Suchet

Publié le 02/03/2011

L'entreprise Suchet a été fondée en 1962. Jusqu'en 1990, elle est restée artisanale. Avec l'arrivée des enfants, Marc et Jacques, l'entreprise familiale a pris un gros virage pour passer de 6 à 70 salariés ces vingt dernières années.

Petit tour dans l'univers de l'étanchéité et de la couverture – zinguerie…

Créée en 1962, puis reprise et développée par la deuxième génération depuis 1990

Suchet, une PME locale aux multiples engagements

L'entreprise Suchet a été fondée en 1962. Jusqu'en 1990, elle est restée artisanale. Avec l'arrivée des enfants, Marc et Jacques, l'entreprise familiale a pris un gros virage pour passer de 6 à 70 salariés ces vingt dernières années.

Petit tour dans l'univers de l'étanchéité et de la couverture – zinguerie…

Lorsque Marc Suchet arrive avec son frère dans l'entreprise familiale à la fin des années 80, ils amènent avec eux une forte ambition. « Pour reprendre le flambeau, nous avons compris qu'il fallait aller chercher des marchés en dehors du bassin de Vichy, jusque dans les départements limitrophes. Nous avons aussi décidé de nous spécialiser dans la couverture zinguerie et l'étanchéité en arrêtant la plomberie-chauffage », raconte Marc Suchet, PDG de la PME cussétoise de 70 salariés. En 1990, de l'artisanat exercé pendant vingt-huit ans par leur père, Marc et Jacques Suchet, diplômes en main pour ce dernier, ont créé leur entreprise.

« Mon père et ma mère, quand ils étaient artisans, faisaient tout. Le choix de spécialisation que nous avons fait nous a permis de mieux nous positionner sur le marché. Et au fil des ans, l'entreprise s'est agrandie en dégageant des richesses et en créant de l'emploi. Nous avons aujourd'hui une équipe complète de 70 professionnels, des ingénieurs du bureau d'études aux ouvriers qualifiés », explique Marc Suchet. Et dans sa stratégie, le responsable de 46 ans prend en considération le désamour des jeunes pour les métiers du bâtiment et l'appauvrissement de la main-d'œuvre qui ne se renouvelle pas suffisamment.

Création d'une quinzaine d'emploi malgré la crise

La force de cette entreprise du territoire, c'est d'abord sa capacité à livrer les chantiers dans les délais souhaités. Vite faits et bien faits. Marc Suchet n'aime pas les retards, c'est même devenu sa marque de fabrique. « Souvent les chantiers passent par les appels d'offres et 90% de nos marchés en sont issus. Mais la réputation compte beaucoup, tout comme la qualité de notre travail. Nous avons en effet développé notre savoir-faire depuis vingt ans grâce à une équipe stable et bien formée. Et avec ces années d'expériences, nous avons installé une vraie relation de confiance avec nos clients. Mais si nous savons répondre à des demandes de chantiers simples, nous nous démarquons des autres en allant vers des chantiers complexes : nous faisons face aux conditions difficiles, climatiques notamment. »

Ainsi, lorsqu'il a fallu gravir le sommet du Sancy pour refaire toute la toiture du téléphérique – plus haut chantier d'Auvergne selon marc Suchet-, l'équipe cussétoise l'a fait sans difficulté aucune. Comme le chantier de 18 mois à l'hôpital de Clermont-Ferrand (NHE), où il a fallu réaliser une étanchéité assez complexe : « Ces deux exemples représentent assez bien les marchés que nous maîtrisons malgré leurs difficultés. Nos équipes sont formées et préparées à y faire face, ce que des petites PME ne peuvent pas souvent réaliser dans les délais impartis », insiste le chef d'entreprise. Et sur le bassin de Vichy, les chantiers réalisés par la PME sont nombreux (Centre hospitalier Jacques Lacarin, étanchéité du stade nautique de Bellerive…).

Autre atout de la PME Suchet : la formation. En effet, soutenue par le Conseil régional (investissement à hauteur de 30.000 €), la Mission locale et le Pôle Emploi de Cusset, l'entreprise a formé une dizaine de jeunes chercheurs d'emploi. Selon Marc Suchet, « la crise a tiré les prix vers le bas, ce qui a d'autant plus dévalorisé les métiers du bâtiment ». Des métiers qui étaient déjà assez mal perçus.

« Ce n'est pas facile de trouver aujourd'hui, ajoute le chef d'entreprise, un personnel qualifié sur les postes d'étancheurs ou de couvreurs. Ce constat de terrain et notre désir d'ouverture, renforcés par le soutien du Conseil régional entre autres, nous ont donc naturellement conduits vers la volonté d'assurer nous-mêmes la formation. L'objectif est double : en dehors de la vocation sociale qui vise notamment la professionnalisation et l'insertion des jeunes, nous tenons également à assurer la transmission du savoir-faire et du métier entre les générations. »

Et cette expérience s'est révélée extraordinaire puisque six stagiaires ont signé leur CDI juste après la fin de la formation. Ils ont été suivis, encadrés puis intégrés à l'équipe. « L'expérience a connu un très grand succès. En plus, nous sommes la première entreprise de France à employer une femme étancheur, issue de ce stage. Tout le monde est satisfait, et je pense que la démarche sera renouvelée cette année », témoigne Marc Suchet.

Voilà donc une PME locale qui, en temps de crise, là où beaucoup marchent sur des œufs, arrive à agrandir ses effectifs en pérennisant son activité et en transmettant le savoir-faire à la jeune génération. Le secteur du bâtiment ne va pas si mal que ça finalement, c'est parfois la manière d'appréhender les temps difficiles qui fait toute la différence. Mais sur ce coup, Marc Suchet a simplement eu un coup d'avance en privilégiant la corrélation entre les anciens et les plus jeunes : « Nous essayons de voir loin pour que la connaissance du métier ne se perde pas. Et si nos équipes sont stables depuis longtemps, il faut que la relève soit assurée avant le départ à la retraite des plus anciens. C'est donc un investissement qui permet de sécuriser l'avenir de l'entreprise, mais qui créé aussi de l'emploi et de la croissance. A chaque entreprise sa crise, nous l'avons simplement appréhendée différemment. »

« Le territoire, notre vraie source d'énergie »

En vérité, la famille Suchet n'a jamais quitté le territoire. Natifs du bassin de Vichy, le père a fondé le club de rugby de Cusset en 1971, les enfants y ont joué 23 et 25 ans chacun. Et depuis toujours, la famille a un bel engagement associatif dans l'agglomération à laquelle elle reste très attachée. En 2006, pendant sa présidence du Lions Club de Vichy, Marc Suchet a créé l'association « 7 en chœur », regroupant l'ensemble des clubs services de l'agglomération, dont le but est d'organiser et d'animer des manifestations permettant de financer des actions à but social. A noter également la naissance, en 2005, de l'association ADSPAB Vichy qui s'est donnée comme ambition de rénover à l'identique le kiosque à musique sur le parc des Bourins (travaux entièrement réalisés par des lycéens et des écoles d'enseignement professionnel). « Nous avons également des partenariats avec les clubs du territoire, comme la JAV, les cyclistes de Cusset ou les basketteurs de Saint-Priest-Bramefant dans le Puy-de-Dôme (commune associée aussi à l'aire urbaine de Vichy) », précise l'ancien rugbyman. Et si son père a créé justement le club de rugby de Cusset, son frère, Jacques, a coprésidé le RCV aux côtés d'un autre ancien rugbyman et entrepreneur du territoire : Olivier Safin. Malgré le départ de Jacques Suchet du club, l'entreprise reste un partenaire important du RCV.

« Même si je n'ai pas les meilleurs diplômes du monde, j'ai fait une vraie école à la fin des années 80. Cette école s'appelle la Jeune Chambre Économique, et elle m'a aussi bien préparé à la vie professionnelle qu'à la vie de tous les jours. Aujourd'hui, nous travaillons avec le territoire et nous essayons de contribuer à sa réussite par tous les moyens. Suchet est donc une entreprise qui reste et restera toujours attachée au bassin de Vichy, duquel elle est issue depuis bientôt un demi-siècle », conclut Marc Suchet.


Suchet

51 rue de l'Industrie – 03300 CUSSET

TEL : 04 70 98 74 82