Ligier

Publié le 29/09/2010

Chaque jour, plus de 50 voitures sortent de l'usine d'Abrest. 25 000 références y sont présentes en permanence : elles peuvent se retrouver en une journée dans l'un des 120 points de vente en France et sous 48 H dans un pays européen. Immersion dans l'empire Ligier Automobiles.

Automobiles Ligier- Leader européen de la voiture sans permis

Une histoire vichyssoise sur trois générations et quelques décennies…

Chaque jour, plus de 50 voitures sortent de l'usine d'Abrest. 25 000 références y sont présentes en permanence : elles peuvent se retrouver en une journée dans l'un des 120 points de vente en France et sous 48 H dans un pays européen. Immersion dans l'empire Ligier Automobiles.

A Abrest, sur 19 000 M2, on peut facilement se perdre à l'intérieur des bâtiments du constructeur automobile. A chacun ses spécificités, à chacun sa spécialité. Dans un grand dépôt, des milliers de pièces de toutes sortes attendent d'être montées sur les véhicules ; en face, un autre est prêt à fournir en pièces de rechange les points de vente Ligier du territoire national toute la semaine, toute l'année. A quelques mètres encore, du bruit, du mouvement, des hommes s'affairent et enchaînent des gestes précis. Ils sont 150 entre techniciens et personnel administratif et chacun à un rôle bien défini.

Pour s'y retrouver et comprendre ce qui se passe le long des chaînes robotisées, pour vivre aussi pleinement cette agréable aventure, il faut être accompagné. Je le suis. Camille Ligier, petite-fille de Guy Ligier et fille de Philippe (PDG) fait le guide. Elle est avenante. Elle m'explique tout, absolument tout.

La première chose qu'elle me montre, ce sont les grosses plaques d'ABS (utilisées pour les pièces de carrosserie et d'habillage) ainsi que de gros moules en aluminium placés au ventre de machines fantastiques. Les machines accueillent la matière, la moulent à chaud puis la thermoforment. Un peu plus loin, le premier robot. Il attend.

Après cette étape introductive, celui-ci s'occupe du détourage. Il y a en tout huit centres de détourage numérique robotisés. Le robot a le geste précis, sa pointe est bien rodée. Les opérateurs interviennent aussi pour récupérer toutes les chutes et les restes de matières qui seront destinées au recyclage. S'ensuit alors la soudure, faite par un autre robot. Il est génial, plus gros, plus impressionnant : il fait trente-six choses à la fois. Il a le « bras » assez long. Il ne perd pas son temps celui-là. Comme lui, il y'en a six autres.

Les équipes humaines assurent bien évidemment les étapes intermédiaires à chaque fois. Les opérateurs déplacent également au fur et à mesure ce qui va bientôt devenir une voiture. Après la soudure, les douze autres robots, répartis sur deux chaînes, s'occupent du collage/ferrage. Ils collent et ferrent tout ce qui bouge – ou pas ! Ils s'occupent notamment de la carrosserie qu'ils greffent au châssis.

La chaîne de fabrication est encore longue. La voiture n'est toujours pas prête. Après une heure et demie de visite et les explications bien claires de Camille, après l'électrification aussi du véhicule, son habillage, l'assemblage moteur et mille et une autres attentions des techniciens qui impressionnent par leur concentration et leur joie apparente de vivre tous les jours le rêve d'enfant qu'est celui de construire des voitures, le véhicule est fin prêt.

Enfin, c'est ce que j'ai cru… mais pas tout à fait ! Elle fait la belle, la voiturette nous appelle. Je dégaine mon appareil photo. Or elle doit subir son premier contrôle. Eh oui ! Un contrôle plus que technique.

Première étape : la douche. Elle prend une sacrée douche et l'opérateur, à l'intérieur, vérifie son étanchéité. Etape réussie. Puis un autre l'accueille, il l'ausculte de manière chirurgicale, il ne laisse rien passer. Les organes de sécurité, les feux, les finitions. Enfin tout.

Ah ! Je vais la toucher cette fois. « Pas encore, me dit Camille. Ah bon ? Oui, elle doit aller faire un tour. »

Et voilà un troisième technicien qui part l'essayer. Il l'embarque devant mes yeux, il va l'essayer. Vérification du système de freinage, de la vitesse maximale (45km/h), des réglages du moteur…Je ferais mieux de l'oublier, elle ne reviendra pas de sitôt.

Mais j'ai enfin compris pourquoi le nom de Ligier est presque devenu une institution. J'ai vu les voitures se monter sous mes yeux, j'ai vu les robots les plus modernes à l'œuvre et j'ai observé avec attention la virtuosité et la maestria des techniciens. Un savoir-faire empli de génie et bien au-delà de ce que l'on peut imaginer.

Comme eux, moi aussi j'ai rêvé quand j'étais môme. Mais je n'ai pas la chance qu'ils ont, je n'ai pas non plus leur dextérité et leur technicité. Une chose est sûre : j'ai changé de regard vis-à-vis de la voiturette, elle me semble désormais à juste titre émouvante. Car je connais bien son histoire.

Des 16-18ans aux personnes âgées, le véhicule magique !

Sans permis. C'est une voiture mais elle n'a pas besoin de permis pour être conduite. En effet, les voitures Ligier plafonnent à 45 km/h et leur prix s'échelonne entre 10.000 et 14.000 €. Elles sont achetées par des personnes âgées, mais elles attirent aussi les femmes en zone rurale ou les actifs qui veulent gagner du temps en ville. La voiturette séduit également les jeunes de plus en plus. « Notre voiture est la meilleure solution pour la mobilité des personnes ayant peur de conduire les grosses voitures ou habitant la campagne. Mais c'est aussi la voiture efficace qui fait gagner du temps en ville. Idéale pour les petits trajets ou les besoins immédiats, elle peut tout de même faire jusqu'à 15000 km/an et permettre à deux personnes de partir en vacances, en appréciant tranquillement les paysages », explique François Ligier, petit-fils du fondateur d'Automobiles Ligier et directeur général délégué.

Mais avant de le mettre en circulation, le véhicule nécessite beaucoup de travail et d'investissements. Pour le groupe Ligier, ce sont 15 millions d'euros investis entre 2003 et 2007 dans l'installation des nouvelles chaînes de montage robotisées et l'extension des bâtiments. Puis 11 millions d'euros entre 2008 et 2010 pour l'installation des chaînes spécifiques de montage pour la Ligier Ixo. Cela donne 3 lignes de thermoformage à commande numérique dernière génération, 8 centres de détourage numérique robotisés, 7 robots de soudure et 2 chaînes robotisées de collage/ferrage constituées de 12 autres robots…le tout piloté par une armée de spécialistes à la maîtrise parfaite !

Car 150 compétences humaines diverses sont mises au service des chaînes robotisées pour une efficacité optimum et une innovation sans limites. Des ingénieurs du bureau d'étude chargés de la recherche aux modeleurs spécialisés dans le prototypage et le modelage, sans oublier les opérateurs derrière les chaînes robotisées et l'assemblage des véhicules, Automobiles Ligier est basé, en vérité, sur une ribambelle de compétences humaines qui veillent en permanence au bon fonctionnement du process de fabrication. Le nec plus ultra de la technologie est mis au service de l'innovation et de la qualité.

Automobiles Ligier, la voiture électrique, le CO2 et le développement durable

Après avoir gagné le marché de La Poste avec un autre constructeur, Ligier se positionne confortablement comme leader européen. Car en plus d'avoir racheté en 2008 son concurrent Microcar (Site qui est toujours basé à Nantes), le marché de La Poste est plus que gratifiant. C'est tout de même l'une des plus grosses flottes de France avec 68000 véhicules thermiques et 9000 quads, quadriporteurs électriques et vélos. La Poste vise les 10 000 véhicules électriques en 2015 et la réduction de ses émissions de CO2 de 15% d'ici à 2012.

Et, sans surprise, le constructeur vichyssois est dans le coup. Le quadricycle urbain 100% électrique (avec 0% d'émission de CO2) qu'il a proposé au groupe La Poste l'a emporté haut la main lors de la consultation européenne. En plus du facteur, le Be Sun Proline est par ailleurs destiné aussi aux entreprises et collectivités pour une mobilité efficace tout en respectant l'environnement.

Enfin pour concilier travail et loisirs, Automobiles Ligier a mis tout son savoir-faire au service de l'Optimax, le quadricycle qui n'a rien à envier à la voiture normale. « Nous sommes un groupe expérimenté en constante évolution. Même si le marché est plutôt stable aujourd'hui à cause de la crise, nous avons enregistré entre 13 et 14% de progression annuelle entre 2004 et 2008. Nous avons aussi un réseau français très solide et un maillage européen de plus en plus large. », explique la chargée de communication Camille Ligier.

Après Guy Ligier, le grand-père fondateur du groupe, Philippe, le fils, a prolongé l'histoire familiale pour intégrer depuis quelques années ses enfants François et Camille. Les années passent et le nom comme la marque résonnent de plus en plus fort. Car, faut-il peut-être le rappeler, parallèlement aux véhicules utilitaires et de tourisme sans permis (VSP), le nom de Ligier est associé à plusieurs exploits historiques : 326 grands prix de F1 disputés, 50 podiums, 9 victoires, une deuxième place au championnat du Monde des constructeurs en 1980…

Constructeur de voitures thermiques et électriques, avec ou sans permis, Automobiles Ligier reste l'une des entreprises historiques et emblématiques du bassin de Vichy, et ses multiples évolutions, au fil des années, ajoutent à sa notoriété et à son savoir-faire ce qu'on pourrait appeler tout simplement du génie. Du génie pour anticiper et toujours être le premier, du génie pour la rigueur et la stabilité économique, et encore du génie pour être toujours un constructeur de voitures de son temps. Les populations comme les habitudes évoluent et le champion de la voiture sans permis ne cesse de les surprendre… avec, comme de bien entendu, toujours un coup d'avance et une idée originale !


www.automobiles-ligier.com