Saison estivale 2016 à Vichy : touristes à la hausse, consommation à la baisse

Publié le 12/09/2016

La saison l’a prouvé : plus que jamais, Vichy attire les touristes. Mais la consommation, elle, n’en tire aucun profit. Bilan.

La saison l’a prouvé : plus que jamais, Vichy attire les touristes. Mais la consommation, elle, n’en tire aucun profit. Bilan.

Une médaille. Deux revers. Côté face, augmentation du nombre de touristes. Côté pile, stagnation, voire baisse de la consommation. Voilà le bilan de la saison estivale vichyssoise. Des motifs de satisfaction, donc, mais pas de quoi fanfaronner non plus pour Philippe Gendre, directeur du service touristique à l’office de tourisme. Le positif, d’abord. « En préalable, il faut savoir que nous n’avons pas d’observatoire du tourisme ici, ce n’est pas dans nos missions. On ne garantit donc que nos propres indicateurs. » Au nombre de deux. 

Des surprises
 
Le premier, la fréquentation de l’office, comptabilisée par une cellule photoélectrique. Près de 20.000 personnes en juillet, plus de 28.000 en août. « Mais il y en a qui vont aux toilettes, pour profiter de la climatisation, d’autres qui achètent un billet d’opéra… » Peu fiable, donc. 
 
Mais « depuis 3 ou 4 ans, nous demandons à chaque agent d’interroger les gens sur leur provenance, et le nombre de personnes qui l’accompagnent. C’est un peu plus précis, même s’il existe une marge d’erreur, avec la déperdition d’information. » Surprise, de ce côté-là, cette année, avec la venue massive d’habitants de Rhône-Alpes pour la France, et de Belgique pour l’étranger. Au total, le site a délivré 9.442 actes d’information, contre 7.200 en 2015.
 
« Ça se termine souvent par un sandwich dans le parc »
 
Les visites guidées, elles aussi, ont connu l’affluence. + 13 %. « L’offre était supérieure à l’an passé, notamment pour l’opéra. Il y a un côté mécanique. Plus de visites, plus de visiteurs… », poursuit Philippe Gendre. Pour autant, globalement, « c’est une bonne année pour la fréquentation, mais la consommation n’est pas au rendez-vous. Ça se termine souvent par un sandwich dans le parc. Ça montre que la ville n’a pas perdu en attractivité, mais c’est une médaille en chocolat pour nous. »
 
« Clientèle à motivation »
 
À « l’ère du marketing territorial », il faut donc continuer à « regrouper les petits ruisseaux » pour bâtir un torrent touristique. Faire travailler les professionnels ensemble, autour d’une vitrine commune, et de manifestations clairement identifiées, qui attirent « une clientèle à motivation ».
 
Comme celle de l’Iron Man. « Cela amène mécaniquement de la consommation. L’équation est simple. Et derrière l’Iron Man, il ne faut pas oublier la myriade de petites activités qui portent cette consommation. Prenez l’aviron. Un huit sans barreur. Quand un jeune concourt, deux ou trois personnes l’accompagnent. Il y a un effet démultiplicateur. Il faut insister sur ce type d’événements. » Pour que tout le monde en profite, à l’heure où la consommation, via des sites comme Airbnb, profite davantage aux particuliers. En trouver la formule pour changer le chocolat en or.
 
Source : lamontagne.fr