Michelin : Des déchets pour faire des pneus

Publié le 05/02/2016

Le groupe Michelin et l’institut de recherche IFPEN ont annoncé, mercredi à Solaize (Rhône), avoir validé scientifiquement le projet Biobutterfly. Il vise à transformer divers déchets en un produit de base de fabrication des pneus traditionnellement dérivé du pétrole.

Le groupe Michelin et l’institut de recherche IFPEN ont annoncé, mercredi à Solaize (Rhône), avoir validé scientifiquement le projet Biobutterfly. Il vise à transformer divers déchets en un produit de base de fabrication des pneus traditionnellement dérivé du pétrole.

Nos poubelles valent de l’or. La preuve une nouvelle fois avec ce projet initié par Michelin et l’IFP Énergie nouvelle.

Comment transformer des déchets agricoles, forestiers ou ménagers en alcool puis en une butadiène d’origine verte ? C’était la question posée en 2012 et à laquelle les chercheurs viennent d’apporter une réponse.

Pour Michelin, l’objectif était de sécuriser son approvisionnement en butadiène, produit dérivé du pétrole qui entre pour 30 % dans la fabrication des pneus.

Aujourd’hui, il s’agit aussi de limiter sa dépendance au pétrole et de tenir ses engagements, dans le cadre de la COP21, de réduction de son empreinte carbone de 20 %, dans les vingt prochaines années.

La dépendance au pétrole limitée

Ce projet va maintenant entrer dans une phase de développement avec la création d’une mini-usine pour optimiser le process de production. Celle-ci, a annoncé hier Jérôme Fournier, directeur développement élastomères chez Michelin, pourrait être installée en Gironde, près de l’usine de Bassens.

« Notre objectif est d’aboutir en 2020 à une licence que nous proposerions à l’ensemble des acteurs du marché. » Michelin construirait de son côté une unité industrielle permettant en 2022 de produire 150.000 tonnes de biobutadéine, représentant 15 % de son approvisionnement annuel.

Biobutterfly n’est qu’un très nombreux projets de recherche engagés par Michelin. Le groupe qui compte 6.000 chercheurs est aujourd’hui lié par plus de 300 partenariats dans le monde avec des organismes publics ou privés. 15 % sont situés en Auvergne-Rhône-Alpes.

Fort de 1.600 salariés, l’organisme de recherche public IFPEN continuera à travailler sur ce projet. Cette structure, basée à Solaize, dans le Rhône, est classée parmi les cent organisations mondiales les plus innovantes. En 2015, elle a déposé 182 brevets.

Source : lamontagne.fr