Hôtel Midland et restaurant Le Derby’s

Publié le 19/10/2011

Alexandre et William Paszkudzki auraient pu céder aux chants des sirènes des métropoles et des pays lointains qui font rêver. Oui mais voilà, ces deux frères là sont nés à Vichy, une ville en laquelle ils croient. Rencontre avec Alexandre et William Paszkudzki, hôteliers 3 étoiles.

Deux frères qui parient sur Vichy

Alexandre et William Paszkudzki auraient pu céder aux chants des sirènes des métropoles et des pays lointains qui font rêver. Oui mais voilà, ces deux frères là sont nés à Vichy, une ville en laquelle ils croient. Rencontre avec Alexandre et William Paszkudzki, hôteliers 3 étoiles.

En 2006, alors qu’ils ne sont âgés que de 28 et 25 ans, les deux frères, dont l’aîné est cuisinier et le cadet serveur, ont acheté l’hôtel que leurs parents venait de mettre en vente.

« C’était une opportunité. » Les deux frères ont toujours partagé cette analyse. « On connaissait bien les points forts et les points faibles de l’autre et puis on connaissait le potentiel de cet hôtel où nous avons passé notre enfance. On savait qu’on pouvait le faire évoluer. » Il faut dire que depuis leur départ des bancs du collège Abel-Boisselier et du lycée Valéry-Larbaud où ils ont fait leurs gammes, Alexandre et William ont pris du galon. États-Unis, Polynésie, Suisse, Londres… si pour certains les voyages forment la jeunesse, pour les Paszkudzki, ils cultivent les papilles et le sens du service et du management. « On n’était pas préparé à rester à Vichy. Se réadapter au mode de vie de Vichy, après Londres, c’est difficile. Mais on aime Vichy. On se connait tous ici, c’est comme une grande famille. Alors on a pris notre décision en une heure. » Et ils sont tellement motivés que la première année, ils refont les 50 salles de bains de l’hôtel et investissent 500 000 €, notamment dans la cuisine.

A l’époque les banques n’avaient pas foi en ces jeunes liés par le sang. Selon elles, les frères se disputent et se séparent… Mais cinq ans plus tard, il n’y a toujours pas de grands fracas de vaisselle entre les deux associés. « Pour se faire connaître au début, on faisait beaucoup de salon touristiques. On vendait Vichy plus que notre hôtel. Vichy ça parle aux gens, même s’ils ne savaient pas bien le placer sur une carte. C’est ce qu’on aime ici aussi, le fait de travailler en réseau. Ce n’est pas grave si le client ne descend pas dans notre hôtel. S’il vient à Vichy, il se souviendra peut-être de nous, dînera dans notre restaurant. »

A force de parier sur l’avenir, la reconnaissance est tombée sur leur hôtel au cours du mois de juin. « Nous voulions que notre hôtel reste un bon deux étoiles. Un prédiagnostic a été établi par la chambre de commerce et de l’industrie et l’union des métiers de l’industrie hôtelière. Le diagnostic nous donnait toutes nos chances. » En juin dernier, un inspecteur a auditionné 19 des 50 chambres de l’hôtel. Les deux frères viennent de décrocher leur 3ème étoile. « On l’a accepté, comme une valorisation de notre travail. Parce qu’on se donne beaucoup de mal, notamment au restaurant où on ne travaille que des produits frais et de qualité. Cette 3ème étoile, on mise dessus pour faire reconnaître davantage notre restaurant au grand public. » Une nouvelle ambition qui va se nourrir des projets de ces deux trentenaires qui croient au développement de Vichy et donc de l’Allier.

 

Source : la Semaine de l'Allier