J.-D. Senard : "La concurrence est devenue féroce"

Publié le 30/01/2017

Passé, présent et avenir. Il y a un peu de tout cela quand Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, fait le portrait de la multinationale clermontoise.

Passé, présent et avenir. Il y a un peu de tout cela quand Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, fait le portrait de la multinationale clermontoise.

Le président du groupe Michelin était l’invité du Conseil économique, social et environnemental d’Auvergne-Rhône-Alpes, jeudi 26 janvier à Lyon, pour parler de « la performance globale de l’entreprise ». Il a livré une sorte de profession de foi de la maison Michelin.D’abord, une entreprise n’est pas qu’un chiffre d’affaires : elle a  aussi des responsabilités sociales et environnementales (entre autres) :

"Partout dans le monde, le rôle que nous jouons dépasse le simple rôle de production et d’employeur. Et notre présence dans notre région est primordiale : nous montrons que nous pouvons avoir des attaches profondes et que, en même temps, nous pouvons rayonner. "

Sans prononcer les mots, Jean-Dominique Senard a beaucoup parlé d’éthique et de valeurs.

« Nous refusons l’obsolescence programmée.  Un produit Michelin conserve toutes ses performances du début à la fin de sa vie. Cela fait partie de notre philosophie parce que nous prenons très au serieux notre rôle pour une économie durable. »

La performance, c’est aussi l’ADN de la multinationale. Dans le pneu, « la concurrence est devenue féroce, avec énormement de gens qui se lèvent le matin en se disant : il faut battre Michelin. » L’entreprise reste un leader technologique mais  est plus « vulnérable »  dans les acivités de services, dans un monde où des Uber et AirBnB bousculent des pans entiers de l’économie.

"Souvent, on me demande qui sont mes concurrents. Je ne sais pas. Aujourd’hui naissent des entreprises qui vont vouloir nous contrer en  proposant de nouveaux services. C’est pour cela que nous avons fait des acquisitions dans le digital, pour faire rentrer chez nous des compétences que nous n’avions pas. "

Source : www.lamontagne.fr