Quand le talent n’attend pas le nombre des années…

Publié le 09/04/2015

Victor Da Costa fait partie de ces entrepreneurs qui ont su très tôt prendre en main leur destinée pour vivre d’une passion et créer une société qui leur ressemble. A 22 ans, il gère de front deux entreprises, dont Umix Studios qu’il a créés à 17 ans pendant sa prépa à l’INSA de Lyon. Portrait.

Victor Da Costa fait partie de ces entrepreneurs qui ont su très tôt prendre en main leur destinée pour vivre d’une passion et créer une société qui leur ressemble. A 22 ans, il gère de front deux entreprises, dont Umix Studios qu’il a créés à 17 ans pendant sa prépa à l’INSA de Lyon. Portrait.

A l’heure où certains se lancent dans un groupe de musique dans le garage familial, Victor Da Costa a décidé, lui, de créer un jeu vidéo. Vichyssois, passionné de basket et du club emblématique de la JAV, il conçoit en un an un jeu où le but est de gérer et coacher une équipe de basket. Si le concept existe déjà pour le foot, c’est un des premiers à s’aventurer sur les parquets de basket.

‘’Basket Pro Management’’ voit le jour, grâce au soutien de deux associés bénévoles Yoann et Kévin, et d’une bonne dose d’audace de la part du jeune créateur : « Je dois beaucoup à Yoann et Kévin qui au tout début m’ont aidé bénévolement. Puis j’ai contacté le président d’une société parisienne réputée, CYANIDE Studio, il a trouvé mon idée intéressante et m’a donné de précieux conseils ». Très vite, Victor se rend compte que le jeu disponible sur PC et internet peut être commercialisé. L’avenir lui donne raison puisqu’en 2014 entre 3000 et 4000 joueurs ont plébiscité ce jeu vidéo très prenant. Une passion qui devient vite un travail prenant, quasiment à plein temps, et qui incite le jeune homme à monter, en 2013, en auto-entreprise la société Umix Studios. Un pari un peu fou lorsqu’on prépare en parallèle un diplôme d’ingénieur à l’INSA de Lyon : « Il faut dire que les études m’ennuyaient un peu, ça n’allait pas assez vite et je trouvais peu intéressant de travailler sur de faux projets, alors que moi j’en avais un bien concret », confie le chef d’entreprise.

En 3ème année d’études d’ingénieur, il se spécialise en section informatique et crée également la société FRAXOR, qui propose de la prestation de service dans la création de logiciels ou de sites internet. Une étape cruciale et difficile qui a beaucoup inquiété ses professeurs : « La société me prenait beaucoup de temps et je n’étais donc pas toujours à ‘’fond’’ dans mes études. Pour moi ce n’était pas qu’un petit projet, je savais où je voulais aller, mais ce n’était pas toujours du goût de mes professeurs, et ça a pu inquiéter mes parents également ». Un parcours parfois complexe pour ce jeune homme qui reconnait avoir été surpris par le peu d’aides reçues pour les très jeunes entrepreneurs comme lui : « Je ne sais pas si c’est difficile d’entreprendre car au final j’ai reçu l’aide précieuse de mon père, ancien chef d’entreprise, et d’un avocat, mais j’ai l’impression qu’on ne valorise pas assez la prise de risques lorsqu’on est jeune. Je comprends que le contexte soit difficile, mais je m’attendais à une réduction de charges par exemple ».  Deux mois après la fin de ses études, et diplôme d’ingénieur en poche, Victor Da Costa est néanmoins aujourd’hui à la tête de deux sociétés qui continuent d’évoluer et sont devenues des SAS (société par actions simplifiées).

Avec FRAXOR, le jeune homme de 22 ans part à la conquête des marchés vichyssois, armé d’une solide expérience et d’une polyvalence rare à son âge. Il conçoit tous types de sites et logiciels, de la gestion de base de données au développement de solutions informatiques pour gérer les conseils d’un grand cabinet en passant par la création d’un site marchand ou mobile. FRAXOR peut presque tout faire : « Je suis aujourd’hui entouré d’une équipe de deux associés, d’un employé et d’un stagiaire. Ce que nous proposons c’est un service fiable sans intermédiaires et qui ne promet pas des choses infaisables  » explique Victor Da Costa. Avec une moyenne d’âge de moins de 30 ans, l’équipe mise également sur un esprit neuf, décomplexé mais professionnel qui est force de propositions innovantes. « Je suis très heureux de l’expérience que toute cette aventure m’a apportée et même si cela doit s’arrêter demain et que je ne peux plus en vivre,  je n’aurai aucun regret » explique Victor néanmoins confiant dans l’avenir.

Grâce à CYANIDE Studio, qui soutient la commercialisation de son jeu ‘’Basket Pro Management’’ dans une collaboration enrichissante, Victor Da Costa peut se concentrer sur l’amélioration du jeu de base : « CYANIDE m’apporte une vraie expérience, des échanges et des ressources notamment dans le domaine de la 3D. Je peux alors me recentrer sur l’essentiel pour moi, enrichir le jeu en me basant sur les remarques de mes joueurs ».  Si UMIX Studios est aujourd’hui toujours basée à Lyon, Victor n’exclut pas la possibilité d’installer les deux sociétés à Vichy. « Les 2/3 de mes clients pour les prestations de services sont déjà en Auvergne et j’espère bien conquérir de nouveaux marchés autour de Vichy ». En conservant ses deux sociétés Victor Da Costa prouve qu’avec un peu de persévérance et de passion, les rêves d’enfants peuvent devenir des réalités de grands : « Il faut y croire !» conclut ce chef d’entreprise heureux.

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Rédaction : Bénédicte Rollet – Nota Bene – pour Vichy Val d'Allier Développement.