Satel

Publié le 25/08/2010

Dans quelques jours Satel va occuper 1000 M2 à l'Atrium en déménageant les équipes du boulevard Denière. Début 2011, 1000 M2 supplémentaires seront mis à la disposition des équipes de la Croix Saint-Martin. Ainsi les 220 salariés de Satel-Vichy seront tous réunis à l'Atrium. Retour sur la réussite de deux associés.

Avec plus de 400 salariés en Auvergne, dont 220 à Vichy, le groupe s'affirme comme l'un des principaux employeurs de l'agglomération

Dans quelques jours Satel va occuper 1000 M2 à l'Atrium en déménageant les équipes du boulevard Denière. Début 2011, 1000 M2 supplémentaires seront mis à la disposition des équipes de la Croix Saint-Martin. Ainsi les 220 salariés de Satel-Vichy seront tous réunis à l'Atrium. Retour sur la réussite de deux associés.

Peut-on créer une entreprise avec 4000 francs ? Oui, c'est possible. Olivier Safin et Bertrand Aucagne l'ont fait il y a dix-sept ans. Les 4000 francs ont naturellement fait des petits et l'entreprise qui fait partie des principaux employeurs du bassin de Vichy va sur ses 10 M.€ de chiffre d'affaires pour l'année en cours.

Une idée, un projet…une belle réussite !

Ils avaient 24 ans en 1993. Une idée, mais pas d'argent. Pas facile de trouver des financements. Les deux jeunes entrepreneurs savaient qu'ils tenaient entre les mains un projet porteur. « A l'époque, nos démarches auprès des établissements financiers et indispensables au lancement du projet ont toutes été vaines. Nous avons eu l'opportunité de rencontrer Bruno Pinard-Legry, directeur de l'agence de développement économique Vichy Val d'Allier Développement, qui a cru en notre projet. Il nous a décroché une aide financière avant de nous intégrer au tissu économique du bassin de Vichy. Commence alors la belle aventure de Satel avec mon associé Bertrand Aucagne. Fidèles à nos valeurs sportives de rugbymen, nous avons construit petit à petit, avec beaucoup d'abnégation et non sans difficultés, un groupe de 400 salariés répartis sur cinq sites en Auvergne. Objectivement et avec du recul, la réussite et l'évolution de Satel sont essentiellement dues à la qualité et à la compétence de nos collaborateurs. Ce sont les salariés du groupe qui portent l'entreprise. Notre mérite a surtout été de nous entourer de ces vraies compétences, fiables et investies. », raconte Olivier Safin, rugbyman converti aux affaires depuis dix-sept ans.

Ils ont commencé seulement à deux et ils n'ont pas eu de salaire pendant un long moment…Il a fallu se décarcasser, convaincre, trouver des clients et constituer un épais carnet d'adresse. Aujourd'hui le groupe Satel emploie pas moins de 400 personnes sur ses cinq sites auvergnats (Saint-Flour, Moulins, Le Puy-en-Velay), dont 220 sur les deux sites de Vichy.

Gestion des services clients, télévente, télémarketing, prise de rendez-vous, accueil téléphonique et gestion de débordements d'appels sont les principaux domaines d'activité du groupe Satel. Mais attention, il ne suffit pas d'avoir une belle voix et le sourire vissé aux lèvres pour remplir ces missions !

Qu'on se le dise, se servir du téléphone n'est pas aussi facile qu'on peut le croire. L'appareil peut nous jouer des tours et l'on peut vite chasser le client à l'autre bout du fil si on ne lui expose pas un argumentaire solide. Un mot, une intonation, un doute ou une simple erreur d'inattention peuvent remettre en cause toute la fiabilité de l'entreprise.

« Nous avons une stratégie toute simple mais très efficace. Premièrement, peu de turn-over : nous formons nous-mêmes nos salariés et, même si le coût n'est pas neutre, cet investissement est payant sur le long terme. Nos collaborateurs concourent à l'obtention d'un diplôme reconnu par l'Etat et validé en collaboration avec l'AFPA : conseiller services clients à distance (CSCD). Nous tenons donc à les garder en leur offrant les meilleures conditions de travail et, à leur tour, forts de leur expertise, ils fidélisent nos donneurs d'ordre. Deuxièmement, nous ne faisons jamais de recrutements externes pour nos postes à responsabilités. Nos responsables de production, responsables qualité, responsables de sites, chefs de projets ainsi que nos superviseurs ont tous porté le casque avant de gravir les échelons. Ils connaissent parfaitement les valeurs et le fonctionnement de Satel. Là est sans doute notre force et notre valeur ajoutée car nous formons une équipe vraiment soudée. Nous connaissons nos effectifs et chacun connaît son travail qu'il accomplit avec rigueur, sérieux et professionnalisme », explique le co-fondateur de Satel.

Olivier Safin et Bertrand Aucagne se basent sur les qualités humaines et les aptitudes des employés. Ils suscitent aussi, intelligemment, une sorte de compétitivité positive entre les salariés pour le mérite des postes à responsabilités. N'est-ce pas la force des sports collectifs, donner le meilleur de soi pour être titularisé et évoluer dans l'équipe ?

« Cette énergie positive est bénéfique pour tout le monde et elle favorise la compétitivité du groupe. En revanche, tous nos salariés sont considérés de la même façon », précise Olivier Safin.

On l'aura compris, on n'a pas forcément besoin de passer par les universités les plus prestigieuses ou d'avoir un bac +10 dans la poche pour être chef de projet chez Satel. Le meilleur diplôme demandé par les responsables comprend simplement la compétence, l'envie de travailler et la stabilité professionnelle. « J'ai commencé comme télévendeuse en 1997 alors que j'avais seulement 18 ans. Avec mon CAP photographie, je ne voyais pas vraiment ma carrière à Satel. Aujourd'hui, presque 14 ans sont déjà passés et je suis toujours là, mais en tant que chef de projet. J'ai toujours fait mon travail de manière professionnelle et mes responsables m'ont permis d'évoluer. Bien sûr mon cas n'est pas unique puisque c'est le fonctionnement de la société qui est ainsi : favoriser les employés et donner à chacun la possibilité de s'épanouir et d'évoluer dans son travail. », confie Marjorie Ribière, la jeune trentenaire qui a déjà passé près de la moitié de sa vie dans l'entreprise.

Et bien que la crise ait touché l'entreprise, « aucun licenciement économique n'a eu lieu », assure le responsable. Et d'ajouter : « Depuis trois ou quatre ans, pas mal de centres d'appels concurrents ont délocalisé tout ou partie de leur production en Afrique du Nord. Or, dans nos métiers, 85% des charges sont salariales et un salarié marocain ou tunisien coûte deux fois moins cher à l'entreprise qu'un Français. De plus, la crise économique n'a rien arrangé. Notre stratégie a été de jouer sur le long terme et de conserver notre effectif en ne cassant pas nos tarifs. Nous nous sommes distingués par la qualité de notre travail et le professionnalisme de nos téléopérateurs. Cela nous a permis de tenir et, aujourd'hui, nous commençons à sérieusement récolter les fruits de notre patience. »

L'Atrium, la nouvelle étape de Satel et des emplois supplémentaires à venir

Employeur important de l'agglomération, Satel vise un gain de 30% de capacité de production en regroupant ses deux sites vichyssois à l'Atrium. Mais cela suit en toute logique le destin de ce groupe à la réussite indiscutable et au parcours sans fautes – ou presque.

En permanente évolution, Satel fait notamment partie des premiers à proposer le service de la prestation téléphonique au début des années 90. D'ailleurs, les fondateurs ont vite compris qu'il fallait diversifier leurs services. Ils ont franchi plusieurs étapes avant d'ajouter les appels entrants aux sortants en 2004. Mais des petits locaux de Disque Bleu à la ZAC de la Croix-Saint-Martin en plus des 500 M2 de Boulevard Denière, Bertrand Aucagne et Olivier Safin voient aujourd'hui plus grand. Il leur faut au moins 2000 M2 dans le pôle tertiaire de l'Atrium. « Nous sommes sur un territoire magnifique dans le centre de la France et nous avons toujours voulu y rester. Notre groupe est implanté dans l'agglomération et la région Auvergne. Aujourd'hui, les locaux de l'Atrium sont une autre étape et un nouveau challenge dans le parcours de Satel. Nous allons regrouper nos deux sites vichyssois pour mutualiser les moyens et favoriser le gain de productivité. Mais en plus de l'espace que nous allons gagner, nous serons mieux situés : au cœur de Vichy, à côté de la gare ferroviaire et nous disposerons de beaux locaux neufs. L'unité géographique ne peut être que bénéfique pour nous et pour nos clients. Un dernier avantage et non des moindres : nos employés seront plus proches de la gare, des écoles et de toutes les commodités pour leur vie familiale. », précise Olivier Safin en attendant le premier déménagement prévu pour les jours à venir.

Les deux rugbymen avaient la jeunesse et le flair. Ils ont senti leur affaire, ils ont eu la bonne idée au bon moment. Ce n'est pourtant pas si simple, débarquer avec 4000 francs pour créer une entreprise. Qui l'eût cru !

Mais en plus de la créer, ils ont fondé leur société sur des valeurs de respect, d'humilité et de solidarité comme celles qu'ils ont toujours connues sur la pelouse du stade Louis Darragon. Les deux associés connaissent bien la difficulté et savent se serrer les coudes. Ils ont appliqué ces mêmes valeurs au fonctionnement de leur entreprise en leur ajoutant tout simplement des objectifs à atteindre.

Et si les chefs d'entreprise étaient fair-play et sportifs dans l'âme… L'économie se porterait peut-être mieux !

Le mot d'olivier Safin

« Même si nous allons occuper les beaux locaux de l’Atrium , tout reste à faire car rien n'est jamais acquis. Nul doute qu'il nous faudra encore cravacher dans les mois à venir pour convaincre, gagner des marchés et pérenniser les emplois du groupe. Nous avons la chance d'être sur un territoire magnifique et d'avoir des acteurs économiques dynamiques. Etant Vichyssois tous les deux et n'ayant jamais songé à délocaliser notre activité malgré les sollicitations récurrentes, nous bénéficions, peut-être, de plus d'attention de nos interlocuteurs économiques et de nos élus. C'est primordial pour un chef d'entreprise de se sentir soutenu quand ça tangue un peu… Quant à nos collaborateurs et collaboratrices, ils sont également pour la plupart issus de l'agglomération. Eux aussi sont attachés à leur cadre de vie. Bertrand et moi sommes particulièrement attachés au bassin de Vichy et espérons que notre aventure se poursuivra durablement, toujours avec en point de mire l'intérêt de nos salariés, qui sont la vraie richesse du groupe Satel ».

www.satel.fr