Le numéro 3 du marché de l'eau en bouteille, Alma, veut racheter le numéro 4, Saint-Amand.

Publié le 06/04/2012

Grande manœuvre dans le secteur de l'eau en bouteille en France. Les numéros 3 et 4 du marché derrière Nestlé et Danone vont se marier. Groupe Alma (qui possède Cristaline, première marque du marché, mais aussi Chateldon, Vichy Célestin et Saint-Yorre) s'apprête à avaler les eaux minérales de Saint-Amand (Saint-Amand, Saint-Antonin, Montcalm, Opaline…).

Grande manœuvre dans le secteur de l'eau en bouteille en France. Les numéros 3 et 4 du marché derrière Nestlé et Danone vont se marier. Groupe Alma (qui possède Cristaline, première marque du marché, mais aussi Chateldon, Vichy Célestin et Saint-Yorre) s'apprête à avaler les eaux minérales de Saint-Amand (Saint-Amand, Saint-Antonin, Montcalm, Opaline…). Avec ses sept usines en France, cette dernière société produit 500 millions de bouteilles par an. Après avoir obtenu le feu vert de Bruxelles, l'opération est actuellement soumise à l'Autorité de la concurrence en France, qui devrait se prononcer d'ici à trois semaines.

«Si nous obtenions l'aval de l'Autorité de la concurrence, nous étudierions la possibilité de prendre le contrôle de Saint-Amand», explique prudemment Pierre Papillaud, qui détient 51% de Groupe Alma, le reste appartenant au japonais Otsuka. En réalité, Groupe Alma a bien fait une offre ferme aux actionnaires de sa cible, pour un montant tenu secret. Et ces derniers l'ont acceptée.

En rachetant le groupe Saint-Amand, qui a réalisé 80 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, Alma renforcerait son portefeuille de marques. Il mettrait aussi la main sur un grand fournisseur de marques de distributeurs (deux tiers de l'activité de Saint-Amand). Saint-Amand est une eau familiale milieu de gamme (2,40 euros le pack), qui jouit d'une forte notoriété en France, même si elle a perdu du terrain ces dernières années. Elle a souffert des promotions agressives des marques nationales et de changements à la tête du groupe familial. Eaux minérales de Saint-Amand a vu l'arrivée aux commandes en 2005 de financiers, parmi lesquels Crédit Agricole Private Equity. «C'est une belle marque du Nord qu'il faudrait ranimer», déclare Pierre Papillaud.

Source : lefigaro.fr