Intercité, nouvelle colère des élus auvergnats

Publié le 15/04/2012

Elles étaient attendues de pied ferme et finalement elles ont suscité la colère des élus auvergnats, membres de l'association Signal d'Alarme. Les conclusions de l'expertise menée par l'Ecole Polytechnique de Lausanne sont claires : les Intercités Clermont-Paris ne peuvent retourner en gare de Lyon à Paris.

Elles étaient attendues de pied ferme et finalement elles ont suscité la colère des élus auvergnats, membres de l'association Signal d'Alarme. Les conclusions de l'expertise menée par l'Ecole Polytechnique de Lausanne sont claires : les Intercités Clermont-Paris ne peuvent retourner en gare de Lyon à Paris.

A 9 jours de l'élection présidentielle, droite et gauche auvergnates mettent entre parenthèses leurs querelles de campagne et font cause commune. Ce matin, des élus de tous bords avaient rendez-vous en préfecture pour écouter les conclusions de l'expertise menée par l'Ecole Polytechnique de Lausanne. Il y a quelques mois, le Préfet de Région lui avait demandé de dire si, oui ou non, l'Intercité (autrefois appelé Teoz) Paris-Clermont pouvait avoir comme gare d'attache la gare de Lyon. Réponse : non.

La réunion s'est déroulée dans un climat particulièrement tendu, les élus prenant même la décision de quitter la salle face à ce qu'ils ont clairement défini comme un "foutage de gueule".

L'association Signal d'Alarme envisage désormais des actions de terrain pour contraindre la SNCF et RFF à revoir leur position et déloger les trains Intercités clermontois de la gare de Paris-Bercy.

Communiqué de l'association Signal d'Alarme

"Nous avons quitté ce jour la séance du comité d’axe consacrée à la possibilité du retour des trains d’Auvergne (Clermont-Paris) en gare de Lyon à Paris, pour manifester notre colère.

Colère sur la méthode : nous avons été promenés pendant 8 mois de réunion en réunion, pour nous voir signifier aujourd’hui un rejet de toutes nos demandes, en ce moment de campagne électorale où l’attention de nos concitoyens est accaparée par d’autres sujets.

Colère sur le fond : nous venons d’avoir la confirmation du refus de changer les conditions d’exploitation qui permettraient aux trains Clermont-Paris de retourner gare de Lyon.

Les auvergnats restent parqués à Bercy et continuent de subir la double peine : pas de TGV, pas de gare intermodale à l’arrivée à Paris.

Cette fin de non-recevoir frontale s’ajoute à la dégradation constante des lignes TEOZ depuis plusieurs mois : wagons indignes, motrices agonisantes, retards croissants totalement inacceptables.

Devant ce mépris technocratique pour les élus d’Auvergne et pour tous les auvergnats, seule une volonté politique peut changer les choses. Nous prendrons contact dès sa nomination avec le prochain Ministre des Transports, quel qu’il soit.

Nous avons par ailleurs annoncé des actions plus dures vis-à-vis de RFF et de la SNCF au cas où nous n’obtiendrions pas satisfaction. Dans les jours qui viennent, nous allons nous réunir pour les préparer.

Claude Malhuret, Président de Signal d’Alarme et Maire de Vichy,

Serge Godard, Maire de Clermont-Ferrand et Président de Clermont Communauté,

Pierre-André Périssol, Maire de Moulins et Président de Moulins Communauté (représenté par Monsieur Charmetant)

Jean-Paul Bacquet et Louis Giscard d’Estaing, Députés du Puy-de-Dôme,

Jacques-Bernard Magner et Alain Néri, Sénateurs du Puy-de-Dôme

Claude Boilon, Vice-Président chargé des Transports au Conseil général du Puy-de-Dôme

Soutenus par la très grande majorité des Elus d’Auvergne et les 20 000 adhérents de Signal d’Alarme "