Mieux accompagner l’esprit d’entreprise

Publié le 01/04/2012

La Chambre régionale de Commerce et d’Industrie vient de créer un observatoire de la création-reprise d’entreprise.

La Chambre régionale de Commerce et d’Industrie vient de créer un observatoire de la création-reprise d’entreprise.

Mettre à disposition de tous une information permanente, complète et cohérente sur l’état de la création/reprise d’entreprises en Auvergne : tel est l’objectif de l’observatoire régional qui vient de lancer la Chambre de Commerce et d’Industrie de la région Auvergne.
« Ca nous a demandé deux ans de travail mais nous sommes la première région en France à avoir mis en place cet outil », relève MarieLuce Bozom, présidente de la commission régionale création, reprise, transmission à la CCIR Auvergne. L’intérêt ? C’est, répondelle, « d’observer nos marchés, de mutualiser les expériences, d’en tirer les analyses et les bénéfices ».

8.162 entreprises ont des dirigeants âgés de 58 à 90 ans

Cet observatoire produira une analyse détaillée annuelle qui sera affinée chaque trimestre avec la parution d’un bulletin. Les premières données concernant 2011 sont parues. Elles vont être complétées avec « les résultats de consultations téléphoniques actuellement menées auprès de 48.000 entreprises », complète MarieLuce Bozom.

La responsable de la commission reprise, transmission, création de CCIR d’Auvergne, voit trois grandes applications possibles.
À commencer, soulignetelle, par « l’accompagnement et le développement ». Et de citer l’exemple des autoentrepreneurs : « On a des difficultés à cerner ceux qui souhaitent ou qui pourraient devenir des entrepreneurs à part entière afin de leur proposer les aides nécessaires à mettre en place. La deuxième application est de permettre de pouvoir travailler en amont afin de pouvoir mettre en place un système d’accompagnement adapté.
« On s’aperçoit que la moitié de ceux qui ont fait le choix de créer une entreprise a choisi un statut juridique qui ne bougera pas après », explique-t-elle.
Autrement dit il serait possible de suivre au plus près ces porteurs de projets. En mettant en avant « l’intérêt qu’il y aura à croiser les données de cet observatoire avec celle de Pôle Emploi, MarieLuce Bozom n’oublie pas la troisième application pratique. Elle est d’importance puisqu’elle concerne la transmission d’entreprise.
« C’est à 58 ans qu’un chef d’entreprise doit commencer à y réfléchir », insiste-t-elle.

Et le sujet est crucial puisque la CCIR dénombre en Auvergne 8.162 entreprises dont les dirigeants sont agés de 58 ans et plus. Voire beaucoup plus puisque certains de ces chefs d’entreprise ont 90 ans ! Pour l’immense majorité (7.300), il s’agit de TPE de dix salariés maximum.
« Ces entreprises participent au maillage économique du territoire. On ne peut se permettre de les perdre ». Elle espère donc que l’observatoire permettra une mise en relation efficace entre cédants et porteurs de projets.

 

Source : la Montagne