier Développement