Aérodrome de Vichy-Charmeil

Publié le 04/10/2016

Une procédure plus contraignante va être mise en place pour les vols hors espace Schengen.

D’ici quelques jours, Vichy-Charmeil perdra son « point de passage frontalier » permettant à des ressortissants hors espace Schengen de se poser facilement.

Il y a quelques jours, la Ville de Vichy a reçu un mail de la préfecture annonçant la perte imminente du point de passage frontalier à l'aéroport de Vichy-Charmeil. L'information sera officielle sitôt publication au Journal officiel de l'Union européenne.

Ce que cela change ? Il sera plus difficile de se poser sur le tarmac charmeillais, lorsqu'on arrivera de l'extérieur de l'espace Schengen. Mais cela ne veut pas dire qu'il sera impossible de se poser directement à Vichy, si on arrive d'Afrique, des États-Unis ou de Russie.

« Au lieu de prévenir l'aéroport deux heures avant, il faudra faire savoir six à huit jours auparavant qu'on souhaite se poser à Charmeil », indique Philippe Costelle, directeur du service des sports de la ville de Vichy et à ce titre directeur de l'aéroport de Charmeil.

« Dans le contexte de l'état d'urgence, cette décision n'est pas étonnante, reprend-il. C'est une perte, bien sûr, mais nous n'avons pas les moyens de nous mettre au niveau de sûreté requis », reprend-il. D'autant que le trafic extra-Schengen à Charmeil, « cela ne représente que quelques dizaines de vols par an », indique Philippe Costelle.

Socialement, contrairement à d'autres aéroports eux aussi concernés, la mesure n'aura pas de conséquence puisque les services des douanes ont quitté Charmeil depuis déjà de nombreuses années. « Quand un vol extra-Schengen est annoncé, on prévient les douaniers d'Aulnat qui décident, ou non, de la nécessité d'envoyer un fonctionnaire à l'arrivée de l'avion », indique Philippe Costelle.

À la ville de Vichy, l'annonce n'a pas soulevé de réaction particulière. Questionné par La Montagne sur l'avenir de Vichy-Charmeil quelques jours avant l'annonce de ce déclassement, le maire de Vichy, Claude Malhuret nous avait déclaré : « Depuis qu'il y a l'autoroute, l'aéroport de Vichy, c'est Aulnat. Il faut une demi-heure pour venir de l'aéroport de Clermont, situé au nord de l'agglomération. Une demi-heure, ce n'est rien du tout pour des Chinois ou des Américains habitués à atterrir à 1 h 30 de leur destination ».

Comme Vichy, les aéroports d'Abbeville, Agen, Amiens, Annemasse, Besançon, Le Castellet, Lannion, Lognes, Saint-Tropez, Montbéliard, Nevers et La-Roche-sur-Yon perdront aussi leur point de passage frontalier. Avec un impact différent selon chaque spécificité locale.

Source : lamontagne.fr