Bilan 2015 du Sosac 03, service d’orientation sociale des artisans et commerçants

Publié le 09/03/2016

En ces temps difficiles, le Sosac est plus que jamais utile pour préserver les petites entreprises du département. À sa tête, Élisabeth Blanchet.

En ces temps difficiles, le Sosac est plus que jamais utile pour préserver les petites entreprises du département. À sa tête, Élisabeth Blanchet.

Pour aider les artisans, commerçants, professions libérales et employeurs en difficulté, Elisabeth Blanchet, par ailleurs maire de son petit village de Chappes, parcourt le département. Issue d'une famille d'artisans du bâtiment, elle a à cœur de protéger les gens qui entreprennent.

Dans les dossiers de conciliation, sauvegarde ou redressement, elle apporte analyses, conseils et outils de gestion.

Vous dirigez cette association financée par le conseil départemental depuis sa création en 1990. Comment a-t-elle évolué ? On fait bien plus de prévention et de conciliation. Et tant mieux. Car intervenir en amont pour négocier avec les créanciers est mieux que de prendre acte de la seule solution judiciaire. Il faut intervenir avant que les difficultés s'enracinent.

Quel regard portez-vous sur la conjoncture actuelle ? La crise de 2007 a précipité tout le monde dans le même bouillon, y compris les entreprises de plus de 15 salariés, qu'on voyait très peu avant. La croissance permettait de gommer les difficultés. Maintenant, il faut absolument tenir un tableau de bord et savoir se remettre en question. Mais en France, on gouverne davantage au doigt mouillé… Cela dit, le secteur du bâtiment souffre de concurrence déloyale. On voit de très grosses entreprises faire de l'occupationnel, c'est-à-dire faire travailler ses salariés sans prendre de marge. Les petits patrons me parlent aussi des salariés détachés. Ça rend les baisses de la commande publique et de la consommation privée difficiles à dépasser.

Quel bilan dressez-vous de l'année 2015, et comment s'annonce 2016 ? Il y a beaucoup de liquidations. Maintenant, ça représente un quart de notre activité. Beaucoup de fonds ont été achetés trop cher il y a quelques années, je pense entre autre aux boulangeries, et le plan de charge est impossible à tenir vu la baisse de la conso, même si on fait du bon pain !

L'activité des centres bourg décline, car la baisse du pouvoir d'achat se répercute sur le commerçant de proximité, le boucher, le fleuriste…

Malheureusement, 2016 démarre sur les chapeaux de roues, le service est beaucoup sollicité sur du conseil et de l'appui. Les entreprises sont fragiles comme du cristal.

Pratique. Le Sosac a son siège à l'Hôtel de Rochefort, 12 Cours Anatole-France à Moulins
Téléphone : 04.70.46.60.62.
Courriel : sosacallier@orange.fr
Site web : www.sosac03.fr

Source : lamontagne.fr