5 start-up qui veulent apporter une solution au financement des PME

Publié le 24/11/2016

Entre janvier et août 2016, plus de 38 500 entreprises françaises ont fait faillite (sont en redressement ou en liquidiation judiciaire) selon des données de l'Insee.

Entre janvier et août 2016, plus de 38 500 entreprises françaises ont fait faillite (sont en redressement ou en liquidiation judiciaire) selon des données de l'Insee. Retards de paiement d'un ou de plusieurs clients, rupture du cycle de trésorerie, investissement mal financé: les difficultés financières sont l'une des principales causes de défaillance d'entreprises, selon le cabinet de conseil PwC. Près du quart des faillites seraient même directement imputables à un retard de paiement, selon des données Altarès. 

Comment le numérique peut-il venir en aide aux PME en recherche de financement? 

FrenchWeb s'est intéressé à 5 start-up qui se sont lancées sur ce secteur.

  • Investbook

Permettre aux PME de se financer par émission d'obligations via une plateforme de crowdfunding telle est la promesse d'Investbook. Cofondée en 2014 par Jean Carvajal, ancien cadre du secteur bancaire, la start-up labellisée CIP par l'AMF revendique avoir reçu plus de 300 dossiers d'entreprises en recherche de financement en l'espace de deux ans. Sur les 114 dossiers effectivement étudiés, Investbook en a finalement retenu 16, présentés aux investisseurs (particuliers ou professionnels) sur son site. Forte de ce processus très sélectif dans le choix des dossiers présentés, la société promet des rendements allant de 6 à 10% par an. 

Du point de vue des émetteurs, Investbook propose aux PME d'emprunter jusqu'à 500 000 euros pour financer leurs projets, et ce pour une durée allant de 2 à 5 ans. Ces dernières peuvent tester leur éligibilité à ce mode de financement grâce à un simulateur disponible sur le site. La société se rémunère grâce à une commission prélevée sur le montant levé par l'entreprise, ainsi qu'en facturant un droit d'entrée aux investisseurs. Des forfaits d'accompagnement et de gestion des flux financiers sont également inclus. 

> Angle: le financement par émission d'obligations via une plateforme de crowdfunding

  • ClubFunding

Autre start-up ayant développé une plateforme de prêt par obligations, ClubFunding a pour ambition de «démocratiser les émissions obligataires pour les PME». Egalement labellisée CIP par l'AMF, ClubFunding propose aux particuliers et professionnels investisseurs des produits leur assurant un rendement supérieur à 9,5%, en ligne avec les rémunérations proposées aujourd'hui par des fonds de dette privée ou de dette mezzanine», comme expliqué sur son site. 

Créée en 2014 par David Peronnin, spécialiste en finance, ClubFunding cible avant tout les PME possédant une taille et une maturité suffisantes pour limiter au maximum le risque. En outre, la société intègre systématique un partenaire bancaire ou la BPI, dans ses opérations de financement. Très sélective dans le choix des dossiers, ClubFunding déclare ne mettre en ligne sur sa plateforme que 2% des dossiers qu'elle reçoit. 

> Angle: la caution d'un établissement bancaire

  • Bolden

La plateforme de crowdfunding Bolden s'est quant à elle spécialisée dans le prêt alternatif aux PME. Créée en 2015 par Tristan Grué, spécialiste du financement et de la gestion de patrimoine, Bolden permet aux particuliers de prêter à des entreprises locales.

La particularité de l'offre tient au ticket minimum pour investir, très bas (20 euros), qui rend le service accessible au plus grand nombre. Bolden se place donc comme une alternative directe au livret A. La société, qui revendique avoir déjà prêté 930 000 euros à des PME françaises, promet des rendements moyens dans les 7,6%. Le taux d'intérêt proposé aux PME varie de 4 à 12%, en fonction du risque perçu par les analystes de l'entreprise. 

> Angle: un placement qui concurrence le livret A

  • Urica

Au-delà d'un accès dificile à des dispositifs pour financer leurs projets, les PME se heurtent à un autre problème majeur, celui de la gestion de leur besoin en fonds de roulement (BFR), et de leur trésorerie. Partant du constat que «les PMEs sont en fait les banquiers de leurs clients», les fondateurs d'Urica, des spécialistes de la finance européens, ont souhaité apporter une solution à ce problème de délais de paiement auquel est confronté la plupart des PME. 

La plateforme fonctionne comme une société d'affacturage, puisque les PME utilisant ses services peuvent être payées sur l'intégralité de leurs factures clients une fois ces dernières approuvées par leurs clients. De la même manière, les PME peuvent négocier leurs termes de paiement avec leurs fournisseurs, et accéder à des solutions de financement adaptées à l'export via la plateforme. La société, localisée en Ecosse, compte parmi ses clients des entreprises comme Norton.  

> Angle: l'affacturage en mode collaboratif

  • Edebex

Autre start-up dans le secteur de l'affacturage, Edebex permet aux PME de revendre leurs factures via sa plateforme, et d'être payées sous 72 heures. Créée par Xavier Corman, Jon McLennan, Aïssa Laroussi et David Van der Looven, la start-up belge se rémunère en facturant des frais d'inscription, de mise en vente et de services, ainsi qu'une commission au moins égale à 0,5% du montant de la facture. 

> Angle: encaisser ses factures en 72 heures

Source : www.frenchweb.fr