Enquête sur la sortie de crise du bâtiment

Publié le 23/06/2011

La Fédération a souhaité associer les architectes auvergnats à son enquête "sortie de crise" du bâtiment, sollicitation à laquelle l'Ordre des Architectes d' Auvergne a répondu immédiatement par la voix de sa présidente, Geneviève PANTHÉON. Notre activité précédant celle des entreprises dans un grand nombre de cas, "l'état de santé" du secteur de l'architecture apporte un éclairage à celui des entreprises du bâtiment. L'Ordre des Architectes a mené l'enquête … et s'inquiète pour l'avenir !

La Fédération a souhaité associer les architectes auvergnats à son enquête "sortie de crise" du bâtiment, sollicitation à laquelle l'Ordre des Architectes d' Auvergne a répondu immédiatement par la voix de sa présidente, Geneviève PANTHÉON. Notre activité précédant celle des entreprises dans un grand nombre de cas, "l'état de santé" du secteur de l'architecture apporte un éclairage à celui des entreprises du bâtiment.

L'Ordre des Architectes a mené l'enquête … et s'inquiète pour l'avenir !

1. Crise ressentie par tous les acteurs de l'acte d'aménager et de bâtir depuis de trop nombreux mois ! Les entreprises d'architecture ont-elles vécu cette crise économique et en sortent-elles ? La question reste malheureusement d'actualité depuis 2007, année de référence de notre enquête.

Nous avons ainsi constaté que, si dès 2008, 31% des entreprises d'architecture subissent déjà une baisse de leur chiffre d'affaires, cette dégradation touche 47% des architectes en 2010 : il s'agit donc d'une crise économique qui touche presque 50% d'un secteur d'activité !

L'équilibre ne sera pas atteint en 2011 puisque seulement 21% des architectes estiment que leur chiffre d'affaires sera en hausse (40% en 2008), 38% visent la stabilité (29% en 2008) et 41% craignent la baisse de leur activité (31% en 2008).

2. Parallèlement à l'évolution du chiffre d'affaires, il nous a semblé judicieux de connaître l'impact de cette crise économique sur l'emploi. Y-a-t-il des projets sur les "tables à dessin" et des collaborateurs pour "sortir" ces projets ?

Si le nombre de collaborateurs a été relativement stable dans les agences entre 2007 et 2009, 19% des agences réduisent leurs effectifs en 2010, tendance qui se poursuivra pour 13% d'agences en 2011.

Nombre d'entreprises d'architecture semblent avoir fait le "dos rond" face à la crise en espérant des jours meilleurs. Les architectes ont vraisemblablement puisé dans leurs réserves pour maintenir l'emploi dans des agences qui doivent envisager une réduction de leurs effectifs à court terme pour continuer d'exister; une situation qui signifie clairement : moins de projets à l'étude, moins de chantiers pour les entreprises du bâtiment.

3. Face aux architectes, quelles entreprises ?

Les réponses aux appels d'offres travaux sont des indicateurs importants pour les architectes qui doivent trouver, dans les entreprises, des compétences techniques et des qualités d'exécution mais également des compétences en économie du projet permettant à ces entreprises d'établir des offres financières cohérentes tant pour elles-mêmes que pour le projet à réaliser.

4. Des compétences sont-elles absentes (de 1 à 2 offres), d'autres trop présentes (de 8 à 9 offres) ?

Certaines sont-elles suffisantes (de 4 à 5 offres)? Nous laissons aux professionnels de la FFB63 le soin d'analyser dans le détail les informations recensées.

Toutefois, nous notons que les réponses aux appels d'offres sont considérées comme suffisantes pour des lots comme le terrassement, la démolition et les lots techniques, comme nombreuses pour ce qui est de la plâtrerie et la peinture et comme insuffisantes pour la charpente (bois et métallique), la serrurerie et la menuiserie intérieure. Sans le savoir-faire des entreprises, notre créativité ne peut pas être mise en œuvre. Aussi, le secteur du "bâtiment", y compris les architectes, doit s'inquiéter d'un nombre insuffisant d'offres qui annonce peut-être la disparition d'un savoir-faire.

Enfin, et le propos sera certainement peu agréable pour les entreprises, les architectes notent des changements de comportements : coordination et encadrement se sont fortement dégradés. Pour les architectes, cela signifie souvent une gestion de chantier de plus en plus difficile, des délais de réalisation qu'ils ne peuvent plus maîtriser, une absence d'interlocuteur qualifié, une exécution de travaux par des personnels dont la compétence technique est souvent insuffisante.

Bien évidemment, mon propos n'est pas de désigner un "coupable", responsable d'une situation ou d'une crise, mais de rappeler aux entreprises que les architectes comptent sur un partenariat avec des entreprises techniquement, qualitativement et économiquement performantes afin de garantir la qualité d'une œuvre … qui devient commune à l'issue de sa réalisation.

source fédération batiment du puy de dôme