C'est ce qui fait sa force : Auvergne-Rhône-Alpes accueille une ETI française sur deux !

Publié le 09/05/2018

On en parle beaucoup, mais des chiffres très contradictoires sur leur nombre précis circulaient. L'Insee régionale, en partenariat avec la CCI de région, vient de lever le voile : Auvergne-Rhône-Alpes accueille sur son territoire précisément 2 582 ETI, ces Entreprises de Taille Intermédiaire, celles situées entre les PME et les grandes entreprises, comptant donc entre 250 et 5 000 salariés, avec un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 milliard d'euros.

 

On en parle beaucoup, mais des chiffres très contradictoires sur leur nombre précis circulaient. L'Insee régionale, en partenariat avec la CCI de région, vient de lever le voile : Auvergne-Rhône-Alpes accueille sur son territoire précisément 2 582 ETI, ces Entreprises de Taille Intermédiaire, celles situées entre les PME et les grandes entreprises, comptant donc entre 250 et 5 000 salariés, avec un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 milliard d'euros.

auvergne rhone alpes

Toutes n'ont pas leur siège dans la région, elles proviennent le plus souvent d'un autre territoire national, mais il faut noter que 460 de ces ETI possèdent leur siège en Auvergne-Rhône-Alpes ; tandis que 550 d'entre elles y localisent plus de la moitié de leurs effectifs salariés français.

2 582, cela peut apparaître peu par rapport aux 477 000 entreprises (TPE, PME, ETI et grandes entreprises) que compte la région, mais en réalité, c'est beaucoup.

Pourquoi est-ce important pour une région d'avoir un maximum d'ETI ? Parce ce que, contrairement à de nombreuses PME, les ETI sont des entreprises qui investissent beaucoup, connaissent en général une vraie volonté de croissance, mais encore exportent beaucoup plus que la moyenne des entreprises. L'exemple à cet égard vient de l'Allemagne, la championne d'Europe des ETI, en général familiales.

« Les ETI ont un rôle essentiel dans le développement des territoires. Les capacités liées à leur taille sont un atout pour l'investissement, l'innovation et la conquête de marchés étrangers. Dans le même temps, elles sont souvent synonymes d'un ancrage fort dans les territoires, jouant un rôle majeur au sein de leurs filières », tient à rappeler l'Insee dans cette enquête.

Une étude encourageante

Or, à cet égard, grosse surprise qui explique pour une bonne part le dynamisme d'Auvergne-Rhône-Alpes : la région accueille sur son territoire la moitié des ETI de France ! Elles sont en effet 5 000 sur le territoire français. C'est ce que révèle cette étude particulièrement encourageante et semeuse d'avenir.

L'une des raisons de cette forte proportion d'ETI tient à l'importance de l'industrie dans la région : très présente, elle contribue à 25 % de la valeur ajoutée des entreprises régionales.

Elle explique ainsi pour une part pourquoi la région est en général excédentaire en matière de commerce extérieur, alors qu'au niveau national, le déficit ne cesse de se creuser.

Alors que les micro-entreprises ne sont que 5 % à exporter, cette proportion atteint 40 % pour les PME et…78 % pour les ETI de la région, soit près de dix points de plus qu'au niveau national.

Une dimension internationale

De la sorte, plus de la moitié des ETI fortement ancrées dans la région ont une dimension internationale, « ce qui illustre leur bonne capacité à s'ouvrir à l'étranger », précise l'Insee.

Mieux même : dans les secteurs identifiés comme essentiels dans la région, les ETI exportent massivement. Ainsi, dans l'industrie chimique, elles réalisent même 80 % de leur chiffre d'affaires à l'international !

Autre explication de ce dynamisme des ETI : leur taux de marge (*) est en général plus élevé que pour les autres acteurs économiques

Idem pour les investissements : Les ETI investissent beaucoup, notamment celles produisant du matériel de transport (27 % contre 14 % au niveau national) ou celles se consacrant à la fabrication de caoutchouc et du plastique (25 % contre 17 %)

Il est vrai que ces ETI sont souvent leaders au sein de leur activité. Au centre de marchés nationaux ou internationaux, elles sont contraintes d'investir en permanence pour maintenir leur leadership, mais elles en ont en général les moyens. Un vrai cercle vertueux…

– « Les entreprises de taille intermédiaire dynamisent les secteurs clés de l'industrie », « Analyses Insee Auvergne-Rhône-Alpes », n° 56, avril 2018.


(*) Le taux de marge représente le rapport de l'EBE (Excédent Brut d'Exploitation) à la valeur ajoutée produite par l'entreprise. Il constitue la part de la richesse qui revient à l'entreprise.

Source : www.lyon-entreprises.com