Maison natale d'Albert Londres

Publié le 07/11/2016

Il manque 40.000 € pour sauver la maison natale d'Albert Londres à Vichy.

Dans son local en face de la maison natale d’Albert Londres, l’association Regarder et Agir tente de rassembler les fonds pour sauver le bâtiment. Pin’s, souscription populaire et démarches auprès des fondations, tout est bon. Mais il manque encore 40.000 euros.

Les Vichyssois la connaissent bien, cette maison, rue de Besse, avec ses deux tourelles et les panneaux de bois peints qui rappellent que le grand reporter Albert Londres est né là, il y a 132 ans. Mais peu sont entrés à l’intérieur, et dans l’état actuel de la bâtisse ce n’est pas un mal.

C’est Jean-Claude, de l’association Regarder et Agir, qui se charge de la visite. Derrière la lourde porte en bois, la maison est une coquille vide. Pas de sol au rez-de-chaussée, l’escalier tombe en ruine et des planches en bois font parfois la liaison pour atteindre le point critique, au dernier étage. « La charpente ne repose sur rien, regrette Jean-Michel, comme une évidence, au dernier étage. L’architecte nous a dit que cela ne durerait plus longtemps. »

Effectivement, les poutres sont posées dans le vide, et ne s’appuient plus sur le mur. Si vous grattez avec l’ongle du pouce, de la sciure s’envole. Les fenêtres sont cassées, et impossible d’ouvrir les volets, par peur qu’ils ne tombent sur un passant. Il y a du travail.

Du retard dans les travaux

Achetée en 2014 pour environ 70.000 €, les réparations, prévues à l’origine pour septembre, n’ont pas encore été faites. « Trouvez-moi des sous?! » plaisante Marie de Colombel, présidente de Regarder et Agir, l’association qui a récupéré la maison il y a deux ans. Pour une première tranche de travaux complète – toiture et façade – il faut 175.000 euros. Malgré la participation de collectivités locales, de fondations et une souscription populaire qui a ramené près de 22.000 €, il en manque encore 40.000 pour financer le tout. « Nous avons les moyens de faire la charpente, mais nous aimerions tout faire en même temps, continue la présidente. Nous nous donnons jusqu’à fin novembre pour prendre la décision. » La recherche de fonds pour l’aménagement intérieur sera plus facile, ensuite, pour Marie de Colombel : le problème n’est pas tant le contenu que le contenant.

En attendant, l’association reçoit et informe le public, samedi, sans faire visiter la maison évidemment, à l’occasion de l’anniversaire d’Albert Londres, né le 1er novembre 1884. Tout en espérant un sursaut de la part d’entreprises locales, quitte à afficher leur nom sur la façade. Objectif : tout boucler au plus vite, et commencer les travaux. Avant que la maison ne s’écroule…

Source : lamontagne.fr