L'Auvergne, cet Eldorado des eaux naturelles

Publié le 31/01/2017

D’autres ont l’or noir. En Auvergne, c’est l’or bleu.

D’autres ont l’or noir. En Auvergne, c’est l’or bleu. Avec ses 109 sources et quatorze sites de production, le Puy-de-Dôme surtout, l’Allier aussi, un peu le Cantal et la Haute-Loire, s’affichent comme le premier puits d’eaux naturelles d’Europe, exploité depuis les Gallo-romains.

« Le problème, ce n’est plus de produire : c’est de vendre », lâche un acteur auvergnat du marché de l’eau, qui se joue essentiellement en grandes et moyennes surfaces, et à la marge dans les bars et restaurants. « On parle d’un marché mature. Cela veut dire que les développements sont devenus difficiles », explique Sonia Lopez, responsable de l’attractivité, de l’accueil et de l’implantation d’entreprises à l’Agence régionale de développement économique (Arde). A grands coups de publicité et de marketing, mais aussi de promotions incessantes et d’eaux aromatisées, la consommation progresse toujours : + 5 % d’avril 2015 à avril 2016.

Une multitude d'acteurs

Tous les acteurs auvergnats ne jouent pas dans la même cour. Deux des trois groupes qui se partagent plus de 80 % du marché français sont présents. Danone Eaux avec Volvic, qui représente 850 des 1.200 emplois du secteur en Auvergne. Et le groupe Roxane-Alma, leader du marché avec Cristaline, qui exploite six sources : le Mont-Dore, Vichy-Célestins, Saint-Yorre, Châteldon, Châteauneuf et Rozana. Absent de l’Auvergne, le troisième acteur est Nestlé Waters (Vittel, Contrex, Hépar, Perrier, Quézac).

La grande distribution s’y est mise aussi depuis une décennie : l’eau de Laqueuille et Saint-Diéry appartiennent à Leclerc et Sainte-Marguerite à Intermarché. Saint-Géron, en Haute-Loire, joue la carte du haut de gamme. Les sources de Teissières, dans le Cantal, sont bien placées sur le marché des distributeurs à eau dans les entreprises. Hydroxydase, vendue en pharmacie, est sur une niche santé. Enfin, Ardezy tente de relancer la source du Cézallier, connue sous le nom d’Arvie, en misant sur le marché asiatique derrière un investisseur singapourien. «A l’échelle mondiale, l’eau est devenue une denrée rare à cause des pollutions et du réchauffement climatique, note Sonia Lopez. L’Auvergne, avec son image de qualité et de région naturelle, a un potentiel énorme pour en profiter.»

Source : www.lamontagne.fr