Le service civique à l'honneur

Publié le 12/10/2015

Le délégué interministériel était aux Neuj’Pro, à Vichy, pour faire la promotion du dispositif.

Le dispositif du service civique a été mis en avant à Vichy, pour la seconde et dernière journée des Neuj’Pro, rencontres nationales des professionnels et élus de la jeunesse.

Tout le monde l'aime, le service civique ! Si vous cherchez un sujet pour faire l'unanimité au déjeuner de dimanche chez tante Rita, on l'a trouvé pour vous. Lancé sous Nicolas Sarkozy en 2010, avec Martin Hirsch à la baguette, il a été adopté et même dynamisé par François Hollande à son arrivée à l'Élysée, en 2012. De 35.000 volontaires en 2014, l'État veut passer à 70.000 cette année, puis 150.000 en 2017. Rien que ça…

Jean-Benoît Dujol, qui a fait partie de ceux qui ont lancé le dispositif avant de devenir délégué interministériel à la Jeunesse, a assumé, hier devant l'assemblée des Neuj'Pro, l'objectif : « On demande à chaque préfet de remplir des objectifs quantitatifs. Mais sans pour autant déroger sur le qualitatif. »

Cet énarque de moins de quarante ans a remplacé le président de l'Agence du service civique, François Chérèque (malade, il a mis ses fonctions entre parenthèses) au débat initié dans le cadre des Rencontres nationales des professionnels et élus de la jeunesse, dont la quatorzième édition s'est déroulée jeudi et vendredi à Vichy. « Il faut être conscient que les jeunes ne sont pas que des sujets, ou des objets, des politiques publiques, a-t-il asséné, devant un public déjà acquis à cet argumentaire. C'est un atout pour le pays, pas un problème que l'on doit traiter. »

C'est le monde associatif qui emploie la grande majorité des volontaires, les collectivités locales s'affichant à la traîne. « Le conseil départemental de l'Allier s'y est mis en 2011, a témoigné Jean-Sébastien Laloy, (jeune) vice-président du Département depuis six mois. L'objectif était de cinq chaque année : il y en a eu un par année, et deux cette année… »

Au-delà de l'excuse financière, l'élu local a constaté « un manque de connaissance du dispositif dans les petites communes ». La ville de Cusset, dont Jean-Sébastien Laloy est maire, s'y est mise aussi, avec des volontaires pour encadrer les temps d'activité périscolaires. « Avoir un jeune face aux enfants, c'est un vrai gain de crédibilité quand on aborde certains sujets », estime-t-il.

« Les jeunes gagnent en confiance »

L'exemple de Dunkerque a montré qu'il est possible de faire plus. Conseiller municipal chargé de la jeunesse, Davy Lemaire a été volontaire du temps du service civil volontaire. Dans sa commune, il y a vingt-quatre volontaires par an. « Il faut surtout éviter que le volontaire remplace un emploi, a-t-il témoigné. La mission est créée spécialement pour lui. Les jeunes gagnent en confiance et en maturité. » Dans cette ville, le service civique débouche à 75 % sur un emploi, une formation ou des études.

Source : lamontagne.fr