Le Bon Coin, Sushi Shop, Marco Vasco, Le Slip Français, Leetchi… les conseils des meilleurs entrepreneurs pour réussir

Publié le 09/02/2018

Guillaume Gibault (Slip Français), Antoine Jouteau (Le Bon Coin), Grégory Marciano (Sushi Shop), Geoffroy de Becdelièvre (Marco Vasco) et Céline Lazorthes (Leetchi) présents sur le salon des entrepreneurs 2018, font partie des belles success stories françaises. Voici leurs secrets de réussite.

Guillaume Gibault (Slip Français), Antoine Jouteau (Le Bon Coin), Grégory Marciano (Sushi Shop), Geoffroy de Becdelièvre (Marco Vasco) et Céline Lazorthes (Leetchi) présents sur le salon des entrepreneurs 2018, font partie des belles success stories françaises. Voici leurs secrets de réussite.

slip français

Certains ingrédients et qualités sont indispensables pour parvenir au succès. Céline Lazorthes, fondatrice et p-dg de Leetchi, Antoine Jouteau, directeur général du Bon Coin, Grégory Marciano, cofondateur et p-dg de Sushi Shop, Geoffroy de Becdelièvre, fondateur de Marco Vasco, spécialiste français du voyage sur-mesure, Guillaume Gibault, président fondateur du Slip Français, PME spécialisée dans la vente de slips "made in France" et Tigrane Seydoux, cofondateur des restaurants Big Mamma partagent leurs secrets de réussite et les pièges à éviter.

Écouter ses clients

Pour Antoine Jouteau, directeur général du Bon Coin, "beaucoup trop d'entrepreneurs restent focalisés sur leur concept, pensent que leur idée est la meilleure du monde, alors que la meilleure idée, c'est celle que le client va acheter. Il faut donc rester à l'écoute de son marché".

Une démarche suivie par Céline Lazorthes (Leetchi) qui conseille d'être attentive aux demandes de ses prospects, de son marché. "Il faut être une sorte d'éponge, emmagasiner tout ce que l'on peut pour pouvoir répondre de manière satisfaisante à ses clients, explique-t-elle. Pendant longtemps, je lisais et répondais à toutes les demandes, même les soirs et les week-ends. On apprend beaucoup des échanges et des rencontres. C'est un générateur de création."

Bien s'entourer

Côtoyer des gens meilleurs que vous, s'entourer d'experts-comptables et d'avocats… "Un conseil indispensable, selon Antoine Jouteau (Le Bon Coin), car une grosse erreur, de gestion par exemple, se paye cash". S'entourer d'une bonne équipe est un des axes défendu par la fondatrice de Leetchi qui prône de "choisir des collaborateurs à son image, qui ont autant envie de s'investir que vous ". Elle conseille même de ne pas hésiter à recruter des collaborateurs avec plus d'expérience. "Avoir des talents est primordial", juge-t-elle. Un avis très largement partagé par Grégory Marciano, cofondateur de Sushi Shop, pour qui bien s'entourer est un prérequis : "Ce que j'ai appris lors de ces 20 dernières années d'entrepreneuriat, c'est de bien s'entourer et de bien choisir ses collaborateurs". Une démarche à entamer dès la création du projet, en s'associant les services de personnes compétentes. "Pour bien démarrer, il est essentiel de bien choisir son expert-comptable", juge Grégory Marciano. La famille s'illustre également comme un bon moyen de croire en son projet et de se lancer. "Dès le départ, nous avons utilisé nos petites économies et fait appel à nos familles", se souvient le fondateur de SushiShop. Parce qu'avant de pouvoir concrètement faire appel à d'autres sources de financement comme les banques, le love money est un moyen de fédérer et mobiliser ses proches. "Quand les banques nous ont suivis dans notre projet, cela nous a permis et inciter à nous développer en franchise. Un levier de croissance incroyable", détaille l'entrepreneur. "Même si l'aventure entrepreneuriale est belle, ça peut être dur par moment. On a besoin d'être encouragé et entouré par ses proches ou son conjoint", rebondit Céline Lazorthes (Leetchi).

Se différencier

Pour Guillaume Gibault, créateur du Slip Français, l'important est de cultiver sa singularité. La clé du succès ? "Avoir une idée différente, qui sort de ce qui est connu et ne faire que ça", explique celui qui s'est spécialisé dans la vente de slips en ligne, et en boutiques. L'idée est de concentrer ses efforts sur ce que l'on fait de mieux pour faire fructifier son projet au maximum.

Apprendre de ses erreurs

L'échec doit être vécu comme une expérience enrichissante. "Des petites erreurs de recrutement ou de management, on en fait tout le temps. Mais ça se corrige", confie Antoine Jouteau. Si les difficultés font partie intégrante de la vie d'un entrepreneur, Grégory Marciano explique que le bon sens prime. "Malgré les embûches, je ne retiens que le positif. Chaque difficulté permet d'avancer".

Même sentiment chez Guillaume Gibault (Le Slip Français). Si son entreprise se porte très bien et est en croissance, elle a connu certaines difficultés au-delà des frontières françaises, comme à Hong-Kong, où elle avait tenté une expansion. "La leçon, c'est de bien se concentrer sur ce qu'on sait faire. Et être le meilleur là-dessus", analyse-t-il. La pugnacité est un des traits de caractère de Céline Lazorthes. "Il y a plein d'embûches dans l'entrepreneuriat, il faut garder en tête que tout ne fonctionne pas toujours du premier coup et apprendre de ses erreurs", plaide-t-elle, ajoutant qu'elle demande régulièrement un feedback anonyme à ses salariés.

S'auto-critiquer pour rester dans le coup

Il faut prendre le temps de faire le point sur vos atouts et vos faiblesses. "Dans notre entreprise, après le lancement de chaque projet, c'est-à-dire tous les jours, nous faisons des débriefs afin de nous auto-critiquer. C'est indispensable pour avancer", confie Antoine Jouteau.

Garder une part d'insouciance

Idée 'détonnante' ou non, "il faut faire preuve d'audace et d'insouciance, et se jeter sans trop se poser de questions. Sinon peu de personnes franchissent le pas de la création d'entreprise, et se frottent à la réalité du terrain pour affiner leur projet", confie Geoffroy de Becdelièvre, fondateur de Marco Vasco. De son côté, Guillaume Gibault (Le Slip Français) croit dans les vertus de l'optimisme. "Une qualité essentielle pour l'entrepreneur ? Avoir l'optimisme chevillé au corps, voir le verre à moitié plein", explique-t-il.

Bien modéliser son activité

Pour parvenir à pérenniser son activité, il faut dès le départ définir son modèle économique. "Quelle est ma marge brute moyenne, mon seuil de rentabilité, quel est le taux de conversion de mes clients, pourquoi viennent-ils… Ce sont des questions essentielles à se poser dès le début pour grossir sereinement", poursuit Geoffroy de Becdelièvre. Un travail indispensable, qui portera d'autant plus ses fruits s'il est animé par la passion. "Comme entrepreneur, on vit sa boîte jour et nuit. Il faut être dans un univers qu'on adore et dont on est fier", estime Tigrane Seydoux, cofondateur des restaurants italiens Big Mamma. Une passion qui, à ses yeux, rime avec ambition pour construire chacune des étapes de son développement. Un engagement qui nécessite aussi, pour lui, "de l'énergie" et "du bon sens''. "Lancez-vous car l'aventure humaine qui suit est juste incroyable !", conclut l'entrepreneur. Le cofondateur de la marketplace de bricolage et de jardinage, ManoMano, Philippe de Chanville distille trois astuces aux entrepreneurs en devenir : faire attention à la taille du marché, valoriser ses collaborateurs et s'assurer que la relation entre les associés est saine et enfin, être vigilant sur le temps.

Source : www.chefdentreprise.com