Pénurie de pédiatres dans l'agglomération vichyssoise

Publié le 09/03/2017

Vichy n’a plus qu’un seul pédiatre libéral en ville et le service de hôpital, en sous-effectif, tente par tous les moyens de recruter des spécialistes. Y compris à l'étranger.

Vichy n’a plus qu’un seul pédiatre libéral en ville et le service de hôpital, en sous-effectif, tente par tous les moyens de recruter des spécialistes. Y compris à l'étranger.

Les pédiatres estimaient, en 2013, que l’agglomération vichyssoise s’en sortait « mieux » que ces voisines Moulins et Montluçon. En quatre ans, la situation a bien changé. La démographie médicale a pris un sérieux coup sur la tête.

En quatre ans, le nombre de pédiatres – hospitaliers et libéraux confondus – a été divisé par deux dans l’agglomération vichyssoise, en raison de départs à la retraite ou de déplacements d'activités.
Le service spécialisé du centre hospitalier Jacques-Lacarin est ainsi passé de 4,5 équivalents temps plein, en 2013, à 2,6 actuellement.

En ville, un seul pédiatre exerce encore sa profession. « On avait encore trois pédiatres libéraux, explique Morgane Boutry, chef du service de l’hôpital. Mais un médecin a pris sa retraite et l’autre, installé à Cusset, est parti fin 2016 dans le Puy-de-Dôme. Le docteur Piotr Gembara est maintenant le seul pédiatre libéral de l’agglomération et aussi le seul de l’Allier. »

densite des pediatres

Recrutement

« Il nous faut au moins deux pédiatres en plus et à temps plein, estime Morgane Boutry. On cherche en France et hors de France : Italie et Roumanie… On a des entretiens par Skype depuis l’été dernier, mais pour le moment, cela n’aboutit pas. » Les internes formés à Clermont-Ferrand ne restent pas forcément en Auvergne. « Des jeunes repartent dans leur région d’origine, souligne-t-elle. Clermont est aussi attractif et nos astreintes obligent le médecin à rester près de l’hôpital. Il faut trouver des pédiatres qui veulent s’installer dans l’agglomération avec leur conjoint. »

Visites obligatoires

Le service vichyssois a dû trouver une solution palliative pour assurer les examens médicaux obligatoires des premiers mois, et les vaccins. « On a sollicité les médecins généralistes pour assurer le suivi des nourrissons. On a décidé de recevoir les enfants à l’hôpital à un mois et quatre mois. À deux, trois, cinq et six mois, le médecin traitant est censé les voir ou bien la Protection maternelle infantile (PMI). »

Source : www.lamontagne.fr