La société d’histoire et d’archéologie de Vichy et ses alentours organisait une conférence, animée par le linguiste Derek Wright, sur la toponymie des noms de communes de l’arrondissent de Vichy.
Derek Wright est un linguiste, d’origine anglaise, résidant depuis une dizaine d’années dans la région vichyssoise. Il s’est intéressé à la provenance des noms des communes de l’arrondissement de Vichy. Il appuie son travail sur les recherches de linguistes reconnus comme Albert Dauzat et Ernest Nègre. S’il n’y a point de certitudes dans ses affirmations il y a par contre des hypothèses solides quant à la source des mots et à l’évolution de la langue selon les époques.
Vichy
Le site sur lequel se trouve la cité de Vichy s’appelait à l’époque romaine « Aquis Calidis » (eaux chaudes en latin). Selon Albert Dauzat, il aurait été cédé à un certain Vippius entre le IIe et IIIe siècle après J-C. Ernest Nègre penche pour le nom d’un propriétaire terrien nommé Vicarius. Le suffixe -acum viendrait ensuite s’y ajouter, signifiant la propriété de ce domaine. La cité aurait répondu à ce moment-là au nom de Vippiacum ou Vicariacum. L’appellation aurait ensuite évolué au fur et à mesure des siècles. Dans les archives on trouve Vichei (1067), Vicherii (1227), Vichac (1293), Vicheyr (1307) et Vichier (1331), et le toponyme s’est fixé finalement en Vichy. La formation toponymique en -acum, suffixe d’origine celte marquant la propriété, a régulièrement abouti à la finale -y dans les futures régions de langue d’oïl.
Source et article complet : lamontagne.fr / Antoine Jézéquel