Emploi et handicap avec l'ESAT

Publié le 29/04/2016

Dans les différents sites de l’Esat, 160 travailleurs en situation de handicap ont fait le choix de participer à différentes activités qui répondent à la demande du marché.

Dans les différents sites de l’Esat, 160 travailleurs en situation de handicap ont fait le choix de participer à différentes activités qui répondent à la demande du marché.

Retrouver la valeur première du travail, celle qui pousse à la réussite, à l'estime de soi et la reconnaissance sociale. Voilà le choix qu'ont fait les160 personnes qui viennent travailler sur les différents sites de l'Esat de Creuzier-le-Neuf.

« Personne n'est obligé de venir travailler ici. Les ressources des personnes présentes seraient les mêmes si elles ne venaient pas. Le travail est un vrai choix de vie, avec un engagement qui mène à une reconnaissance sociale et à une réussite qui vient nourrir l'estime de soi. Chacun fait le choix de son activité selon ses capacités », explique Emmanuel Verrière, directeur de l'Esat.

« En lien avec la réalité économique »

Un véritable travail, donc, qui répond à une réelle demande du marché. « Il y a une double dimension dans notre action. Nos établissements sont là pour répondre à un marché, c'est pourquoi nous mettons nos produits à la vente. Tous les travailleurs sont en lien avec une réalité économique. Le second point se situe dans une démarche pédagogique professionnalisante. Il faut être capable d'expliquer son travail, de le décrypter puisqu'il donne lieu à une certification. Cet apprentissage est séquencé pour que ces personnes en situation de handicap puissent atteindre leurs objectifs », poursuit le directeur.

Pas question de regarder les fleurs pousser. Dans les serres de l'Esat, à Cusset, une quinzaine de travailleurs gèrent des milliers de plants de la production à la vente, dans un espace de 400 m ².

Avec eux, 110 personnes travaillent dans le site historique de Creuzier-le-neuf et une quinzaine dans les Ateliers de l'Esat à Vichy-Rhue, plus les encadrants. « Il y a 160 personnes accueillies, donc 160 activités différentes. Il y a les professions historiques comme l'horticulture ou la sous-traitance, mais on s'oriente de plus en plus vers les services », précise Emmanuel Verrière. Des services à la personne avec des mises à disposition dans des maisons de retraite par exemple ( lire ci-dessous ), ou liés à l'environnement, avec le recyclage notamment.

« Nous faisons la c ollecte et le démantèlement de déchets électroniques, mais aussi l'entretien d'espaces verts ou bien encore de la fabrication de câbles », indique le directeur.

S'insérer dans un milieu ordinaire

Le but est également de faire sortir ces personnes, de les confronter au monde extérieur et de les insérer dans un milieu ordinaire. Ainsi, 50 personnes sont mises à disposition à l'extérieur tous les ans.

Concernant le salaire, une partie est versée par l'Esat par rapport au chiffre d'affaires lié à l'activité économique et le complément est assuré par l'Etat.

« Au total, les ressources de ces personnes liées à leur travail ici sont plus ou moins équivalentes à un SMIC, même si on ne peut pas raisonner comme ça, car elles ne sont pas soumises au Code du travail mais au Code de l'action sociale et des familles », termine Emmanuel Verrière.

Un travail que le grand public pourra découvrir demain, lors des portes ouvertes.

Plus d'informations sur le site www.cat-creuzier.com ou par téléphone au 04.70.58.15.92.