Qui sont les rois de Facebook à Vichy ?

Publié le 28/02/2017

Quand on réclame « Vichy » sur Facebook, ils apparaissent aussitôt. Incontournables VRP de la cité thermale. Côté coulisses, rencontre avec les marionnettistes de ces groupes et pages qui cumulent les abonnés.

Quand on réclame « Vichy » sur Facebook, ils apparaissent aussitôt. Incontournables VRP de la cité thermale. Côté coulisses, rencontre avec les marionnettistes de ces groupes et pages qui cumulent les abonnés.

1. « Vichy notre ville », plus de 15.500 membres

À la différence des pages évoquées plus bas, « Vichy notre ville », VNV pour les intimes, est un groupe ouvert, sur Facebook. Créé en 2008, il est devenu une vitrine. Son but : « Faire découvrir et promouvoir le territoire, de façon apolitique et areligieuse », sourient en cœur Ludo Guyomarch et Christian Thibier, deux des cinq modérateurs bénévoles. Comme le stipule d’ailleurs une charte « que personne ne consulte quand il adhère ».

Pourtant, ils insistent : « Nous ne sommes ni le Bon Coin, ni les Pages Jaunes. Des groupes de vente ou de troc, il y en a énormément. » Chaque post doit d’ailleurs être validé. Trois voix sur cinq, minimum. « Certains ont crié à la censure, mais le nombre d’abonnés nous a donné raison dans nos choix. Nous avons nos fans de rugby, de basket, de vélo… chacun met sa petite pierre à l’édifice. C’est comme une petite ville. »
Rançon du succès, de nombreux autres groupes ont voulu copier le modèle sur Facebook, comme « Vichy notre ville (le vrai) » ou « Vichy Notre Ville (Non Censuré) ». En vain.

2. Le Cavilam, plus de 14.700 inscrits

« Ne pas être sur ce réseau serait une erreur stratégique. Un site web reste statique, ne va pas vers les gens, et s’ils n’en ont pas connaissance, ils n’iront pas vers lui. C’est l’avantage de ce réseau : les gens viennent à nous », sourit Bhushan Thapliyal, chef de projet multimédia. À l’origine, une volonté du directeur du Cavilam, Michel Boiron. « Il a compris dès le départ, il y a sept ans, qu’il fallait se positionner. Aujourd’hui, on sait qu’on a eu raison. »

Avec quel objectif?? « Quand on crée une page, il faut se demander ce qu’on y fait. Il fait définir une stratégie. Nous, on enseigne, et on publie des ressources pédagogiques. Le but, c’est de partager notre dimension internationale, et de faire en sorte de nous connecter émotionnellement avec les gens. Mais on ne fait pas que parler de nous, on publie aussi ce que font nos partenaires et nos concurrents, c’est de bonne guerre. Et on partage les projets pédagogiques, c’est motivant, pour les apprenants. »

3. « Ironman 70.3 vichy & ironman vichy », plus de 13.700 inscrits

Sur la troisième marche du podium, mais en un an et demi seulement?! Avec un potentiel de développement exponentiel, eu égard à la portée de l’événement dont il défend les couleurs. Aux manettes, Guillaume Louis, basé à Nice, et community manager pour toutes les épreuves du label en France.
« Il faut s’adapter à l’événement selon la région. La réputation de Vichy, c’est d’être très festive, conviviale. Ce n’est pas le cas de Nice, plus internationale, ou d’Aix, plus touristique. Il faut faire sentir les émotions et les valeurs que le site dégage, par des photos et des messages. »

Guillaume Louis est épaulé dans sa tâche par les deux organisateurs locaux de l’épreuve, Gaël et Amandine Mainard. Globalement, « le but, pour ceux qui nous suivent, c’est qu’ils trouvent un intérêt à le faire, afin qu’ils aiment et partagent, et ainsi touchent de nouveaux athlètes, qui sont des clients potentiels. Nous avons des objectifs commerciaux?! »
D’ailleurs, la société de s’en cache pas, elle booste le champ d’action de sa page Facebook via une démarche payante. « Facebook à la base, c’est gratuit, mais depuis la fin de la saison dernière, nous voyons un réel intérêt à toucher un public neuf. »

4. « I love Vichy », plus de 10.100 inscrits

C’est la page officielle de la mairie de Vichy. Et selon Dominique Lagrange, directrice de la communication, « aujourd’hui, c’est une obligation pour une collectivité, c’est un média aussi important que le journal municipal ou l’affichage public ». Un virage pris dès décembre 2012.

« Il y a plusieurs objectifs, poursuit Cédric Carmié, chef de projet Internet/multimédia, c’est d’abord une façon d’informer, de communiquer, et ça développe un sentiment d’appartenance. C’est différent d’un site classique, ça permet de donner de l’info sans attendre qu’on vienne la chercher, c’est un peu le même esprit qu’une newsletter. »

« C’est également un support de promotion des manifestations très important, et une veille médiatique, reprend Marie-Bénédicte Reynard, chargée de communication. Et cette page marche aussi bien auprès des Vichyssois que des Clermontois, des Lyonnais ou des Parisiens. Ça correspond à notre zone de chalandise ».
« Pour que ça fonctionne, il faut respecter certains codes, avec des formats courts, des belles images… On s’adapte au média et au but de l’information diffusée. On relaie aussi certains messages de Claude Malhuret, mais ce n’est pas la voix de son maître, termine Dominique Lagrange. »

Et La Montagne Vichy aussi ! Charité bien ordonnée commençant par soi-même, il nous semblait tout de même important de ne pas oublier, dans ce classement, la page Facebook de La Montagne Vichy. Avec plus de 11.400 « amis », elle se place en quatrième position du top 5, entre celles de l’Ironman et de la Ville.

Source  : www.lamontagne.fr