Wallon Imprimeur

Publié le 23/03/2011

Lorsque Armand Wallon, maître imprimeur, s'installe dans le bassin de Vichy au début de la deuxième partie du XIXe siècle, il apporte à la région un savoir-faire tout nouveau. Il développe, plusieurs années de suite, la typographie et la lithographie pour devenir l'un des premiers Français à imprimer en offset. Plus d'un siècle et demi plus tard, son œuvre est toujours là, basée à Saint-Yorre. Et l'imprimerie saint-yorraise est aujourd'hui l'un des acteurs européens majeurs avec 800 millions de documents imprimés par an.

L'as du produit publi-promotionnel

Depuis 1864, une entreprise toujours avec son temps

Lorsque Armand Wallon, maître imprimeur, s'installe dans le bassin de Vichy au début de la deuxième partie du XIXe siècle, il apporte à la région un savoir-faire tout nouveau. Il développe, plusieurs années de suite, la typographie et la lithographie pour devenir l'un des premiers Français à imprimer en offset. Plus d'un siècle et demi plus tard, son œuvre est toujours là, basée à Saint-Yorre. Et l'imprimerie saint-yorraise est aujourd'hui l'un des acteurs européens majeurs avec 800 millions de documents imprimés par an.

Ancien directeur marketing de Vittel, Xavier de La Motte-Bouloumié a racheté l'imprimerie Wallon au groupe Nestlé en 1994. Son pari était alors fou lorsqu'il a décidé de réorienter l'activité de l'entreprise en allant vers le marché des produits publi-promotionnels. Mais il fallait être visionnaire, d'autant que les marchés de l'eau minérale et de la cosmétologie étaient en baisse à l'époque.

Deuxième pari osé : le déménagement de l'entreprise de Vichy à Saint-Yorre. En 1996, Xavier de La Motte-Bouloumié fait des investissements très importants avoisinant une année de chiffre d'affaires (presque 8 M. €). Il a équipé son entreprise de deux rotatives « six couleurs Heidelberg haute définition » de 50 mètres de long, le tout prolongé d'une chaîne de finition. Mais l'espace vichyssois n'était plus suffisant, c'est pourquoi il a fallu déménager dans le même temps à Saint-Yorre pour passer à une usine de 7500 M2. En 2003, l'homme des défis investit encore 1,25 M.€ dans un groupe de repiquage ( il sert à différencier plusieurs documents lors d'une même impression). Le même investissement a permis à l'entreprise de moderniser sa chaîne de finition.

Resté aux manettes de sa société pendant 15 ans, Xavier de La Motte-Bouloumié a fait appel aux services d'Alain Boyer ( ci-contre en photo ) en octobre 2009, en lui laissant son bureau de PDG.

L'innovation et le progrès technologique comme moteurs

Avec ses 60 professionnels, cette PMI du bassin de Vichy n'a cessé de mettre l'accent sur l'innovation depuis qu'elle est passée sous la responsabilité de Xavier de La Motte-Bouloumié. Le créatif a associé à l'enseigne des noms prestigieux (Renault, Michelin, La Poste, L'Oréal, LCL et les grands noms de la vente par correspondance). Il a permis à ses collaborateurs de développer des techniques innovantes : impression d'étiquettes munies de puces électroniques, de couvertures de magazines (Gala, VSD), et de différents documents publi-promotionnels (prospectus des 3 Suisses, Damart, La Redoute…).

Si l'entreprise est toujours à la pointe de l'innovation, c'est parce qu'elle ne cesse de réinventer le papier et le dépliant avec des moyens de communication originaux. Et pour durer et toujours rester compétitif au plan européen, Xavier de La Motte-Bouloumié investit aussi environ 500.000 € par an dans le matériel, tandis que 3 à 4% du chiffre d'affaires de la société sont consacrés à la R&D (Recherche et Développement).

Mais la machine est bien rodée puisque l'entreprise connaît le marché de l'imprimerie par cœur. Son parcours et sa renommée internationale en témoignent, et ce n'est pas aveuglément que le propriétaire de ce nom prestigieux relève des défis à la pelle. Car pendant très longtemps, l'entreprise Wallon a trôné sur le marché de l'impression d'étiquettes jusqu'à en atteindre les chiffres colossaux de 1,5 milliards d'unités imprimées par an. Et l'histoire de la société du territoire de Vichy est très intéressante dans la mesure où celle-ci a toujours évolué selon le contexte économique de chaque époque : après son fondateur, Wallon Imprimeur appartiendra successivement aux Brasseries d'Indochine, à la Compagnie Fermière de Vichy, au groupe Perrier puis au groupe Nestlé (qui la gardera un an seulement 1993-1994), avant l'arrivée de l'actuel propriétaire. C'est ainsi que la PMI a toujours progressé en se donnant les moyens et en s'équipant des machines les plus modernes de chaque époque. Aujourd'hui, l'entreprise de Xavier de La Motte Bouloumié est la seule en Europe à faire du pelliculage en ligne sur rotative.

Nouveau PDG depuis octobre 2009

En remplacement de l'ancien PDG, Alain Boyer est le dirigeant opérationnel de Wallon Imprimeur depuis octobre 2009. « Lorsque Xavier m'a fait la proposition de prendre sa place, je n'ai pas mis longtemps à me décider tant le défi m'a tout de suite semblé intéressant. J'ai compris qu'il y avait un beau challenge à relever », confie celui qui mène désormais la grosse machine Wallon.

A 52 ans, Alain Boyer a déjà une très grande expérience de directeur commercial (dont 25 ans au sein d'un groupe de plus de 600 salariés). Son arrivée chez Wallon en pleine crise n'était donc pas fortuite. « Pendant longtemps, l'entreprise a refusé de s'ouvrir à certains marchés en gardant sa clientèle historique. Mais avec la crise, cette méthode commençait à s'avérer préjudiciable. J'ai donc revu avec l'ensemble de mes collaborateurs, dès mon arrivée, la politique commerciale de Wallon Imprimeur pour élargir notre marché et aller chercher de nouveaux clients, oubliés par le passé. C'est en ce sens que je mets véritablement mon expérience d'ancien directeur commercial au service de l'entreprise », explique le nouveau PDG. Et ces nouveaux clients ont pesé 800.000 € d'amélioration de rentabilité en 2010, soit 10% du chiffre d'affaires. « Nous avons les moyens de répondre à des demandes diverses et variées, ajoute Alain Boyer. Nous sommes équipés du nec plus ultra de la technologie, nos machines peuvent réaliser les idées les plus farfelues. Mon rôle, en plus de l'organisation de l'entreprise, consiste à convaincre mon équipe d'élargir notre clientèle pour un rendement optimum. Les résultats jusqu'ici atteints sont plutôt convaincants. »

L'arrivée du nouveau PDG rime donc avec une politique commerciale plus agressive, une politique produits élargie et une réelle présence sur le terrain. Cette nouvelle organisation a notamment permis à l'entreprise de renforcer son image en travaillant avec des clients majeurs du secteur tertiaire et en renouvelant quelques prestataires essentiels. « C'est finalement ce changement qui conforte Wallon Imprimeur dans son positionnement national et sa rentabilité », concède Alain Boyer.


Imprimeur rotativiste spécialisé dans les produits de marketing direct complexes à fort tirage, Wallon Imprimeur maîtrise en effet les techniques de conception, d'impression, de façonnage, d'encollage, de découpe et de logistique. « Notre force, ajoute Alain Boyer, c'est de proposer divers services au marché des produits publi-promotionnels : gommage, contrecollage, vignettes prédécoupées, produits avec tirettes, languettes humectées de parfum, micro-encapsulation, encres à gratter, mise en volume… Nous avons également plusieurs brevets et nous consacrons des investissements importants à la R&D ». Et c'est le brevet Frag'n Strip qui a permis à cette entreprise du bassin de Vichy de briller en 2003 lors du lancement mondial du parfum Verry Irresistible de Givenchy ; et, aujourd'hui, le même brevet sert à l'élaboration de certains mailings (publipostage) du groupe Yves Rocher. Quant à l'Extrem' Book, un autre brevet, il permet de pelliculer en ligne tous types de documents (un procédé utilisé principalement dans l'agroalimentaire).

Enfin, concernant son attachement au territoire, l'entreprise historique n'a plus besoin de le prouver. Car même si ses clients ne sont pas dans le bassin de Vichy, Wallon Imprimeur n'a jamais quitté le lieu de son enfance : l'entreprise est née dans le territoire vichyssois en 1864, elle y est toujours après plus d'un siècle et demi d'existence. Un bel exemple de fidélité, en plus de son rôle de créateur de richesses et d'emplois.

 

www.wallon.fr